Municipales : Nadia Pellefigue veut soutenir le "Made In Toulouse"

La candidate au Capitole aux élections municipales en mars 2020 entend favoriser l'écosystème local une fois élue. Pour cela, elle veut travailler à une "adéquation" entre l'offre toulousaine et sa demande. Dans la même optique, Nadia Pellefigue veut soutenir la filière des nouvelles mobilités, émergente à Toulouse, afin de ne plus dépendre seulement de l'aéronautique sur le plan économique. Tout cela en allant chercher davantage de fonds européens.
Pour les élections municipales 2020, Nadia Pellefigue entend proposer le soutien au Made In Toulouse.
Pour les élections municipales 2020, Nadia Pellefigue entend proposer le soutien au "Made In Toulouse". (Crédits : Rémi Benoit)

Chaque année, la demande locale représente 52,5 milliards d'euros par an et la production locale 62,7 milliards. Partie de ce constat, la candidate UNE-PS-PC-PRG au Capitole pour les élections municipales entend soutenir et développer le "Made In Toulouse".

"Notre projet consistera à favoriser la production locale pour répondre aux besoins locaux, tout en allant chercher des marchés extérieurs. Il y a un travail d'adéquation à faire. Il n'est pas normal que nos pépites toulousaines aillent chercher des marchés hors de Toulouse pour se développer. Aujourd'hui, 35 milliards d'euros de notre production s'échappent vers la demande extérieure et 57 % de la demande locale est fournie de l'extérieur. Nous assumerons alors de mettre en avant un patriotisme économique locale et c'est de cette manière que vous respectez vos entreprises", commente Nadia Pellefigue.

Au-delà donc de favoriser les acteurs locaux via la commande publique, la candidate veut instaurer une plateforme numérique de vente des produits et services locaux et mieux informer les entreprises sur les futurs besoins publics. "Il n'existe aucune ressource qui permet d'identifier les savoir-faire du territoire et c'est la puissance publique qui doit s'y atteler", commente-t-elle.

Développer la filière des voitures autonomes

Toujours dans un souci de défense pour l'écosystème de l'agglomération :

"Toulouse ne peut plus se contenter d'être la ville de l'aéronautique. Que se passerait-il s'il arrivait un accident industriel sur cette filière, que nous ne souhaitons pas ? Alors, nous proposons de faire de la mobilité intelligente le fer de lance du rayonnement toulousain", lance Nadia Pellefigue en charge des portefeuilles du développement économique, de l'innovation, de la recherche et de l'enseignement supérieur à la Région.

Cette dernière propose ainsi de faciliter les expérimentations et développer les lieux dédiés. "Il faut aller plus vite sur le développement de la zone Francazal", regrette-t-elle. C'est notamment dans ce lieu que l'on retrouve les navettes autonomes d'EasyMile, Hyperloop ou encore Eva. Enfin, la vice-présidente de Région veut attirer des événements internationaux de grande envergure spécialisés dans les nouvelles mobilités. Des nouvelles mobilités dont elle veut doter la flotte publique, comme les bus Safra ou les véhicules utilitaires Colibus.

Lire aussi : Francazal : comment ce site militaire est devenu une terre d'innovation

D'ailleurs, pour attirer davantage de pépites sur ces nouvelles mobilités, comme l'hydrogène, le New Space ou le numérique, Nadia Pellefigue veut mettre fin à "une concurrence stupide" quand il s'agit d'accueillir de nouvelles entreprises sur l'agglomération.

"Au lieu de perdre du temps dans un redécoupage administratif, nous devons faire un pacte territorial entre Toulouse Métropole, le Sicoval et la Communauté d'agglomération du Muretain afin de travailler ensemble et d'être visibles de très loin dans l'optique de faire connaître nos savoir-faire et d'en attirer de nouveaux", propose la socialiste.

Faire du lobbying à la Commission européenne

Reste maintenant à déterminer comment la candidate compte financer sa politique de soutien à l'écosystème local. Une partie de la réponse se trouve à Bruxelles. Nadia Pellefigue mise beaucoup sur les fonds de soutien européens et les appels à projets pour aider les entreprises toulousaines.

"Je regrette que nous soyons trop peu présents sur la scène européenne quand des fonds ou des appels à projets européens sont mis en place. Il faut être beaucoup plus agressifs sur la scène européenne en ayant une forte présence avec nos élus au Parlement européen et à la Commission européenne pour 'lobbéiser'. Quand les cahiers des charges sortent il ne faut pas ignorer qu'ils ont été négociés en amont par les candidats potentiels", prévient-elle.

Ainsi, elle compte proposer aux élus à ses côtés, en cas de victoire aux élections municipales, une formation en anglais pour qu'ils réalisent ce travail d'appui et de soutien en faveur de l'écosystème toulousain sur la scène européenne.

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