Selon Carole Delga, le futur nom de la région "ne fera pas de déçus"

Que pense Carole Delga du futur nom de la région ? La présidente de LRMP affirme qu'elle a voté dans le cadre de la consultation lancée par le Conseil régional. Qu'attend-elle comme participation ? Quels sont selon elle les critères d'un "bon nom" ? Carole Delga s'est livrée lors des 2èmes Rencontres de la Nouvelle Région, organisées le 24 mai à Narbonne. Interview.
Carole Delga à Narbonne lors des 2e Rencontres de la Nouvelle Région

Vous avez fait le choix d'une consultation citoyenne pour choisir le futur nom de la région, quelle a été votre méthode ?

Je rappelle tout d'abord que nous sommes la seule région de France à avoir mené une consultation aussi large. Nous avons fait le choix d'une consultation institutionnelle, c'est pourquoi nous avons mis en place ce comité du nom, mais aussi écrit à tous les maires, les parlementaires, les chefs d'entreprise, et saisi le Ceser. À l'issue de cette période de consultation, nous avons recueilli 32 000 propositions, puis le comité du nom s'est réuni et a proposé huit noms.

Les élus régionaux en ont donc retenu cinq...

Ces cinq noms (Languedoc, Languedoc-Pyrénées, Occitanie, Roussillon-Pays Catalan et Pyrénées-Méditerranée NDLR) sont aujourd'hui soumis à la consultation citoyenne. À ce jour, nous avons déjà enregistré 120 000 votes, ce qui montre une réelle adhésion à notre démarche. À travers le nom de la nouvelle région, c'est une naissance républicaine qui va avoir lieu.

Pouvez-vous nous rappeler le calendrier ?

Cette consultation citoyenne se poursuit jusqu'au 10 juin prochain. Il est possible de voter en ligne mais aussi sur papier dans le journal de la région et dans plusieurs quotidiens régionaux. Nous avons d'ailleurs voulu porter une attention particulière à l'attention des jeunes lycéens et apprentis de plus de 15 ans afin de les inciter à voter et nous avons retenu la méthode Condorcet, qui permet aux votants de classer les noms par ordre de préférence plutôt que de voter pour un seul nom.

Est ce que cela veut dire que le choix final sera celui de la Région ?

La loi permet aux élus régionaux de faire des propositions au conseil d'État et ils  assumeront leurs responsabilités : ils auront à voter et à proposer au gouvernement un nom qui tienne compte de l'avis général et donc du classement qui émergera de la consultation citoyenne.

D'ailleurs, aujourd'hui (mardi 24 mai NDLR), à l'occasion de ces 2èmes Rencontres de la Nouvelle Région, vos rédactions (La Tribune Toulouse et Objectif Languedoc-Roussillon NDLR ) ont pris une initiative importante, celle de prendre les avis des acteurs économiques, et j'ai entendu que leurs choix sont très variés. Pour autant, nous resterons sur les 5 noms déterminés car la méthode Condorcet est incluante et permet de représenter les grands courants.

Quels critères doivent, selon vous, prévaloir au choix ?

Dans une vie, le choix d'un nom permet d'identifier et de qualifier pour pouvoir se différencier.

C'est la même chose pour le nom de la région qui devra permettre d'identifier notre territoire d'un point de vue géographique, pour faire comprendre où nous sommes. Ce nom devra aussi permettre de nous qualifier, notamment du point de vue de nos valeurs. Enfin, il devra permettre de nous différencier avec un concept compréhensible y compris à l'international. Le nom que nous choisirons devra permettre de faire une synthèse de tout cela.

Les organismes professionnels que vous avez sondés jusqu'à présent notamment la CCI et le Ceser, ont fait des choix différents concernant ce nom. Comment allez vous gérer "l'après nom" et les éventuels mécontents ?

La mobilisation qui a abouti à ces cinq noms montre au contraire que nous arrivons à fédérer. Je ne pense pas qu'il y aura des déçus, d'autant que l'on peut décliner d'autres valeurs à travers un message.

Quel est votre choix préféré ?

J'ai déjà voté et j'ai une préférence, mais en tant que présidente je me dois de rester neutre. Je suis garante d'une procédure afin que notre institution puisse communiquer avec le plus grand nombre de nos habitants.

L'intérêt du territoire est au moins aussi important que le choix du nom. Comment allez-vous déployer votre stratégie économique régionale ?

Oui, le nom est un étendard, mais c'est ensuite notre projet qui donnera un avenir à la région et à la jeunesse. Nous le ferons à travers une politique forte, un soutien aux entreprises pour se développer à l'international, aux PME pour se transformer en ETI.

La question des infrastructures et des transports se pose aussi, nous travaillons notamment sur le déploiement du très haut débit et sur les zones grises. Nous souhaitons créer une dynamique régionale afin de développer les liaisons aériennes et ferroviaires et des filières d'excellence en matière de dispositifs de formation.

Comment les chefs d'entreprise s'inscrivent-ils dans cette stratégie ?

Nous développons une stratégie pour la croissance et l'emploi qui s'appuiera sur trois schémas économiques complémentaires que sont le schéma de formation professionnelle et d'apprentissage, le schéma d'enseignement supérieur et de la recherche, et le schéma de développement économique. Je vais aussi pour cela mener une politique concertée et associer les forces économiques et universitaires à la mise en œuvre de ces schémas à travers 18 ateliers organisés dans toute la région par bassin d'emploi.

Les premières réunions avec les chefs d'entreprises auront lieu à Toulouse les 6 et 7 juin prochains et à Montpellier les 14 et 15 juin.

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