Elle est le symbole architecturale du futur quartier d'affaires Toulouse Euro Sud-Ouest (TESO). Mais la Tour Occitanie, conçue par la Compagnie de Phalsbourg, va-t-elle le rester à l'issue des élections municipales ? Cet édifice, de 40 étages, doit être construit à proximité de la gare Matabiau de Toulouse. Mais cette tour de 153 mètres de haut, devant accueillir commerces, logements, bureaux et hôtels, pourrait voir son emplacement évoluer. C'est en tout cas la volonté de la tête de liste "Toulouse Belle & Forte" aux élections municipales, soutenue par le MoDem, Franck Biasotto, qui a décidé de se présenter face au maire sortant dont il en était l'adjoint au Logement.
"Oui à un geste architecturale à Toulouse, oui à la Tour Occitanie, ou la Tour Moudenc, mais le foncier sélectionné pour l'accueillir avec son sous-sol en gruyère n'est pas adapté pour cela. Il faut réfléchir à l'hypothèse de l'installer à l'emplacement de ce qui va devenir l'ancienne Cité administrative, dans le quartier Compans-Caffarelli. Elle permettrait ainsi de donner un nouvel élan à ce quartier, tout en relançant la zone commerciale qui s'y trouve et ce serait l'occasion de rénover le quartier Arnaud Bernard", annonce Franck Biasotto.
Une projection de ce que sera la Tour Occitanie.
Le candidat, qui va prochainement dévoiler la totalité de sa liste "composée à plus de 80% de personnes de la société civile", souhaite accompagner ce chantier avec l'instauration d'une importante forêt urbaine à proximité de la tour. En cas de victoire le 23 mars prochain, Franck Biasotto compte "remettre autour de la table tous les acteurs du projet", auxquels il faudra ajouter l'État, propriétaire de l'actuelle Cité administrative de Toulouse.
Une ceinture maraîchère autour de Toulouse
Par ailleurs, afin de réinstaller la nature en ville, le candidat soutenu par le MoDem compte travailler à l'instauration d'une ceinture maraîchère pour encourager l'agriculture urbaine et périurbaine. Ce projet est ainsi porté par Élisabeth Belaubre, ancienne adjointe de Pierre Cohen de 2008 à 2014 en charge de la Santé environnementale et de la Restauration. Celle qui était candidate aux élections municipales comme tête de liste en 2014 (2,42% des suffrages exprimés) est désormais colistière sur la liste Toulouse Belle & Forte de Franck Biasotto.
Élisabeth Belaubre, ancienne adjointe de Pierre Cohen de 2008 à 2014, est désormais colistière aux côtés de Franck Biasotto (Crédits : Rémi Benoit).
"Nous comptons encourager et accompagner l'installation de producteurs, en permaculture, sur tout le territoire de la métropole afin de faire revivre des terres parfois abandonnées. Ce dispositif s'accompagnera d'ouvertures de marchés de plein vent dans les quartiers de Toulouse réservés à ces nouveaux exploitants agricoles", explique Élisabeth Belaubre.
Par ailleurs, sa tête de liste Franck Biasotto souhaite que ces futurs producteurs alimentent la cuisine centrale de la Ville, qui distribue 34 000 repas par jour dans les écoles de Toulouse. Son ambition ? Proposer 100 % de bio local dans les cantines toulousaines d'ici la fin du prochain mandat, en 2026. Toujours dans un souci environnemental, l'ancien adjoint au Logement de Jean-Luc Moudenc veut privilégier dans les marchés publics toulousains des entreprises qui auront des méthodes respectueuses du développement durable.
Des navettes fluviales sur la Garonne
Si le volet écologique du programme de Franck Biasotto, dévoilé mardi 4 février, contient également un plan pour la rénovation énergétique et le développement du photovoltaïque, le candidat mise aussi sur les transports pour améliorer la qualité de vie à Toulouse. Celui qui est pour le RER toulousain et une troisième ligne de métro jusqu'à l'aéroport entend étudier l'instauration d'un réseau de navettes fluviales sur la Garonne, notamment entre les deux rives.
"L'idée est de mettre en place une offre complémentaire au réseau de transports en commun existant. Ce n'est pas une idée neuve mais c'est une piste qui n'a jamais été suffisamment explorée à Toulouse alors que nous avons un fleuve. Néanmoins, nous avons bien conscience des difficultés techniques, c'est à étudier sérieusement", confie Franck Biasotto qui compte également travailler avec l'association 2Pieds2Roues pour développer le réseau cyclable à Toulouse et sécuriser la pratique des modes doux.
Face à l'attrait de certains candidats autour de la gestion du flux aérien et des nuisances causées par celui-ci, Franck Biasotto se dit "pour un moratoire interdisant tous les vols de minuit à six heures du matin, sauf les vols sanitaires". Par ailleurs, il veut instaurer un observatoire sur le trafic de 23 heures à minuit et revoir le Plan d'exposition au bruit (PEB).
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