Loi Macron : Laurence Arribagé (UMP) "Mon vote n'est pas encore fixé"

Examinée en commission à l'Assemblée nationale depuis la semaine dernière, la loi Macron divise au sein de la droite. Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a appelé à voter contre. D'autres personnalités comme Thierry Mariani ou Hervé Mariton ont annoncé qu'ils allaient soutenir le texte. Unique députée UMP de Haute-Garonne, Laurence Arribagé confie ses doutes.
Laurence Arribagé, députée UMP de Haute-Garonne.

Objectif News : Allez-vous voter pour ou contre la loi Macron?

Laurence Arribagé : Mon vote n'est pas encore fixé. Avant l'examen du texte, le projet de loi passe d'abord en commission spéciale jusqu'au 26 janvier. Nous allons discuter et déposer des amendements pour essayer de faire évoluer le texte dans le bon sens. Je ne sais pas si nous aurons suffisamment de temps puisque c'est une loi importante qui contient 106 articles. À la fin de ce travail parlementaire j'y verrai plus clair. Pour le moment, les choses vont dans le bon sens, il faut voir lors des discussions comme les choses évoluent. Une chose est claire cependant :  si les amendements que je cosigne ne sont pas adoptés, en particulier sur les professions réglementées, je voterai contre le projet de loi Macron sans état d'âme.

Quels points approuvez-vous?

Sur certains points, les choses vont dans le bon sens comme sur le travail du dimanche. C'est une réforme que nous aurions probablement faite. Certains points juridiques sont également positifs comme par exemple la création d'un nouveau statut d'avocat en entreprise. Cela dit, la loi Macron, c'est une réforme fourre-tout avec beaucoup d'affichage. Sur le plan de la compétitivité, il n'y rien sur la baisse des charges, le droit du travail et la suppression des effets de seuil. Au lieu de simplifier, on rajoute une couche de normes.

Pourtant, ce texte est considéré comme d'inspiration libérale...

La question n'est pas de savoir si le texte est social-libéral mais de voir son efficacité sur le plan de la compétitivité et de la croissance et de ce côté là j'ai des doutes. J'ai reçu l'ensemble des professions règlementées. La semaine dernière, j'ai encore rencontré les greffiers des tribunaux de commerce et les trois-quarts ont dénoncé le passage au forceps et l'absence d'écoute des professionnels par le gouvernement. Certains craignent des licenciements.

Allez-vous suivre les consignes de votre parti ?

Je ne vais pas suivre mon groupe les yeux fermés. Lors du vote sur la réforme territoriale (le 25 novembre dernier où l'UMP a appelé à voter contre, NDLR), je me suis abstenue car je pensais que cette réforme pouvait apporter des choses dans notre région. En fonction des débats, ma position sur la loi Macron pourra s'affiner.

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