6 à 8 de la Finance : la Banque de France croit en la rédemption du marché

Le directeur des entreprises de la banque de France a estimé, à l'occasion du dernier 6 à 8 de la finance qui s'est tenu à la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, que la crise allait permettre d'assainir les pratiques dans le milieu de l'entreprise. « C'est une crise sans précédent en termes d'impacts avec un naufrage des systèmes bancaires qui va avoir des conséquences. Il convient de s'interroger sur le sens de ses évènements ».

Le directeur des entreprises de la banque de France a estimé, à l'occasion du dernier 6 à 8 de la finance qui s'est tenu à la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, que la crise allait permettre d'assainir les pratiques dans le milieu de l'entreprise.

« C'est une crise sans précédent en termes d'impacts avec un naufrage des systèmes bancaires qui va avoir des conséquences. Il convient de s'interroger sur le sens de ses évènements ». C'est en ces termes qu'Yves Nachbaur, directeur des entreprises de la banque de France depuis deux ans, s'est exprimé en préambule de son intervention dans le cadre des 6 à 8 de la finance, organisés par la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, la directiopn régionale de la banque de France et le club financier Toulouse Midi-Pyrénées.

Une crise majeure, certes, mais moins grave qu'en 1929 : « Même si elle concerne tous les secteurs et tous les pays, nous disposons aujourd'hui de davantage de potentiel de résolution ». A commencer par les banques centrales, dont l'action s'est avérée essentielle à ses yeux : « La coordination de leurs actions a évité la catastrophe et permis de restaurer progressivement la confiance, a-t-il assuré. Nous n'avons pas déploré une atrophie du crédit. »

Reste que les difficultés demeurent : avec une hausse de 20% des défaillances, principalement dans les TPE, sur l'année en cours, la situation est préoccupante même si la médiation du crédit a permis de résoudre 2/3 des dossiers qui y ont été présentés. Pour Yves Nachbaur, il ne faut cependant pas verser dans le catastrophisme : « Les structures s'étaient plus assainies au cours des 5 dernières années avec à leurs têtes des dirigeants responsables qui ont su s'adapter à la conjoncture. La principale préoccupation réside dans la trésorerie : il faut impérativement consolider les passifs et surtout restaurer les fonds propres » a-t-il souligné tout en se réjouissant des mesures allant dans ce sens prises par le gouvernement lundi dernier.

Il a, enfin, insisté sur l'aspect « pédagogique » de cette crise : « Elle a entraîné une remise en cause de quelques idées reçues comme celle d'une société à l'abri de toute crise. Elle a également permis de redéfinir la fonction du crédit qui n'est pas intrinsèquement pervers mais qui a été utilisé de manière outrancière, a-t-il détaillé. Il faut revenir à moins de volatilité et plus d'harmonie autour de notions simples qui sont les marges, les carnets de commande ou les fonds propres. »

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