Manif anti-Sivens : 23 commerces dégradés à Toulouse, l'État paiera

Deux jours après les débordements qui ont eu lieu en marge de la manifestation de soutien aux ZAD, le préfet de Région Pascal Mailhos a reçu ce lundi 23 février les commerçants de Toulouse. L'État s'engage à verser des indemnisations et la CCI 31 veut de son côté aider les victimes des dégradations à monter les dossiers d'aide.
La rue des Arts a été particulièrement visée par les casseurs

"Jamais, à Toulouse, nous n'avions connu un tel degré de violence et de détermination de la part de casseurs venus uniquement dans ce but", a estimé ce lundi 23 février le préfet de Région Pascal Mailhos. Le représentant de l'État s'exprimait au sujet des débordements qui ont eu lieu samedi à Toulouse, en marge d'une manifestation "en soutien aux "zones à défendre" (ZAD), contre "l'agriculture intensive et le monde des bétonneurs".

15 personnes dont deux casseurs interpellées

Selon un bilan provisoire établi par la police, 23 commerces du centre-ville de Toulouse ont été touchés par les débordements commis samedi. La rue des Arts et la rue de Metz ont été les plus impactées. "Les vitrines des commerces ont été dégradées, d'autres ont été taguées. Des automobilistes garés sur le quai de Tounis ont également subi des dégradations", a détaillé Lucien Pourailly, le directeur départemental de la sécurité publique. La police a interpellé 15 personnes dont deux casseurs vus en train de s'attaquer aux vitrines. L'un d'entre eux a été condamné ce lundi à deux mois de prison avec sursis et trois autres à des travaux d'intérêt général.

Au mois de novembre, Toulouse avait déjà connu des débordements lors de manifestations de zadistes avec de la casse chez les commerçants. Mais rien de comparable avec le défilé de samedi selon le préfet : "C'est un changement de nature que nous n'avions pas connu lors des précédentes manifestations."

L'État paiera

Le rassemblement avait pourtant été déclaré et avait reçu l'aval de la préfecture. Un choix critiqué dès samedi par le maire de Toulouse : "Si l'État autorise, l'État doit assumer". Ainsi, Jean-Luc Moudenc demande clairement à l'État de payer pour les dégâts.

"J'ai décidé de ne pas interdire cette manifestation car la dernière, organisée le 29 novembre dernier sans autorisation, s'était déroulée sans heurts", a rétorqué le préfet.

Pascal Mailhos a précisé que les casseurs se sont greffés à la manifestation alors que le défilé partait du Capitole. Trop tard selon lui pour interdire le cortège.

Suite à ces débordements, le préfet de Région a reçu ce matin le président de la CCI de Toulouse Alain Di Crescenzo ainsi que Philippe Léon, le représentant de l'association de commerçants de l'hyper-centre. Pascal Mailhos a rappelé que, comme le prévoit la loi, "les dégradations qui ne seront pas prises en compte par les assurances pourront être prises en charge par l'État".

De son côté, le président de la CCI de Toulouse Alain Di Crescenzo a indiqué qu'avec la chambre il allait "faire le tour des commerces pour aider les commerçants à monter des dossiers d'aide".

Le montant total des dégradations n'est pas encore établi.

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Commentaires 3
à écrit le 24/02/2015 à 6:34
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Les manifestants sont par nature des personnes qui squattent des espaces privés et publiques. Ils n'ont donc aucun respect pour le bien d'autrui et commun. Il n'est donc pas innocent de penser que ces altermondialistes aux parfums écolo-révolutionnai...

à écrit le 23/02/2015 à 19:27
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L'état paiera : c'est incraoyable ! Les casseurs sont insolvables ? 2 mois avec sursis : pas assez, ça va leur donner envie de recommencer le week-end prochain ! un tel laxisme transforme le centre ville en aire de jeux pour démonstrations de viole...

à écrit le 23/02/2015 à 19:16
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un peu naïf le préfet ??

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