S'il promet d'ouvrir jusqu'à trois heures du matin les jeudis soirs le métro de Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut en priorité améliorer sa capacité. Après avoir déboursé plus de 170 millions d'euros pour la ligne A en XXL, le maire sortant et candidat aux élections municipales souhaite, en cas de victoire en mars prochain, "lancer la démarche de doublement des rames de la ligne B", a-t-il fait savoir lundi 27 janvier, en plus d'assurer le chantier de la troisième ligne de métro.
Avec cette future infrastructure qui doit entrer en service en 2025, ou 2028 selon d'autres, Jean-Luc Moudenc entend revoir le réseau de bus afin de mieux mailler le territoire. De plus, "nous allons mener une action sur les lignes les plus fréquentées du réseau pour qu'à la fin du mandat 50% de la flotte de bus soit constituée de bus articulés", explique le candidat. Ce dernier prend également l'engagement qu'en 2026 Tisséo ne disposera plus d'aucun bus diesel.
"Nous avons encore 230 bus qui circulent au diesel sur le réseau de Tisséo. L'idée est d'accélérer leur renouvellement en privilégiant des énergies alternatives comme le gaz, l'électricité ou encore l'hydrogène", explique le candidat soutenu notamment par LR et LREM.
Bientôt la fin des voitures sur la rue de Metz ?
Cette mesure, estimée à "une centaine de millions d'euros", vient en complément d'autres engagements pour améliorer la qualité de l'air à Toulouse. Jean-Luc Moudenc entend fermer aux voitures le pont Saint-Pierre et rénover la rue de Metz pour y accorder plus de place aux piétons et aux cyclistes.
"Le nombre de personnes exposées au dépassement des seuils relatifs à la qualité de l'air a diminué de 35% sur la durée du mandat. Aujourd'hui, encore 9 000 Toulousains y sont confrontés et nous allons mener des actions pour les aider en priorité", analyse Jean-Luc Moudenc.
Pour améliorer la qualité de l'air à Toulouse, il compte consacrer 10 millions d'euros par an au sein du budget municipal pour la voirie afin de mettre fin à la discontinuité des pistes cyclables et ainsi encourager la pratique du vélo. Toujours pour encourager les modes de transports respectueux de l'environnement, le maire sortant compte instaurer la gratuité du stationnement en surface des voitures électriques et multiplier par cinq le nombre de bornes de recharge installées à Toulouse, qui sont une vingtaine actuellement.
Un éclairage public 100% LED
Mais si les transports sont l'une des deux sources principales d'émissions polluantes, l'autre n'est autre que le logement. Par conséquent, la liste Aimer Toulouse veut lancer, après les élections, un plan de rénovation énergétique de 7 000 logements et bâtiments par an.
"Nous allons mettre en place un guichet unique chargé de repérer les passoires énergétiques, identifier et contacter les propriétaires, afin de les informer des aides qui existent pour rénover leur logement", explique Jean-Luc Moudenc.
Pour ce qui est de la municipalité et ses équipements, le candidat propose qu'à mi-mandat (en 2023) la totalité de l'éclairage public soit à LED afin de diminuer la consommation énergétique.
"En 2013, l'éclairage public représentait la consommation annuelle de 34 gigawatt. En 2016, ce chiffre est tombé à 22 et avec cette nouvelle mesure, l'éclairage public consommerait 15 gigawatt par an", précise-t-il.
Une électricité qui pourrait être apportée par les installations photovoltaïques de la municipalité. Jean-Luc Moudenc veut doubler la production d'énergie solaire entre 2020 et 2026 grâce à de nouvelles installations de panneaux solaires sur les bâtiments publics. Par ailleurs, en plus d'un programme de plantation de 100 000 arbres d'ici 2030, le maire sortant promet de dégoudronner "au moins 20 hectares d'espace public sous trois ans". L'Île du Ramier et la fermeture annoncée de son Parc des expositions dans quelques mois sera la première concernée. Celui-ci sera remplacé par le MEETT, au nord de Toulouse, sur la commune de Beauzelle et ouvrira ses portes en juin.
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