Départementales en Haute-Garonne : les visages (connus) de la campagne

27 cantons, 4 candidats par parti (deux titulaires et deux suppléants) : les élections départementales en Haute-Garonne se caractérisent notamment par le nombre important de candidats : 216 rien que pour le PS et la droite. Parmi ces prétendants au poste de conseiller départemental, certains sont familiers du paysage politique ou économique local. Tour d’horizon non-exhaustif.
Isabelle Hardy, Serge Laroze, Arnaud Lafon, Alain Fillola, et François Simon font partie des candidats qui ont déjà une expérience politique à Toulouse ou en Haute-Garonne

Isabelle Hardy, qui a lancé sa campagne sur le canton Toulouse 4 avec Serge Soula, fréquente depuis 2008 les bancs du conseil municipal de Toulouse : dans la majorité lorsque Pierre Cohen était maire - elle était alors adjointe en charge du Commerce - et depuis 2014 (et la victoire de l'UMP Jean-Luc Moudenc) dans l'opposition. L'ancien maire est venu la soutenir lors du lancement de sa campagne le 6 février, de même que Martin Malvy et Carole Delga.

Serban Iclanzan était candidat lors des municipales de 2014 à Ramonville, sous les couleurs de la droite. Aujourd'hui candidat aux départementales sur le canton de Toulouse 11, celui qui est directeur de la publication du journal la Gazette du Midi a le soutien de l'UMP.

Marie-Laure Fages est directrice de cabinet du président de l'université Paul-Sabatier Bertrand Monthubert. Elle a notamment lancé en 2013 une antenne toulousaine de l'ONG Business & Professionnal Woman qui lutte pour la promotion de l'égalité professionnelle et contre les discriminations. Elle figurait sur la liste de Pierre Cohen lors des élections municipales de 2014 et se présente comme remplaçante sur le canton Toulouse 10 (titulaires : Alain Fillola et Cécile Ramos).

Maxime Boyer, 28 ans, passionné de politique, est conseiller municipal délégué à la Mairie de Toulouse et également maire de quartier. Il part avec l'étiquette de l'UMP sur le canton Toulouse 8.

Christine Courade, candidate de la gauche avec Jean-Michel Fabre sur le canton de Toulouse 2, est directrice des ressources humaines à l'aéroport Toulouse-Blagnac. Elle préside à Toulouse le CMRH, club management et ressources humaines, créé en 2005. Ancienne conseillère municipale sous le mandat de Pierre Cohen, elle était en charge... des ressources humaines.

Gisèle Vidallet, secrétaire générale CGT 31 jusqu'à l'année dernière, est bien connue dans le monde syndicaliste toulousain. Elle fait désormais partie du bureau national de la CGT aux côtés de Philippe Martinez (qui vient de succéder à Thierry Lepaon). Gisèle Vidallet se présente sur la liste Humain Garonne (Ensemble, la Gauche Unitaire, le PCF, le MRC, EE-LV) sur le canton Toulouse 3.

Arnaud Lafon se verrait bien président du Conseil départemental de Haute-Garonne. Le maire Modem de Castanet-Tolosan fait partie de l'union inédite UMP-UDI-Modem, lancée sous l'impulsion de Jean-Luc Moudenc pour remporter le Département. Ne mâchant pas ses mots, Arnaud Lafon affirme vouloir "mettre de l'ordre" au Conseil général.

Jennifer Courtois-Périssé, presque 30 ans, est candidate UMP sur le canton de Rieumes, dont elle est la maire (une des plus jeunes de France). Mise en avant par Jean-Luc Moudenc, elle symbolise une nouvelle génération d'élus. Certains l'imaginent déjà présidente du Conseil général en cas de victoire de la droite. Jennifer Courtois-Périssé travaille dans l'entreprise familiale, Courtois SA, dans le secteur de l'aéronautique et du médical.

Émilienne Poumirol n'est pas une novice en politique. Elle a fréquenté les bancs de l'Assemblée nationale en tant que suppléante de Kader Arif, du temps où ce proche de François Hollande était ministre puis secrétaire d'État aux Anciens combattants. Ce dernier ayant retrouvé son siège de député, la candidate fait campagne pour le Département aux côtés de George Méric, sur le canton d'Escalquens.

Patrick Jimena est le seul conseiller général EE-LV sortant. Il se présente sur le canton de Toulouse 7 sur la liste Humain Garonne (Ensemble, la Gauche Unitaire, le PCF, le MRC, EE-LV).

Julien Leonardelli est secrétaire départemental du FN 31 et également membre du bureau national du FNJ, en charge du Sud-Ouest. Pendant la campagne de Serge Laroze aux municipales à Toulouse, il a endossé le rôle de porte-parole et chargé des relations presse. Aujourd'hui, Julien Leonardelli se présente sur le canton de Villemur-sur-Tarn. Son objectif : faire entrer le Front National au Conseil départemental.

Sébastien Vincini, 36 ans, est adjoint au maire de Cintegabelle depuis 2008, mais il est plus connu pour son poste de premier secrétaire du Parti Socialiste en Haute-Garonne. Un rôle peu confortable au moment où la droite a remporté de nombreuses communes de Midi-Pyrénées, dont Toulouse. Cet ingénieur en environnement se présente sur le canton de Auterive.

Franck Biasotto est 7e adjoint au maire de Toulouse. Il fait partie des maires de quartier que Jean-Luc Moudenc a souhaité mettre en avant dans cette campagne. Agent immobilier de métier, il est à la Mairie de Toulouse en charge du Logement. Également président d'Habitat Toulouse (office HLM), il est candidat UMP sur le canton Toulouse 6.

