"Le futur président du Département devra être fédérateur", interview du candidat UDI Jean-Marc Dumoulin

En tête sur le canton de Villemur-sur-Tarn, l'UDI Jean-Marc Dumoulin s'inquiète de la percée du Front National en Haute-Garonne. Conseiller général sortant, il espère qu'une gouvernance plus fédératrice sera mise en œuvre à l'occasion du changement de président de l'assemblée départementale.
Jean-Marc Dumoulin

Que retenez-vous des résultats du premier tour en Haute-Garonne ?
La très forte mobilisation du Front National, qui trouve un espace sur le territoire. Cela amène un cas de figure qu'on n'avait pas imaginé. C'est un trouble sur l'échiquier politique. Pour les électeurs, l'alternative à 70 ans de socialisme, c'est le FN. Ils ont amalgamé le PS, le centre droit et la droite. Ma crainte, c'est que ce vote s'inscrive non plus dans la contestation mais dans l'adhésion. Et ce, alors que le FN n'a jamais démontré un savoir-faire et une exemplarité. Ils dénoncent le cumul des mandats mais le pratiquent, par exemple.

Je suis déçu par les résultats de l'Union de la droite. Nos candidats avaient de grandes qualités et ils ne seront pas au second tour.

Dans le canton de Villemur-sur-Tarn, vous êtes en tête avec 32 % des voix. Comment voyez-vous le second tour ?
Les socialistes ont un réservoir de voix de 6 à 8 %... À l'échelle du département, je pense qu'ils vont gagner 44 sièges sur 54, avec environ 30 % des voix.

Vous étiez parmi les présidentiables potentiels. Que devra faire le futur président de Haute-Garonne ?
Je faisais partie des candidats possibles compte tenu de ma connaissance du conseil général. Mais je n'ai pas fait de déclarations intempestives.

Après la méthode dirigiste d'Izard, la gouvernance va changer. Le futur président devra être rassembleur et partageur. Il faudra travailler de manière plus fédératrice. À la Région, par exemple, un Chatillon a été vice-président de Martin Malvy, car il était compétent.

Si le PS gagne avec 35 % des voix de 50 % des électeurs, cela ne fait pas un poids très fort. L'hégémonie est remise en cause. Il faudra prendre en compte la minorité et mettre en place un système moins partisan et hégémonique

Comment doivent s'articuler les relations entre la Métropole et le Département ?
Il va y avoir un bras de fer important. Les élus du conseil départemental ne seront pas à la Métropole. Ma crainte, c'est qu'il y ait une guerre de tranchée.

Si le président PS est rural, il y aura une concertation et un équilibre des territoires. Le département doit arbitrer les aménagements en fonction de leur qualité. Subventionner des médiathèques dans des communes proches, c'est un non-sens.

Le futur Conseil départemental doit-il maintenir ses engagements pour le prolongement de la ligne B du métro à Toulouse ?
(soupirs) Comme pour la sortie du Département de Tisséo, on est toujours sur des disputes un peu malsaines. C'est la guéguerre. Le métro est important pour le territoire. En tant que rural, je l'utilise, même s'il faudrait que les parking soient mieux identifiés. Même si on veut équilibrer les territoires, Toulouse a une centralité. Il faut la rendre accessible.

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