Composé majoritairement de quartiers populaires, le canton de Toulouse 7 vote traditionnellement à gauche. C'est d'ailleurs un élu PS, Jean-Jacques Mirassou qui défendra son siège au conseil général lors de ce scrutin. Élu en 1998, et député depuis 2008, Jean-jacques Mirassou présente un programme à la fois départemental et local. Action sociale, dépendance, éducation, vie associative et sécurité (prévention et médiation) sont ses principaux axes de campagne. Il propose ainsi, par exemple, de renforcer l'attractivité du collège de Jolimont, de créer une maison de la justice et du droit ou encore de garder un œil attentif sur l'évolution du quartier Marengo avec l'arrivée de la LGV.

Face à lui, l'élu PS va notamment retrouver une autre figure bien connue des habitants du canton 7, Jean-Michel Lattes, maire de quartier jusqu'en 2008. C'est fort de cette image d'ancien élu de proximité que ce candidat du Parti Radical Valoisien (PRV) fait campagne. « J'appuie mon programme sur le projet de quartier élaboré lorsque j'étais maire de quartier (voierie, équipements, aménagement urbain)», explique Jean-Michel Lattes qui se propose d'être « un peu comme un maire de canton ». Une position dénoncée par Jean-Jacques Mirassou qui regrette « une certaine confusion des genres qui n'aide pas à la clarification du scrutin ».

C'est un sentiment d'insécurité croissant sur le canton qui a de son côté poussé Alain Ségui, candidat de Debout la République à se présenter : « Je n'ai pas de solution toute faite contre ce problème, mais je suis convaincu qu'il faut le prendre à bras le corps dès maintenant. Ce n'est pas normal que certains habitants du quartier aient peur de sortir de chez eux le soir ! ». Sa campagne dénonce également les « gaspillages » au sein du Conseil général et invite à ce que « les impôts servent à des dépenses essentielles ». Pour René Cau, candidat FN, les enjeux du canton 7 « ressemblent finalement à ceux de tous les cantons de France ». Refusant d'être catalogué comme "raciste", il axe sa campagne sur les questions d'islamisation, de crise économique, d'insécurité et d'immigration.

L'ambition du programme du candidat du PCF - Front de Gauche, Bernard Toucouère, est quant à lui de « redonner espoir aux toulousains. De leur montrer qu'il existe d'autres possibilités d'organisation de la société que le libéralisme ». Cet habitant de longue date du canton qui se présente pour la seconde fois propose de s'attaquer aux problèmes de circulation sur le canton (notamment le long de l'avenue Plana) ou encore de se pencher sur le devenir de l'ancienne usine du CEAT (13 ha). Un lieu qui interpelle aussi Cécile Peguin, d'Europe Écologie les Verts (EELV) qui souhaiterait y voir un écoquartier. Son programme aborde les questions de la mixité sociale, du manque de commerce ... « Il faut encourager l'implantation d'artisans, de PME » réclame-t-elle tout en relevant la nécessité de renforcer les lignes de transports et de densifier le quartier en préservant les espaces naturels.

Dorothée Rouffiac, candidate du NPA, explique quant à elle vouloir « s'élever contre un département où le PS est hégémonique alors même qu'il y a des décisions à prendre qui nécessitent des positions critiques. » Son programme touche autant la politique d'hébergement social du Conseil général que le planning familial du canton, ou les problèmes liés à la LGV. « Le plan d'urbanisme qui découle de l'arrivée de la LGV va frapper de plein fouet le quartier de Bonnefoy et je crains que ce soit au détriment de la population », explique-t-elle.

Canton 7 : Amouroux, Colonne, Marengo, Jolimont, La Gloire, La Juncasse, La Roseraie, Louis Plana, Soupetard

Marie Grivot