"Le moment n'était pas très naturel", selon les photographes, mais les photos existent : Carole Delga et Dominique Reynié ont pris la pose ensemble ce mardi 6 octobre à l'occasion de l'assemblée générale de la FRTP. Ils étaient invités en tant que candidats aux régionales pour faire des propositions afin de relancer le secteur des travaux publics.
Si l'ambiance semble détendue sur les photos, les échanges de la table ronde étaient courtois, mais tendus. Pour relancer les travaux publics, Carole Delga évoque un "Plan Marshall des travaux publics en 2017" tandis que Dominique Reynié veut créer un fonds d'investissement de 200 millions d'euros, avec BPI France, destiné à toutes les infrastructures régionales.
Dominique Reynié a aussi évoqué "un grand projet pour Montpellier." Il veut en faire "une cité savante" comme une réponse au fait que Toulouse soit la Capitale de la future région.
À la fin de la table ronde, les deux candidats se sont interpellés mutuellement sur le thème de la LGV. Alors que Carole Delga estime que la ligne Toulouse-Montpellier est aussi importante que Bordeaux-Toulouse, Dominique Reynié demande des garanties de financement à l'État pour que cela ne se fasse pas au détriment d'autres projets.
Les deux candidats se sont par ailleurs opposés sur la question des Contrats de Plan État-Région (CPER). Si Carole Delga est favorable à la poursuite de deux CPER complémentaires (en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon), Dominique Reynié souhaite au contraire la fusion des deux CPER. S'il est élu, il demandera une clause de rediscussion des CPER à Manuel Valls "dès janvier 2016".
Pour rappel, les deux candidats ne sont pas avares de petites phrases depuis le début de la campagne, et sont en compétition dans les sondages. Selon le dernier en date, Dominique Reynié obtiendrait 26 % des voix au 1er tour contre 21 % pour Carole Delga. Néanmoins, au second tour, la candidate de la gauche emporterait la triangulaire face à Dominique Reynié et Louis Aliot (FN).
Les échanges se sont notamment déroulés autour de Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics.
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