La socialiste Carole Delga officiellement élue présidente de la nouvelle région

La nouvelle assemblée régionale a élu ce lundi 4 janvier la socialiste Carole Delga présidente de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées avec une majorité de 89 voix sur 158. La frontiste France Jamet a elle recueilli 40 votes. Retour sur cette matinée historique pour la grande région.
Carole Delga ce lundi 4 janvier à l'Hôtel de Région entourée de Sylvia Pinel et Martin Malvy.

Jamais l'hôtel de Région de Toulouse n'avait connu une affluence aussi exceptionnelle. Ce lundi matin, les 158 conseillers élus lors des élections régionales du 13 décembre dernier sont réunis à Toulouse pour la première assemblée plénière de la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Un moment historique auquel de nombreuses personnalités politiques régionales assistent depuis les tribunes réservées au public : le président du Conseil départemental Georges Méric, mais aussi Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, assis aux côtés du maire de Montpellier Philippe Saurel qui avait réuni 5 % des suffrages au premier tour. La tête de liste régionale du Front National Louis Aliot assiste également à la séance en tant que non élu puisqu'il s'était positionné en 5e place dans son département des Pyrénées Orientales.

En face, les ténors du PS sont là : Philippe Martin, président du Conseil départemental du Gers, Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse, Sébastien Vincini, premier secrétaire fédéral du PS31 et, bien sûr, Martin Malvy, l'ancien président de Midi-Pyrénées. À la tête de la région Midi-Pyrénées depuis 1998, Martin Malvy apporte quelques modifications au discours de celle qui prend aujourd'hui sa relève, Carole Delga. "Je n'ai changé que quelques formulations", précise-t-il. À l'entrée de l'hôtel de Région, les mesures de sécurité avaient été renforcées avec des portiques de sécurité et une brigade cynophile chargée d'inspecter les sacs.

Un peu après 10 h 30, la séance est officiellement ouverte. C'est un pur hasard, elle est chapeautée par deux élus Front National. La loi prévoit en effet que la séance d'installation du nouvel exécutif soit présidée par le doyen de l'assemblée (Gérard Maurin, 74 ans), assisté par le benjamin (Quentin Lamotte, 28 ans), tous deux élus FN. Comme le veut la coutume, l'élu est chargé du discours d'introduction. Gérard Maurin en profite pour distiller les thèmes de campagne du Front National comme la priorité accordée à "la ruralité, l'artisanat et le petit commerce". Le conseiller n'est applaudi que par une partie de l'assemblée et il essuie quelques sifflets lorsqu'il déclare : "Notre formation politique est la seule à respecter les règles démocratiques de la République."

Le président de séance fait ensuite l'appel. L'hémicycle n'accueillait jusqu'à l'année dernière que 91 élus. Il a donc fallu pousser quelque peu les murs. Faute de place, certains élus sont assis sur les sièges traditionnellement réservés au public et doivent donner de la voix pour se faire entendre sans micro. Les groupes politiques ne sont pas encore officiellement formés et les élus sont pour l'instant répartis dans la salle par ordre alphabétique.

La droite ne présente pas de candidat

Vers 11 h, le vote du futur président de la Région commence enfin. Et c'est une première : la droite n'a pas présenté de candidat. Deux candidates se sont donc présentées : la socialiste Carole Delga, victorieuse du second tour des élections régionales avec 44,81 % des suffrages ; et France Jamet, jusqu'à alors à la tête du groupe FN de la Région Languedoc-Roussillon.

Lire aussi : France Jamet (FN) : "Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration !"

 Au terme du vote, Carole Delga est élue avec 89 voix devant France Jamet (40 voix) . Sur les 158 votants, 29 bulletins ont été comptés comme nuls ou blancs.

Pour rappel, la composition du Conseil régional est la suivante : 93 sièges pour l'union de la gauche, 40 sièges pour le Front National et 25 pour l'union de la droite et du centre.

À l'issue de cette élection, Carole Delga a été applaudie pendant plusieurs minutes. Lors de son discours, celle qui se présente comme "la présidente de l'action et du rassemblement" a notamment annoncé le lancement d'un "Plan Marshall pour l'emploi" dans le BTP de 800 M€.

Lire aussi : Les premières promesses de Carole Delga

Ensuite, l'assemblée plénière a adopté une délibération fixant la composition de la commission permanente. Elle compte 30 sièges pour la gauche, 13 sièges pour le Front National et 8 sièges pour l'union de la droite et du centre. La liste des 15 vice-président(e)s présentée le 21 décembre dernier par Carole Delga a également été adoptée. La présidente a lu enfin la charte de l'élu local.

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Commentaires 8
à écrit le 04/01/2016 à 17:42
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C'est étrange mais cette élection donne l'impression d'un groupe entre soi qui continue de faire comme si tout allait bien alors que la maison brûle. Les citoyens courent un risque financier majeur mettant en péril le paiement des retraites, la SS et...

à écrit le 04/01/2016 à 17:24
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typiquement une région qui n'en est pas une et qui n'a aucun intérêt en terme de politique de proximité,ou d'économie d’échelle et de structure.

à écrit le 04/01/2016 à 17:20
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@ sébastien ça coûtera plus cher car il ya pas de place pour accueillir les 158 élues a MTP donc il faudra louer la journée au parc des expo OU BIEN UNE AUTRE SALLE ou autres ce qui reviendra bien sur plus cher alors que l hôtel de région de Toulouse...

à écrit le 04/01/2016 à 14:51
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Quel dégoût c'était l'occasion de diviser le nombre d'élus par 2 et donc de diminuer CONSIDERABLEMent les frais de fonctionnement dé cette assemblée pléthorique Raté c'est exactement l'inverse ! !

à écrit le 04/01/2016 à 14:01
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Carole Delga fonctionnaire digne héritière de la république bananière cumule mandats pour empiler et maximiser ses rémunérations d'élus. Bien loin d'être exemplaire...

à écrit le 04/01/2016 à 13:56
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Quelle Tristesse,cette Region devait Baisser les Frais de Fonctionnement,HELAS c'est le contraire qui s'ANNONCE,exemple dejas 1Reunion PLeniere à TLSE ensuite la 2 à MONTPELIER,(frais d'HOTEL?FRAIS DE transport de de Restauration,production de CO2...

le 04/01/2016 à 14:44
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Bonjour, En quoi une réunion à montpellier couterait plus cher qu'à Toulouse ? quand la réunion est à Toulouse, 50% des élus, de LR doivent venir de loin et inversement...

le 04/01/2016 à 15:30
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@Sébastien: peut-être pourrait-on aussi envisager d'utiliser des moyens modernes de communication comme la vidéo-conférence. Le fait est qu'entre le nombre d'élus, de cumulards, etc., le contribuable n'arrête pas de trinquer !!!

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