Les élections sénatoriales auront lieu le 25 septembre

Lundi soir, Sciences Po Toulouse et l'association d'étudiants Cactus organisaient un débat autour des élections sénatoriales qui se déroulent dimanche 25 septembre. Les trois sénateurs Françoise Laborde, Alain Chatillon et Jean-Jacques Mirassou avaient répondu à l'invitation, salle Barcelone.

Devant près de 150 étudiants et quelques élus locaux, trois sénateurs de Haute-Garonne ont pu donner hier soir, salle Barcelone, leur vision du Sénat et de leur rôle d'élus. Les élections sénatoriales ont lieu ce dimanche et la chambre haute pourrait basculer à gauche pour la première fois depuis 50 ans. Françoise Laborde (Rassemblement démocratique et social européen), Alain Chatillon (UMP) et Jean-Jacques Mirassou (PS) étaient entourés de Philippe Raimbault, le directeur de l'IEP, Marie-Laure Fages, enseignante-chercheure en droit public à Sciences Po Toulouse, et Pierre Le Galloudec, président de l'association Cactus. Après une rapide présentation du directeur de l'IEP qui a rappelé que l'école se devait d'alimenter le débat public, chacun des sénateurs a pris la parole pour présenter le Sénat, l'occasion pour tous d'aborder les élections du 25 septembre.

« Le Sénat représente les collectivités territoriales, vote les lois et contrôle le gouvernement », a ainsi débuté Alain Chatillon avant de préciser que « nous sommes moins médiatiques que l'Assemblée Nationale mais peut-être plus dans le fond. Le Sénat est une chambre de stabilité. » Des propos partagés par Jean-Jacques Mirassou qui a cependant relevé « l'inadéquation entre la majorité sénatoriale et les collectivités territoriales dirigés par la gauche ». Françoise Laborde est revenue sur la réforme entrée en vigueur en 2010 qui a ramené le mandat de sénateur à six ans, espérant que « ce changement permettra quand même aux sénateurs de garder le recul et la sagesse nécessaire à notre action. Le Sénat est un lieu de travail. »

Un mode de scrutin qui interroge

Interrogés ensuite sur leur plus grande satisfaction et leur plus grand regret en tant que sénateur, les trois élus de Haute-Garonne se sont alors lancés dans un débat où les clivages politiques sont apparus. Les questions des fonctionnaires, de la suppression des collectivités territoriales ou du chômage, ont ainsi été abordées. Comme le soulignera Marie-Laure Fages à la fin de cette réunion, « nous n'avons pas eu à poser de questions. Nous avons eu droit à une mini séance du Sénat. » Un débat suivi attentivement par les étudiants qui prenaient des notes avant d'interpeller à leur tour les sénateurs.

Seuls Jean-Jacques Mirassou et Françoise Laborde étaient alors présents pour répondre aux questions des étudiants de Sciences Po Toulouse. Alain Chatillon, attendu à Paris, avait dû s'éclipser avant la fin du débat. Des interrogations qui portaient sur le cumul des mandats, la popularité du Sénat ou encore le mode de scrutin complexe de ces élections. Les sénateurs sont élus par les députés, les conseillers régionaux, les conseillers généraux et les conseils municipaux, ceux que l'on appelle les grands électeurs. Deux modes de scrutin sont appliqués lors de cette élection. Elle a lieu soit au scrutin majoritaire à deux tours dans les circonscriptions où sont élus entre 1 et 3 sénateurs (faible population), soit au scrutin proportionnel dans les circonscriptions où sont élus 4 sénateurs et plus (forte population).

Dimanche 25 septembre, un tiers du Sénat sera renouvelé lors de cette élection. Dans la région, seuls le Lot et les Haute-Pyrénées sont concernés avec deux sièges à pourvoir dans chaque département. Dans les Hautes-Pyrénées, ils seront huit candidats au premier tour : Jean-Pierre Atoch (FN), Olivier Clément-Bollée (EELV), Josette Durrieu (sénatrice sortante, PS), François Fortassin (sénateur sortant, PRG), Simone Gasquet (Front de Gauche), Jean-Philippe Govillot (Parti de Gauche), Dominique Lidar (Nouveau Centre) et Gérard Trémège (UMP). Pour le Lot, Serge Despeyroux (Front de gauche), Roland Hureaux (sans étiquette), Monique Martignac (UMP), Gérard Miquel (sénateur sortant, PS), Marie Piqué (Front de Gauche) et Jean-Claude Requier (PRG) sont les principaux candidats.

Les deux sénateurs se sont félicités de ce débat qui leur a permis « de répondre à certaines questions et peut-être d'en susciter d'autres », selon Françoise Laborde. Pour Jean-Jacques Mirassou, « cela a permis de montrer que le Sénat n'est pas un long fleuve tranquille. J'espère vraiment qu'il y aura une alternance dimanche prochain. » « Nous pouvons être extrêmement satisfaits de la qualité de l'échange, courtois mais ferme, qui a permis d'afficher des positions politiques claires. Je suis fière que l'IEP ait organisé un tel débat », a conclu Marie-Laure Fages.

Paul Périé

En photo : les élections sénatoriales ont lieu dimanche 25 septembre (© Rémi Benoit)

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