Trois questions à François Axisa, bâtonnier de l'ordre des avocats de Toulouse

Par Objectif News  |   |  420  mots
Le barreau de Toulouse regroupe 1.130 avocats. Ce lundi 6 juillet, à l'occasion de la traditionnelle « journée du barreau », la profession a évoqué le rapport Darrois qui vise à moderniser et développer la profession d'avocat. Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Toulouse, François Axisa, évoque le sujet pour Objectif News.La journée du barreau est une tradition. A-t-elle été respectée ?

Le barreau de Toulouse regroupe 1.130 avocats. Ce lundi 6 juillet, à l'occasion de la traditionnelle « journée du barreau », la profession a évoqué le rapport Darrois qui vise à moderniser et développer la profession d'avocat. Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Toulouse, François Axisa, évoque le sujet pour Objectif News.

La journée du barreau est une tradition. A-t-elle été respectée ?

Oui, la journée du barreau est une habitude. Aujourd'hui, cette journée était exceptionnelle. Elle nous a permis de faire la synthèse du rapport Darrois. Ce dernier recense de multiples propositions pour la modernisation et le développement de la profession d'avocat. Après la réforme judiciaire et dans l'attente du rapport Léger (avec la possible disparition du juge d'instruction), notre profession est dans une phase délicate et sensible. Nous sommes en pleine mutation. Et il n'est plus question de reculer.

Le rapport Darrois a été remis au chef de l'Etat en avril dernier, votre barreau, comme tous les barreaux français, a été invité à débattre, qu'en ressort-il ?

L'examen de chaque proposition du rapport a été confié aux membres du Conseil de l'ordre de Toulouse. De l'inter-professionnalité au nouveau régime des incompatibilités en passant par l'aide juridictionnelle, la formation ou l'avocat d'entreprise, toutes les propositions ont été discutées et rediscutées, elles ont même donné lieu à des débats vifs. Ce fut le cas cet après-midi encore. Je prends un seul exemple, la question de l'avocat d'entreprise. Si l'avocat est affecté à une entreprise, « il ne sera plus un avocat » disent certains, « il n'aura plus de déontologie ». Le rapport Darrois y voit au contraire « un moyen intéressant de se rapprocher du monde de l'entreprise ». Et des discussions comme celle-là, il y en a des dizaines. Des décisions devront être prises. Ici, à Toulouse, elles se feront après une large concertation.

Est-ce que la profession échappe à la crise ?

Hélas, non ! Même si elle n'a pas encore fait de dégâts dans notre secteur, on sent qu'elle est toute proche. Car un cabinet d'avocats, c'est également une entreprise, avec des salariés, des assistantes, des secrétaires, des charges ou des frais de fonctionnement. Nous aussi, un jour, nous serons touchés. Il faut s'y préparer. Nous ne vivons pas sur une autre planète.

En savoir plus :

www.avocats-toulouse.com
(Adresse du nouveau site de l'ordre des avocats de Toulouse)

En photo : François Axisa, bâtonnier du barreau de Toulouse