Marc Tondriaux est le candidat malheureux des municipales à Castanet-Tolosan, où le socialiste a perdu face au Modem Arnaud Lafon. Pourtant, il était le seul candidat en Haute-Garonne à avoir rassemblé derrière sa candidature toutes les composantes de la gauche. Ancien cadre d'Astrium, Marc Tondriaux retrouve Arnaud Lafon dans la course au Département, sur le canton de Castanet-Tolosan.

George Méric, 67 ans, est bien connu au sein du PS et du côté de Nailloux. Conseiller municipal puis maire de la commune (de 1983 à 2008) où il exerce le métier de médecin, le socialiste est entré au Conseil général de Haute-Garonne "en même temps que Pierre Izard", en 1988. Aujourd'hui, il envisage de briguer le fauteuil de président en cas de victoire de la gauche.

Pierre Lacaze se présente sur le canton Toulouse 2 au nom de la liste Humain Garonne (Ensemble, la Gauche Unitaire, le PCF, le MRC, EELV). Le secrétaire général du PCF en Haute-Garonne est également élu d'opposition à la Mairie de Toulouse. Il avait soutenu Pierre Cohen lors des municipales de 2014.

Didier Cujives est en quelque sorte le lobbyiste de Midi-Pyrénées auprès de Bruxelles. Président de l'association Midi-Pyrénées Europe, il est également maire de Paulhac et conseiller régional. Le socialiste se présente sur le canton de Pechbonnieux.

Émilion Esnault est le monsieur "lumière et mobilier urbain" de la Ville de Toulouse. Il part en campagne sur le canton Toulouse 3 sous les couleurs de l'UMP. Son suppléant est l'adjoint au maire Jean-Jacques Bolzan.

François Simon, conseiller régional EE-LV, est le candidat malheureux des législatives sur la 3e circonscription de Haute-Garonne en 2012. Il faisait face à Jean-Luc Moudenc. Aujourd'hui, il se présente comme remplaçant aux départementales sur le canton de Toulouse 4, sur la liste Alternative Citoyenne (EE-LV, Nouvelle Donne, PDG et non-encartés).

Jean-Michel Fabre, élu socialiste sortant sur le canton Toulouse 4 et candidat sur le canton Toulouse 2, est président de l'OPH31 (Office Public de l'Habitat). Comme Georges Méric, il se verrait bien à la présidence du Département en cas de victoire de la gauche.

Henri Arévalo, conseiller communautaire EE-LV au Sicoval, se présente sur le canton de Ramonville avec son homologue de Toulouse Métropole Michèle Bleuse. Ensemble, ils proposent une solution pour réaliser le prolongement de la ligne B jusqu'à Labège tout en envisageant la 3e ligne de métro souhaitée par Jean-Luc Moudenc. C'est un défenseur du monde associatif et de l'économie sociale et solidaire.

Pascal Boureau, candidat PS pour le canton de Blagnac, est climatologue et prévisionniste Météo France. Il a 57 ans et est adjoint au maire de Blagnac. Il est également le suppléant de la députée PS Catherine Lemorton.

Olivier Arsac est le "monsieur sécurité" de la Ville de Toulouse. Il est le seul représentant du parti Debout la République pour ces élections départementales. Il se présente dans le cadre de l'union de la droite sur le canton Toulouse 2.

Alain Fillola a été malgré lui le symbole de la défaite de la gauche aux municipales. Face au jeune UMP Vincent Terrail-Novès, le socialiste a perdu au 1er tour. Aujourd'hui candidat sur le canton Toulouse 10, ce conseiller général sortant symbolise l'alliance PS/PRG avec sa binôme Cécile Ramos.

Élisabeth Pouchelon, cardiologue, est conseillère régionale d'opposition (UMP) depuis 2010. Elle a été candidate aux législatives de 2012 où elle a été battue par le PS Christophe Borgel. À l'époque son suppléant était Xavier Spanghero, aujourd'hui secrétaire départemental adjoint de l'UMP31. Elle se présente sur le canton de Portet-sur-Garonne avec Éric Gautier.

Michèle Bleuse, présidente du groupe EE-LV à Toulouse Métropole, est candidate sur le canton de Ramonville avec Henri Arévalo. Avec Antoine Maurice, elle était tête de liste pour les municipales à Toulouse en 2014, avant de rejoindre Pierre Cohen dans l'entre-deux tours.

Serge Laroze se présente sur le canton Toulouse 11. Candidat pour les municipales à Toulouse en 2014, l'ingénieur aéronautique, président du FN 31, avait remporté 8,15 % des voix. Serge Laroze s'est déjà présenté à plus d'une vingtaine d'élections.

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Commentaires 2
à écrit le 08/03/2015 à 13:46
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Bonjour, Gisèle Vidalet et Pierre Lacaze sont candidats d'une liste PCF/MRC puisque le reste du Front de Gauche, Nouvelle Donne et EELV soutiennent les listes Alternative Citoyenne à Toulouse. De même, Patrick Jimena est candidat "Nous citoyens...

à écrit le 04/03/2015 à 14:32
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Serban Iclanzan s'était présenté aux municipales contre le candidat investi par l'UMP. Maintenant il se présente aux départementales avec le soutien de l'UMP. Cherchez l'erreur ? Magouille et compagnie, tous les mêmes ! Après ils vont pleurer aprè...

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