Aéroport et métro à Toulouse, le maire UMP dénonce "l'attitude hégémonique" de Georges Méric

Tensions entre Métropole et Département. Le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole regrette « avoir découvert dans la presse » la proposition de Georges Méric sur le rachat conjoint des 10,01 % des parts de l'aéroport de Toulouse-Blagnac encore détenues par l'État. Alors que le président du Conseil départemental de Haute-Garonne a également adopté une position ferme sur le prolongement du métro à Labège, Jean-Luc Moudenc pointe « une absence de relation » et dénonce « une attitude hégémonique ».

C'est par un communiqué de presse que Jean-Luc Moudenc a répondu à la demande formulée par le président du Département sur le rachat des 10,01 % de parts encore détenues par l'État dans l'aéroport Toulouse-Blagnac. Le 5 mai, lors d'une conférence de presse, Georges Méric avait ainsi affirmé : "Détenir 50,01 % de la société ATB est le seul moyen d'éviter une privatisation. C'est une proposition réaliste et fondamentalement politique. Nous devons garder cet équipement stratégique sous maîtrise publique pour éviter la création d'un hub, ce qui serait complètement délirant pour un aéroport situé aussi proche du centre-ville." Une position confirmée lors d'une interview accordée il y a quelques jours à La Tribune-Objectif News.

Au-delà du fond, le maire de Toulouse regrette la communication de Georges Méric. "Il est dans de nouvelles fonctions, il apprend, mais je crois que lorsque l'on est partenaires, il est préférable de se parler directement." Et de rappeler l'avis commun émis par la Région, le Département, la Métropole et la CCI de Toulouse en novembre 2014 lors de l'annonce de la privatisation de l'aéroport. "Cela a été notre force avec Martin Malvy, Pierre Izard et Alain Di Crescenzo. Nous avions alors parlé d'une même voix. Si l'on veut continuer à peser, il faut être ensemble. Se parler par médias n'est pas sain."

Le PLB bloque-t-il tout dialogue ?

Par ailleurs, un autre point oppose les deux hommes. Dans la même interview accordée à La Tribune-Objectif News, Georges Méric a fait du prolongement de la ligne B du métro un préalable à toute participation financière à Tisséo. Une attitude que Jean-Luc Moudenc qualifie d' "hégémonique". "Il ferme la porte, affirme-t-il. Je ne suis pas là pour obéir au président du Département. Je suis prêt à discuter avec lui. Je pense que les gens attendent que les hommes politiques mettent leurs divergences de côté pour travailler ensemble dans l'intérêt commun. Mais s'il préfère renouer avec les vieilles pratiques..."

Les relations paraissent tendues entre les deux hommes. "Ce n'est pas qu'elles sont tendues, c'est qu'il n'y en a pas", conclut le président de Toulouse Métropole. Depuis l'élection de Georges Méric le 2 avril dernier, les deux hommes ne se sont toujours pas rencontrés, le président du Conseil départemental souhaitant aborder en même temps tous les points de discorde avec le maire de Toulouse.

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Commentaires 10
à écrit le 28/05/2015 à 18:33
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On en oublierait presque que les électeurs de Haute-Garonne n'ont pas élu une majorité pour que celle ci applique le programme présenté par leurs adversaires.

le 29/05/2015 à 14:13
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Cher CEDRIC Ce n'est pas une application de programme d'une majorité élue mais bien de compétence ,le conseil départemental c'est le transport des colléges et la métropole le transport urbain et periurbain mais pour cela nous attendrons que la loi N...

le 30/05/2015 à 20:33
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Certes mais la nouvelle majorité départementale a très clairement indiqué pendant la campagne électorale que la 3ème ligne de métro A Toulouse ne serait pas sa priorité. Il serait bon que celle ci ne renie pas ses engagements une fois élue

le 02/06/2015 à 13:48
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CEDRIC ,vous avez raison ,d'ou le problème de la compétence Effectivement la majorité départementale a clairement expliqué que la 3 eme ligne de métro n'était pas dans ses priorités mais le Président de la Métropole a été élu sur la 3 eme ligne de ...

à écrit le 28/05/2015 à 11:58
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Je précise que le conseil général a claqué la porte de TISSEO le 04 juillet 2006 (vous pouvez vérifier ,ca évitera à certains d'asséner des contre vérités et même à l'époque CLAUDE RAYNAL , socialiste n'était pas d'accord ,VOIR 20 MN DE JUILLET 2006

le 28/05/2015 à 14:31
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@gabriel En effet c'est Pierre Izard qui a claqué la porte du SMTC, mais ce n'est pas une contre-vérité que de dire que le conseil général a été viré. Par une loi spécifique pour Toulouse, le conseil général a été mis en minorité au smtc, bafouant ...

le 28/05/2015 à 16:00
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Cher BUFFEPOUDRE Je pense que nous n'allons pas polémiquer sur qui a fait quoi à l'époque car je pense que nous n'y arriverons pas par contre je suis ravi de voir que vous êtes contre le PLB et j'assume en disant que ce n'est pas un problème politiq...

à écrit le 28/05/2015 à 10:35
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Juste un point de détail important ce n'est pas JLM qui a viré le conseil général mais PIERRE IZARD qui a claqué la porte de TISSEO ,ensuite sur le PLB si Mr COHEN voulait se souvenir qu'il ne voulait pas de PLB pour des raisons économiques et qu'il ...

à écrit le 28/05/2015 à 10:21
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Réponse du berger à la bergere ,c'est parfait et bien argumenté que dire de plus !!!!! Merci Jean Luc

à écrit le 27/05/2015 à 21:22
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Mais qui a écrit et fait savoir en 2008 que l'on financerait la troisième ligne du métro sans augmenter les impôts et utilisant l'argent prévu à la création d'autres lignes de tramways ou de bhns telle que la ligne canal du Palais de Justice à la gar...

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