Est-ce une déclaration d'amour aux entreprises toulousaines ? Lors de la présentation du volet économique de son programme en vue des élections municipales à Toulouse, lundi 20 janvier, le candidat et maire sortant Jean-Luc Moudenc a fait une annonce particulière à leur égard. Il a promis la stabilité financière pour les entreprises.
"Nous maintiendrons les taux actuels de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et de la cotisation foncière des entreprises (CFE), les deux impôts locaux dont les entreprises doivent s'acquitter", a précisé Jean-Luc Moudenc.
Néanmoins, cette stabilité fiscale aux entreprises, mais aussi aux particuliers ne sera réalisée qu'à une seule condition : "cela se fera dans le cas où il y a une stabilité dans les relations financières entre l'État et les collectivités", précise-t-il.
Les startups exonérées d'impôts locaux
Pour aller plus loin, il propose même une exonération pour les startups toulousaines sur ces deux impôts locaux. "C'est une mesure que nous avons pensé pour les jeunes pousses qui sont touchées par un fort taux de mortalité à leurs débuts. Notre rôle est donc de les soutenir", se justifie le candidat.
Ainsi, toutes les PME indépendantes de moins de sept ans d'existence, investissant dans la recherche de manière conséquente, bénéficieront de cette mesure fiscale. Celle-ci est en adéquation avec une autre volonté affichée par le candidat soutenu à la fois par LREM et LR : celle de doubler le nombre d'implantations d'entreprises extérieures grâce notamment à l'agence d'attractivité de Toulouse Métropole.
"Nous souhaitons, à terme, en attirer 60 par an. Contrairement à l'approche d'autres listes, nous voulons continuer à enrichir nos filières avec de nouvelles entreprises", explique le maire sortant.
Le Minotaure dans Toulouse une seconde fois ?
En plus de structurer de nouvelles filières comme la mobilité de demain, Jean-Luc Moudenc veut confirmer le rôle de numéro 1 mondial de Toulouse dans l'aéronautique et du spatial, notamment via l'achèvement du campus Toulouse Aérospace. "Certains de nos adversaires ont le Airbus honteux. Pour nous, l'aéronautique, c'est bien et c'est positif pour le territoire !". Par ailleurs, le candidat se dit prêt à offrir une seconde édition au spectacle de la Machine afin d'offrir un nouveau rayonnement international à Toulouse.
"Je suis favorable à ressortir le Minotaure. Un avis favorable de principe sous réserve de partenariats avec des entreprises (pour le financer, ndlr). Nous pensons que le tissu économique a intérêt à s'associer à une telle démarche. La culture est un levier de développement économique et de rayonnement international", argumente l'élu, dont la première édition a coûté pas loin de 20 millions d'euros au total à Toulouse Métropole si on y ajoute le coût de fabrication de la Halle où est exposée le Minotaure désormais.
Près d'un million de personnes ont assisté au spectacle (Crédits : Rémi Benoit).
Pour rappel, en plus d'une couverture médiatique internationale, 900 000 visiteurs avaient parcouru les rues de Toulouse durant les quatre jours du spectacle en novembre 2018. Sans compter les 320 000 visiteurs qui se sont rendus à la Halle des Machines pour y admirer les "créatures" qui ont déambulé dans la ville. Par ailleurs, la CCI de Toulouse a estimé à plus de cinq millions d'euros les retombées économiques pour le territoire.
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