Toulouse, première grande ville à imposer le port du masque à l'ensemble des rues

Le préfet de la région Occitanie a décidé d'étendre l'obligation du port du masque à l'ensemble de la ville de Toulouse où le seuil d'alerte est dépassé depuis quelques jours. Selon le maire, Jean-Luc Moudenc, cette mesure sanitaire vise aussi à "protéger l'emploi" en évitant un reconfinement.
Le port du masque devient obligatoire sur l'ensemble de la ville de Toulouse.
Le port du masque devient obligatoire sur l'ensemble de la ville de Toulouse. (Crédits : Rémi Benoit)

"Cela doit devenir un réflexe. Je sors de chez moi, je mets un masque", lance Etienne Guyot, préfet de la région Occitanie. Le serviteur de l'État a annoncé mercredi 19 août que le port du masque allait devenir obligatoire sur l'ensemble de la ville de Toulouse, de 7h à 3h du matin. "La mesure entre en vigueur à compter du vendredi 21 août pour une durée d'un mois. Elle concerne les piétons, les cyclistes, les cyclomotoristes mais aussi les automobilistes qui pratiquent le covoiturage", a-t-il précisé, ajoutant que cette obligation concerne tous les habitants de plus de 11 ans. Le non-respect de la nouvelle réglementation pourra entraîner une verbalisation à hauteur de 135 euros.

"C'est une mesure très forte. Nous sommes la première grande ville de France à demander le port du masque sur l'ensemble du territoire. Mais nous ne pouvions rester inactifs face à la dégradation des indicateurs. Je ne souhaite pas que Toulouse, qui a fait partie des villes les plus épargnées par le Covid-19 jusqu'à présent, devienne l'une des villes les plus fragilisées par le virus", a salué Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole.

Le seuil d'alerte dépassé dans la Ville rose

covid masque

Le masque était déjà obligatoire sur une partie des quais de la Garonne (Crédits : Rémi Benoit).

Comme beaucoup d'autres métropoles, Toulouse avait rendu le port du masque obligatoire sur une partie de la ville (une portion des quais de la Garonne) depuis le 5 août. Non seulement la mesure n'a pas permis de faire baisser le nombre de cas détectés, mais "la circulation du virus s'accélère", fait remarquer Pierre Ricordeau, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Occitanie.

"Le taux d'incidence (qui correspond au nombre de nouveaux cas rapporté à la population, ndlr) a beaucoup augmenté ces derniers jours. Au niveau du département de la Haute-Garonne, il est aujourd'hui de 37,5 cas pour 100 000 habitants contre 15,6 deux semaines auparavant. Le taux de positivité est passé sur la même période de 1,7% à 3,1%.

Dans la ville de Toulouse, la circulation virale est beaucoup plus forte et le seuil d'alerte (fixé à 50 cas pour 100 000 habitants) est dépassé depuis plusieurs jours. Il atteint aujourd'hui 64,2 cas pour 100 000 habitants (contre seulement 28 deux semaines auparavant et 4,4 mi-juillet). Le taux de positivité est de 4,3%", a détaillé le directeur.

Des chiffres qualifiés d'inquiétants par les autorités même si le nombre d'hospitalisations reste faible (29 hospitalisations pour toute la Haute-Garonne mardi 18 août et 4 personnes en réanimation). "Même si les services se sont pas surchargés, la tendance qui est était à la baisse s'inverse depuis ces derniers jours", a relevé Pierre Ricordeau.

De son côté, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a indiqué que cette mesure "visait aussi à protéger l'emploi pour que l'activité économique puisse continuer et redémarrer" en évitant un reconfinement.

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Commentaires 7
à écrit le 20/08/2020 à 20:22
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L'Homme contemporain redécouvre qu'il est mortel et que vivre c'est naître et mourir : les médias en général, Internet, les réseaux sociaux et les chaînes d'information continue lui auraient donc menti sur sa toute puissance ? Dans les années 50/70, ...

à écrit le 20/08/2020 à 10:08
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Une décision totalement absurde et populiste de plus. La transmission du virus en extérieur n'est que marginale. On peut par une énorme malchance attraper le virus dans la rue, mais cela n'a aucune influence sur l'épidémie qui se propage à l'intérieu...

le 20/08/2020 à 12:26
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Vous avez totalement raison. Cela ne sert pas à diminuer l'épidémie et cela a été maintes fois prouvée (90 % des contaminations se font à l'intérieur des locaux, et pour les 10 % restant on ne sait pas bien). La meilleure preuve est qu'au début du ...

le 20/08/2020 à 21:26
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Il me paraitrait correct compte tenu de vos compétences médicales que vous indiquiez dans quel CHU vous enseignez et de quelles unités médicales vous êtes les professeurs

à écrit le 20/08/2020 à 8:21
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J'ai lu qu'il y avait des centaines de préfets en France sans affectation qui nous coûtaient horriblement cher à ne rien faire, visiblement ceux qui sont en poste ne nous servent pas à grand chose non plus.

à écrit le 19/08/2020 à 23:56
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Enfin une mesure logique et de bon sens qui aurait due être appliquée dès la sortie du confinement. Car à l'époque pas si lointaine, on était loin d' en avoir fini avec le virus, avec une trajectoire en France à 600 nx cas identifiés jour et son lot...

à écrit le 19/08/2020 à 17:00
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Et quoi pour contrer les cambrioleurs qui font un carnage.

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