Municipales : la gauche va t-elle vraiment jouer la carte de l’union à Toulouse ?

Alors que la clôture du dépôt des listes pour le second tour des municipales aura lieu le 2 juin, les deux listes de gauche (Archipel Citoyen portée par Antoine Maurice et le rassemblement UNE-PS-PCF-PRG portée par Nadia Pellefigue) ne sont toujours pas parvenues à un accord. Leurs équipes s’étaient pourtant rencontrées jeudi 28 mai au soir dans cette optique. Les détails.
Les candidats ont jusqu'au 2 juin prochain pour déposer leur liste.
Les candidats ont jusqu'au 2 juin prochain pour déposer leur liste. (Crédits : Rémi Benoit)

La gauche toulousaine veut-elle vraiment l'union ? Jeudi 28 mai au soir, deux délégations représentant les deux listes de gauche en capacité d'être au second tour des élections municipales à Toulouse, à savoir celle d'Archipel Citoyen conduite par Antoine Maurice et celle de Nadia Pellefigue qui réunit UNE, PS, PCF, et PRG se sont entretenues. Mais l'issue de la réunion, ne laisse pas entrevoir de fusion pour le moment. Une fusion qui - en théorie - pourrait permettre à une liste unique à gauche de battre le maire sortant.

Arrivé en tête du premier tour avec 36% des voix, Jean-Luc Moudenc, seul à droite, n'a pas de réservoir de voix pour s'assurer un second tour serein. Son challenger direct, Antoine Maurice, arrivé deuxième en mars dernier avec 27% des voix pourrait en disposer lui.

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À condition que d'ici mardi 2 juin - dernier jour pour déposer les listes en préfecture - les tractations avec Nadia Pellefigue finissent par un accord qui satisfait les deux parties. Car le noeud du problème réside dans les modalités de cet éventuelle entente. Il y a quelques jours, la candidate, arrivée troisième du premier tour avec 18% des voix avait proposé en cas d'alliance victorieuse de prendre la présidence de la Métropole tandis qu'Antoine Maurice siégerait au Capitole. Dans l'entourage d'Antoine Maurice, la proposition annoncée par voie de presse avait été très mal perçue et d'emblée refusée.

"Pour nous, il n'est pas possible que la candidate arrivée troisième puisse être candidate à la Métropole, a réagi la tête de liste d'Archipel Citoyen vendredi 29 avant d'ajouter : le sujet c'est d'abord de gagner l'élection municipale", lors d'une conférence de presse.

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Un sondage en forme de rappel

Ce jeudi après-midi, Nadia Pellefigue, avait tenu une seconde conférence de presse, trois jours seulement après la première. Officiellement, la candidate voulait rendre public les travaux d'une consultation citoyenne. Initiée par Une nouvelle énergie (UNE), l'objectif était de sonder les Toulousains sur leurs préoccupations post Covid-19. Lors de ce point presse, la candidate n'a pas manqué de rappeler qu'elle plaidait pour l'union. "La voix qui me semble forte et prometteuse est celle du rassemblement mais pour le moment, je n'ai pas de réponse à mes propositions", a-t-elle affirmé tout en précisant qu'un rassemblement, était d'abord un rassemblement de voix. Celles qui lui permettent de représenter les idées qu'elle a porté et qui ont séduit 18% des votants toulousains.

Mais si la donnée est importante, Archipel Citoyen cherche de son côté à démontrer qu'il pourrait faire sans. Lors de la conférence de presse tenue ce vendredi, le mouvement a diffusé un sondage commandé par ses soins à l'institut Ipsos. En cas d'union, la liste conduite par Antoine Maurice l'emporterait avec 52% des voix, face à Jean-Luc Moudenc qui pourrait totaliser 48% des voix. Dans le cas d'une triangulaire, c'est le maire sortant qui l'emporterait avec 44% des voix contre 39% pour Antoine Maurice et 17% pour Nadia Pellefigue.

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Le PS met la pression sur sa candidate

Pour l'heure, les deux camps se renvoient la balle. Alors que la candidate socialiste martèle qu'elle souhaite "un accord juste et partagé", Antoine Maurice affirme de son côté : "nous ne comprendrons pas que son équipe refuse cet accord juste et respectueux". Car en cas de fusion, la candidate socialiste se trouverait en deuxième position sur la liste unitaire et la répartition des adjoints serait établie à la proportionnelle. Une vision à laquelle semble adhérer le Parti socialiste. Dans une interview accordée à nos confrères de la Dépêche du Midi, Claude Raynal, sénateur de Haute-Garonne et poids lourd du Parti socialiste local déclarait qu'il ne voyait aucun obstacle pour l'union. Reste à savoir si la tête de liste socialiste se ralliera à cette idée.

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