Cantonales. Canton de Toulouse 1. Les Verts peuvent-ils l'emporter ?

Emblématique de la Ville rose, le canton 1 de Toulouse pourrait créer la surprise soit en basculant à droite, soit en tombant dans l'escarcelle des écologistes. Marie-Christine Lafforgue, élue PS sortant aura donc fort à faire face à Christine de Veyrac (UMP), et Hélène Chessé (Europe Écologie les Verts). S'affronteront aussi Jacqueline Violante (Front National), Jean-Christophe Sellin (Parti de gauche), Olivier Charles (Modem), Gérard Couvert (Debout la République), et Nicolas Borot (PCF - Front de Gauche).Le canton 1 de Toulouse est traditionnellement de droite.

Emblématique de la Ville rose, le canton 1 de Toulouse pourrait créer la surprise soit en basculant à droite, soit en tombant dans l'escarcelle des écologistes. Marie-Christine Lafforgue, élue PS sortant aura donc fort à faire face à Christine de Veyrac (UMP), et Hélène Chessé (Europe Écologie les Verts). S'affronteront aussi Jacqueline Violante (Front National), Jean-Christophe Sellin (Parti de gauche), Olivier Charles (Modem), Gérard Couvert (Debout la République), et Nicolas Borot (PCF - Front de Gauche).

Le canton 1 de Toulouse est traditionnellement de droite. Depuis 2004, c'est pourtant une élue PS, Marie-Christine Lafforgue qui représente ce canton au Conseil général. « Les cantonales sont des élections qui touchent le quotidien des citoyens », relève-t-elle. D'où son choix de privilégier lors de sa campagne les questions de service public de proximité, d'emploi des jeunes et de protection du cadre de vie et de l'environnement. L'élue sortante fustige par ailleurs son « adversaire principale », la candidate UMP Christine de Veyrac qui selon elle « se trompe d'élection ». « Mes propositions collent aux compétences du Conseil général alors que les siennes sont liées à des compétences municipales » dénonce-t-elle ainsi. Une accusation réfutée par Christine de Veyrac qui souligne les propositions de son programme, tant en matière d'action sociale (création de crèches, de maisons de retraite...) que de transport (densification du réseau) par exemple. « C'est plutôt le Conseil général qui aurait tendance à se disperser au lieu de se focaliser sur les compétences qui sont les siennes » accuse-t-elle en retour. La candidate UMP voit par ailleurs ces élections comme « une opportunité de rétablir plus de justice dans la politique que mène actuellement le Conseil général : les Toulousains, qui acquittent la majeure partie des impôts départementaux, reçoivent peu en retour. »

Au-delà de l'affrontement traditionnel PS / UMP sur ce canton, d'autres candidats sont convaincus d'avoir leur chance de l'emporter au regard de la conjoncture. ». À quelques jours de la fin de la campagne officielle, la candidate verte par exemple affiche son optimisme. « Il y aura un élu EELV au Conseil général » assure Hélène Chessé. La réhabilitation du bâti, notamment du cœur de ville de Toulouse, est au centre de son programme. Elle estime en effet « qu'en prenant ce problème-là par le bon bout, d'autres problèmes tels que l'insalubrité, la sécurité ou la propreté seront traités. » Et de marteler : « il est urgent d'agir ! ».

Gérard Couvert, le candidat de Debout la République, est quant à lui plus pessimiste. « Notre parti est sous-médiatisé. Ces élections nous permettent néanmoins de continuer d'exister, de prouver aux électeurs que nous représentons une réelle offre politique alternative » explique celui qui a fait de la chasse au gaspillage des deniers publics et de la défense des collectivités territoriales ses principaux axes de campagne. La réforme territoriale est également au programme de Nicolas Borot du PCF - Front de Gauche qui regrette « la façon timorée dont le Conseil général s'est emparé de cette question ». « Je souhaite réaffirmer, à tous les niveaux, la dimension solidaire du département » promet-il. De son côté, Jean-Christophe Sellin candidat du Parti de Gauche voit ce scrutin comme « un test grandeur nature à 1 an de l'élection présidentielle ». « Il s'agit pour nous de donner un éclairage aux électeurs sur la réforme territoriale, mais également sur les politiques européennes qui ont un impact au niveau local » explique-t-il, sans oublier néanmoins d'inscrire à son programme des propositions très locales comme le renforcement du maillage des transports publics.

Unique candidat à se présenter sous l'étiquette Modem dans le département, Olivier Charles a comme priorité de « renouveler ce Conseil général qui est en place depuis trop longtemps ». Ses deux propositions phares sont de simplifier les démarches administratives des habitants (RSA...) et d'anticiper l'augmentation du nombre de personnes dépendantes sur « un canton vieillissant ». Concernant l'absence d'autres candidats Modem, Olivier Charles y voit un choix politique de certains membres de son parti pour élargir leur base électorale. « Certains membres ont reçu l'investiture du parti, mais ont préféré ne pas y aller « reconnaît-il par ailleurs. La candidate FN Jacqueline Violante annonce pour sa part vouloir décliner au niveau local les grands thèmes nationaux de son parti, immigration, islamisme et chômage en tête.

Canton 1 : Capitole, Bonhoure, Esquirol, la daurade, Place Dupuy, Saint-Aubin

Marie Grivot

En photo : une urne de vote (© Rémi Benoit)

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