Un budget 2012 d'1,17 milliard d'euros voté par la Région, en hausse par rapport à 2011

La région Midi-Pyrénées a voté ce jeudi 22 décembre le budget pour l'année 2012. En légère augmentation, il s'établit à 1,17 milliard d'euros. "Un budget rigoureux et non un budget de rigueur", a insisté Martin Malvy, président du Conseil régional. Mais le président du Conseil régional prévient déjà que le budget 2013 sera difficile à boucler.
Les élus régionaux de Midi-Pyrénées ont voté ce jeudi 22 décembre le budget en Assemblée plénière

Les élus régionaux de Midi-Pyrénées se sont réunis ce jeudi 22 décembre en Assemblée plénière, sous la présidence de Martin Malvy. Objectif pour ce dernier rendez-vous de l'année 2011, le vote du budget 2012. Ce budget 2012 s'établit à 1,17 milliard d'euros, contre 1, 151 milliard d'euros en 2011. 430,1 millions d'euros seront consacrés à l'éducation, à la formation et à l'enseignement supérieur, 126 millions d'euros à la recherche et à l'innovation, à l'économie et à l'emploi, 315,2 millions d'euros au développement durable et aux transports et 97,6 millions à l'aménagement, l'animation des territoires et l'effort de solidarité.

Martin Malvy a souligné « l'ambition de ce budget, qui nous permettra de tenir tous nos engagements. Dire ce que l'on fera, faire ce que l'on a dit. Ce n'est pas l'exemple qui nous vient du sommet de l'Etat, particulièrement ces cinq dernières années. »

Alors que l'Etat français connaît une importante crise budgétaire, le président du Conseil régional préfère insister sur le faible taux d'endettement de Midi-Pyrénées : « Notre gestion rigoureuse nous permet d'être la deuxième région la moins endettée de France, 103€ par habitant pour une moyenne nationale de 241 € par habitant. »

Côté investissement, Martin Malvy a souligné que « malgré des recettes stagnantes, nous resterons dans le peloton de tête des 5 régions qui investissent le plus : 154 € par habitant en 2011. Les dépenses de fonctionnement ne progresseront que de 1,9 %. Cette dernière hausse n'est due qu'à des hausses mécaniques, dont les coûts en énergie pour les lycées, ou le fonctionnement des TER, alors que les dépenses de fonctionnement du Conseil régional lui-même baissent cette année encore de 2%. » Et d'ajouter : « Par habitant, nous sommes également la première région en matière d'investissements dans les lycées pour la période 2001-2009, la première en matière d'enseignement supérieur, la première dans le secteur des transports. »

Le budget 2013 sera plus difficile à boucler
Martin Malvy assure que cette légère hausse du budget se fera sans dégrader l'autofinancement qui permet aujourd'hui de financer les dépenses d'investissement. « La région conserve 250 millions d'autofinancement brut, assure l'ancien ministre. Je connais dix régions ayant un autofinancement inférieur à 100 millions d'euros. » Mais le président du Conseil régional prévient déjà que le budget 2013 sera plus difficile à boucler si « nos ressources venaient à diminuer encore et nos compétences augmenter ».

Dans ce budget 2012, 19,9 millions d'euros sont inscrits pour le financement de la LGV Tours-Bordeaux. Mais Martin Malvy prévient déjà : « si le gouvernement devait renoncer au projet de TGV, nous interromprions nos paiements et demanderions le remboursement des sommes versées. »

Gérard Trémège s'abstient
L'opposition menée par Gérard Trémège, maire de Tarbes, a décidé de s'abstenir concernant le vote du budget 2012. « L'investissement d'aujourd'hui, c'est le contribuable d'hier qui le paie, indique Gérard Trémège. Il y a des efforts maintenus dans le domaine des transports ou dans l'enseignement. Mais la région peut mieux faire en matière de développement économique. » L'élu fait remarquer que des chefs d'entreprise ne trouvent pas de financement pour leurs projets. « Tout le monde ne bénéficie pas comme la région de taux d'intérêts faibles pour leur emprunt, souligne Gérard Trémège. Il y a même des collectivités locales ayant du mal à trouver des prêts de la part des banques. » C'est pourquoi le vice-président du parti radical valoisien milite en faveur d'une agence régionale unique : « Ubifrance, réseaux de chambres de commerce et d'industrie, région... il y a une concurrence effrénée entre l'ensemble des organismes existants pour accompagner les entreprises dans leur développement à l'export. Cette profusion et cette confusion entraînent pour les entreprises françaises des pertes de part de marché à l'export. »

Les élus ont adopté le budget à 69 voix pour, 9 abstentions du groupe "Républicains et Territoires" issu de l'UMP et 13 voix contre.

Hugues-Olivier Dumez

(Photo © Frédéric Lancelot)

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