La Région Midi-Pyrénées signe la convention de financement de la LGV Tours-Bordeaux

Un protocole d'accord sur la convention de financement du tronçon de la LGV Tours-Bordeaux a été signé lundi 11 avril à 12h, à la préfecture de région Midi-Pyrénées, en présence du préfet de Région Dominique Bur et de sept participants, dont Pierre Cohen et les collectivités territoriales co-financeuses.

Un protocole d'accord sur la convention de financement du tronçon de la LGV Tours-Bordeaux a été signé lundi 11 avril à 12h, à la préfecture de région Midi-Pyrénées, en présence du préfet de Région Dominique Bur et de sept participants, dont Pierre Cohen et les collectivités territoriales co-financeuses.

Sept signataires étaient réunis ce lundi 11 avril à la préfecture, pour parapher le protocole d'accord de financement du tronçon Tours-Bordeaux, dont les travaux devraient débuter fin 2016. Dominique Bur, préfet de Midi-Pyrénées, était entouré de Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne, Philippe Martin, président du Conseil général du Gers, ainsi que de Pierre Cohen, député-maire de Toulouse et président de la Communauté urbaine du Grand Toulouse, de Brigitte Barèges, présidente de la Communauté d'agglomération du Grand Montauban, d'André Trigano de la Communauté des communes du Pays de Pamiers et de François-Régis Valette, président du Sicoval, contributeur mais non signataire.

« Cet événement est une étape décisive dans la création de la ligne Paris-Toulouse prévue en 2020 s'est félicité Dominique Bur à l'occasion de cette signature avant de rappeler que cinq régions sont impliquées dans ce « projet pharaonique », dont le coût devrait atteindre le milliard d'euros. Trois axes sont concernées : les lignes Poitiers-Limoges et Bordeaux-Toulouse, ainsi que la voie Bordeaux-Espagne. 58 collectivités territoriales ont accepté de cofinancer l'ensemble du projet, dont la région Midi-Pyrénées qui investit 102 millions d'euros. Au total, les 7 collectivités de Midi-Pyrénées signataires investiront 228,5 millions d'euros.

L'accord prévoit par ailleurs que les collectivités signataires ne versent que 70% des appels de fonds sollicités et conservent les 30% restants jusqu'à la réalisation des travaux. Ce pourcentage sera porté à 40% si les délais ne sont pas respectés, ce qui offre aux collectivités un moyen de pression sur l'Etat. Et Dominique Bur de rappeler, « ce type d'infrastructures induit la création de plusieurs milliers d'emplois, c'est important. »

Manque d'enthousiasme

Martin Malvy a espéré que « cette signature conduira le gouvernement à décider d'une recette dédiée pour les régions afin qu'elles puissent assumer leurs responsabilités. » Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne qui versera quand à lui 68,2 millions pour Tours-Bordeaux et 354 millions pour Bordeaux-Toulouse a exprimé ses doutes quant à la réalisation définitive du projet. « Je suis pessimiste sur la venue du TGV à Toulouse face au manque d'enthousiasme. Avec le nombre de signataires attendus, nous espérions atteindre 95% du financement global et nous n'en sommes qu'à 84% .» Pierre Izard a assuré qu'il n'était « pas question de payer pour les absents. Avec les retards, a-t-il ajouté, cela coûterait encore plus cher. Le conseil général de la Haute-Garonne vis-à-vis de l'Etat ne portera pas la responsabilité de l'échec de la LGV s'il a lieu. »

Pierre Cohen s'est voulu plus rassurant : « Nous avons une responsabilité politique, l'Etat doit s'associer à ce projet et bien que les contributions soient inégales, je demande à toutes les collectivités de signer et de s'investir à 100%. » Notons que l'agglomération versera 53 millions d'euros au projet.

François-Régis Valette, président du Sicoval, n'a pas signé le protocole d'accord mais sa collectivité contribuera chaque année au financement du projet. En 2011, le Sicoval investira ainsi 620 000 euros.

Dominique Bur a conclu de manière optimiste sur le sujet en soulignant que le Tarn et Garonne ainsi que le Tarn n'avaient pas encore délibéré sur leur implication financière dans ce projet et que d'autres départements pourraient se manifester, sous-entendu les Hautes-Pyrénées, le Lot et l'Aveyron, qui restent pour le moment les grands absents de la convention. L'État devrait se prononcer rapidement sur la suite à donner à ce protocole.

Maïa de Martrin

Autres financements :
Conseil général du Gers : 1,7 millions d'euros
Communauté d'agglomération du Grand Montauban : 14 millions d'euros
Communauté des communes du Pays de Pamiers : 52 541 euros.

En photo : Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Philippe Martin, président du Conseil général du Gers, Dominique Bur, préfet de Midi-Pyrénées, Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne, Pierre Cohen, député-maire de Toulouse et président de la Communauté urbaine du Grand Toulouse, André Trigano de la Communauté des communes du Pays de Pamiers, Brigitte Barèges, présidente de la Communauté d'agglomération du Grand Montauban. (© Rémi Benoît)

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