1) Intégrer les entreprises au sein de l'autorité régulatrice des transports en commun
Le comité syndical de Tisséo, qui régule les transports en commun sur Toulouse Métropole, réunit aujourd'hui Toulouse Métropole, le Sicoval, le Muretain Agglo et le SITPRT. Mais le Medef veut que les entreprises y soient désormais représentées. "Via le versement transport des entreprises, nous contribuons à hauteur de 60% du budget annuel de Tisséo, il est donc normal que nous soyons entendus au sein de cette instance", ajoute Pierre-Marie Hanquiez, le président du Medef 31.
"L'autorité organisatrice de la mobilité doit mettre en place une structure où siégeront les partenaires économiques (voir le "comité des partenaires" dans la loi LOM). Les organisations patronales, dont le Medef, doivent être positionnées comme représentant des entreprises. Cette instance sera consultée avant toute évolution substantielle de l'offre de mobilité, de la politique tarifaire, du financement ou de la fiscalité", présente l'organisation.
Une mesure très proche de celle défendue par la candidate UNE-PS-PRG-PC, Nadia Pellefigue, qui veut intégrer les entreprises au sein de Tisséo, mais aussi le Conseil départemental de Haute-Garonne et la Région Occitanie.
2) Prévoir une connexion directe entre l'aéroport et le MEETT
Le syndicat veut que la troisième ligne de métro à Toulouse soit réalisée "dans le respect des échéances et du budget", c'est-à-dire sans augmenter le versement transport réglé par les sociétés. Néanmoins, le Medef 31 "regrette" le choix qui a été fait de ne pas desservir l'aéroport de Toulouse-Blagnac avec cette future ligne de métro."Faire un tel choix, est une erreur, mais nous pourrons la corriger plus tard", commente le président.
"En revanche, il est essentiel de prévoir la possibilité d'un accès au MEETT depuis l'aéroport. Pour accompagner le développement du futur parc des expositions de Toulouse, il est proposé de créer une connexion directe en prolongeant le tramway LAE sur le segment aéroport-MEET. Sans cette connexion directe, le temps de trajet en transport public sera d'environ 40 minutes. Cette inadéquation du service à la demande des congressistes génèrera des points indésirables de trafic routier", alerte le Medef 31 dans un document qu'elle va envoyer aux candidats.
Pour le moment, Tisséo a prolongé la ligne de tramway T1 de l'Aéroconstellation jusqu'au MEETT. Ainsi, en provenance de l'aéroport, les intéressés devront emprunter la ligne T2 jusqu'à Ancely, où ils devront monter dans un tramway de la ligne T1 vers l'équipement.
3) Oui à la LGV Toulouse-Bordeaux, non à une nouvelle taxe dédiée
Si le Medef se dit favorable au projet de LGV Toulouse-Bordeaux, espérée par certains en 2029, l'organisme refuse néanmoins qu'une nouvelle taxe dédiée à son financement touche les entreprises.
"Il n'est pas sérieusement envisageable que les entreprises en soient le financeur. Une taxe sur les bureaux, dont les contours sont au demeurant flous à ce stade, n'a pas de sens et frapperait de manière inéquitable certaines entreprises", explique-t-on du côté du réprésentant du tissu économique.
Pour le moment, les collectivités locales concernées, à savoir Toulouse Métropole et la Région Occitanie, attendent l'organisation d'une réunion interministérielle à Bercy pour aborder la question.
4) Réduire la Cotisation foncière des entreprises (CFE)
D'après les chiffres annoncés par le Medef 31, les entreprises en 2018 apportaient 33% du budget métropolitain, via l'impôt local, contre 32% en 2016. Concrètement, cela représente en moyenne 2 498 euros de fiscalité locale par salarié et par an, pour les entreprises sur le périmètre de Toulouse Métropole. Contre 2 000 euros à Bordeaux, ou 2 200 à Lyon et Montpellier.
"À titre d'exemple, la CFE sur Toulouse Métropole est à un taux de 36,58%. Il est du devoir de la collectivité de ramener progressivement ce taux à celui d'une métropole comme Lyon, à 28,62%. Il faut stabiliser la contribution des entreprises à 33% des produits de la métropole et engager une trajectoire à la baisse. Les entreprises ne doivent pas servir de compensation à la suppression de la taxe d'habitation", s'inquiète Pierre-Marie Hanquiez.
L'organisation qu'il préside compte porter ses quatre mesures phares, et d'autres, lors du débat d'avant premier-tour avec les six principaux candidats, le 27 février à Toulouse, organisé par La Tribune. Les thématiques de l'attractivité, des mobilités, de l'urbanisme et de la fiscalité locale y seront abordées.
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