La troisième ligne de métro déclarée d'utilité publique

Après un tracé légèrement modifié suite à l'enquête publique, l'État vient de déclarer d'utilité publique le projet de troisième ligne de métro à Toulouse. Une étape administrative décisive qui permet le début des travaux. Néanmoins, des incertitudes autour du projet demeurent en raison des élections municipales de mars prochain.
La troisième ligne de métro de Toulouse est déclarée d'utilité publique.

Depuis le début de l'année 2020, c'était un moment attendu par la majorité sortante au Capitole et par Tisséo. La troisième ligne de métro de Toulouse, aussi nommée TAE, vient d'être déclarée d'utilité publique (DUP) suite à l'enquête publique.

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"Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, a déclaré d'utilité publique le projet de création de la troisième ligne de métro toulousain et de connexion à la ligne B, projet dénommé "Toulouse Aerospace Express-Connexion ligne B" (TAE-CLB) par arrêtés du 7 février 2020.

Pour mémoire, la troisième ligne de métro de Toulouse de 27 kilomètres comportera 21 stations : Colomiers Gare, Airbus Colomiers, Airbus Saint-Martin, Jean Maga, Sept-Deniers, Boulevard de Suisse, Fondeyre, La Vache, Toulouse-Lautrec, Raynal, Bonnefoy, Marengo, François Verdier, Jean Rieux, Côte Pavée, Ormeau, Montaudran, Airbus Defence and Space, INPT, Enova et La Cadène.

Tracé troisième ligne de métro

Le tracé de la troisième ligne de métro proposé par Tisséo.

Pour ce qui du prolongement de la ligne B en partant du terminus Ramonville, doivent être créées deux nouvelles stations : Parc technologique du canal (sur le territoire de Ramonville-Saint-Agne) et Institut national polytechnique de Toulouse (sur le territoire de labège), cette dernière station devant également être desservie par la future 3ème ligne.

Lire aussi : Troisième ligne de métro : quel est le tracé définitif choisi par Tisséo ?

D'autres autorisations attendues

Si la préfecture d'Occitanie précise qu'un arrêté a été pris pour chaque opération, cette étape administrative décisive permet ainsi la prise en main du foncier nécessaire à la bonne tenue du projet et le lancement des travaux.

"Ces actes réglementaires permettront au maître d'ouvrage (Tisséo) d'accéder à la maîtrise du foncier nécessaire pour mener à bien le projet. En pratique, le mode d'acquisition amiable est toujours privilégié. Ce n'est qu'en cas d'échec que sont sollicités un arrêté préfectoral de cessibilité et une ordonnance judiciaire fixant le montant de l'indemnité et prononçant le transfert de propriété", explique le réprésentant de l'État en région.

Après une mise en service prévue en 2024, celle-ci a été repoussée à fin 2025 en raison d'un appel d'offres infructueux. Pour tenir ce délais, Tisséo prévoit un lancement des travaux début d'année 2021.

"Les procédures administratives vont se poursuivre en 2020 : des dossiers seront déposés auprès des services de l'État pour obtenir les autorisations environnementales nécessaires au lancement des travaux. Les études techniques vont également se poursuivre pour affiner le projet et déterminer les solutions techniques et constructives qui seront retenues pour lancer les marchés de réalisation", a déclaré Tisséo, vendredi 7 février.

Des incertitudes autour de la date de mise en service

Néanmoins, d'ici là, les élections municipales pourraient tout chambouler. Si le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, qui a porté le projet lors de la campagne des municipales en 2014, n'est pas réélu tout est ouvert.

Si Nadia Pellefigue (UNE-PS-PRG-PC) se dit favorable au projet, le reste de ses adversaires ont une autre vision. Son adjoint dissident et candidat, Franck Biasotto, est favorable à ce projet mais estime ce délais intenable. Il estime plutôt la livraison à 2028 et veut profiter de l'occasion pour la connecter à l'aéroport Toulouse-Blagnac, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Pour ce qui est d'Archipel Citoyen et son candidat EELV, il est contre le projet au profit d'autres solutions de transports. Tandis que l'ancien maire Pierre Cohen (Génération-S) est pour un phasage voire un report sur le mandat 2026-2032. Au-delà du poste du maire de Toulouse, c'est l'avenir de ce projet à près de 2,7 milliards d'euros qui est en jeu à partir du 15 mars prochain.

Lire aussi : Municipales 2020 : la troisième ligne de métro, clé du scrutin à Toulouse ?

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Commentaire 1
à écrit le 07/02/2020 à 15:50
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Grosso modo si vous votez Moudenc tout ce fera la Tour d'occitanie et d'autres tours pourquoi pas,métros,central parc etc etc.......des projets tous plus ambitieux les uns que les autres, tandis que les autres candidats sont tous plus frileux sans au...

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