Pierre Cohen a déposé sa candidature auprès du Parti socialiste pour être candidat à la mairie de Toulouse lors des prochaines municipales. Ce n'est pas une surprise, mais c'est officiel. Joël Bouche, secrétaire départemental du PS 31 l'a annoncé lors d'une conférence de presse, ironisant : "si quelqu'un d'autre estime qu'il est plus à même que Pierre Cohen de faire gagner la gauche aux élections, il peut encore poser sa candidature !"

Accompagné de François Briançon, (président du groupe Socialiste, Radical et Républicain à la mairie de Toulouse), et Emmanuel Auger (secrétaire du comité de ville du Parti socialiste), Joël Bouche a présenté la nouvelle campagne de communication lancée par le PS31.

Une campagne multi-supports
Dès dimanche, sur les marchés de Toulouse, les militants locaux du PS (1.000 à Toulouse) vont tracter. 200.000 exemplaires d'un document intitulé "Nous avons mis Toulouse en marche, maintenant Toulouse avance" seront distribués. Un document plus épais, présentant le bilan de Pierre Cohen en termes de sécurité, propreté, logement, etc. a été imprimé à 50.000 exemplaires, destinés au porte-à-porte qui va démarrer dans 15 différents quartiers de Toulouse, correspondants aux 15 sections du PS sur la ville.

Le web n'a pas été laissé de côté avec la création d'un site internet, www.toulouseavance.com sur lequel est diffusé un film promotionnel, d'une page facebook et d'un compte twitter @toulouseavance. Cette campagne, d'un coût estimé entre 40.000 et 50.000 euros, sera inscrite dans les futurs comptes de campagne.

Le "projet" distribué aux militants
Un document de 9 pages, définissant les grands axes de la politique pour la ville de Toulouse, a été distribué aux militants du PS, qui doivent désormais se réunir en sections "pour discuter et contribuer au projet", explique Emmanuel Auger. "Ensuite, le projet, validé par le Comité de Ville, sera remis au candidat du PS pour qu'il en fasse son programme."

Le document, intitulé "projet politique-municipales 2014" est séquencé en deux chapitres : "2008-2013 : le mandat des fondations", et "2014-2020 : l'avenir a choisi Toulouse". Il présente la solidarité, la proximité, et l'ambition comme les trois défis à relever dans les six prochaines années, avec une priorité donnée à la Métropole. "Les collectivités locales sont reconnues comme des acteurs incontournables, indispensables au service des territoires mais aussi des atouts majeurs dans la lutte contre la crise économique, sociale et pour l'emploi. Les métropoles vont désormais bénéficier d'une reconnaissance et d'une légitimité renforcée. C'est une chance pour notre action mais c'est aussi une exigence de résultat."

Le document rappelle, en dernière page, que "mars 2014 est un rendez-vous majeur pour Toulouse et les Toulousains", insistant sur la nécessaire mobilisation de la gauche. "Il faudra participer, chacun à notre niveau, à combattre les crispations locales, les tentatives de renvoyer aux peurs et aux inquiétudes, de jouer sur les fractures sociales et territoriales provoquées par la crise et dont la droite ne va pas manquer de se saisir. La droite n'a pas de projet. Elle ne pense qu'à la revanche."

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit