« L'hôpital est malade » estime Christian Neuscours de la CGT, « nous allons trouver des solutions et du personnel » promet le directeur du CHU Purpan et du pôle des urgences, Hugues Ferrand.
La direction et les syndicats sont d'accords au moins sur un point, « il y a urgence aux urgences », il faut parvenir à endiguer le flux important dans les services, notamment en psychiatrie, des cortèges de personnes âgées désespérées en plein hiver. « Depuis plusieurs années, nos urgences sont sollicitées. La fréquentation est en constante progression : entre 3 et 5% de plus chaque année » remarque Hugues Ferrand, « pour répondre au problème, nous avons mis à la disposition des personnels une vingtaine de lits supplémentaires en septembre 2008. Malgré cela, il y a toujours des difficultés ».
« Les moyens humains sont insuffisants » proteste Christian Nescours, « l'hôpital n'est pas assez attractif : les salaires sont ridicules (1.300 € net pour infirmière qui débute), des emplois du temps qui changent d'un jour sur l'autre. Dans ces conditions, le personnel dit stop. La grève touche 100% du personnel qui est gréviste à 100%. Comme nous sommes tous fonctionnaires, il y a une continuité des soins à assurer et donc pas question de déserter les services. Nous sommes là 24h/24 ».
« Nous allons apporter des réponses aux personnels en colère » explique le directeur du CHU de Purpan, « les équipes soignantes seront renforcées. Nous ferons de même pour la logistique et le service d'accueil. Le matériel défectueux (tensiomètres, chariots, brancards) seront remplacés ». « Nous ne voulons plus des paroles, nous voulons du concret, le tout écrit noir sur blanc » répond Christian Neuscours.
Quoi qu'il en soit, la grève se poursuivra jusqu'à demain mercredi 14 heures. « C'est à ce moment-là que nous prendrons une décision », précise le délégué CGT, « les personnels décideront ce mercredi en AG. Si la direction fait des propositions concrètes aujourd'hui (mardi) au cours de la réunion, le conflit prendra fin, il n'y a aucune raison de poursuivre. En revanche, s'il n'y a pas d'avancées, il faudra s'attendre à une poursuite du mouvement ».
En photo : Christian Neuscours, délégué CGT du CHU et Hugues Ferrand, directeur du CHU de Purpan et du pôle des urgences (photo CHU et JWF)