3 questions à Daniel Filatre, président de l'Université du Mirail, à propos du blocage des bâtiments
A Toulouse, à l'Université du Mirail, les piquets de grève étaient toujours en place ce matin, malgré une tentative de déblocage du président de l'établissement, samedi, qui s'est heurté à la détermination des étudiants, alors que les examens auraient déjà dû commencer.
Daniel Filatre, est-ce que le blocus se poursuit ce soir ?
Oui, mais il se poursuit uniquement sur le campus principal. Durant le week-end, j'ai essayé d'établir la libre-circulation, mais les opposants au projet ont installé de nouvelles barricades, hier en milieu de matinée, devant les bâtiments pédagogiques. Ce nouveau blocage de l'université concerne près de 10.000 étudiants, ce sont des étudiants en licence.
Quelles sont les conséquences pour les examens ?
Pour l'Université, cette affaire est synonyme d'énorme gâchis. Nous sommes pris en tenaille. D'un côté, il y a le mouvement, de l'autre, il y a les réformes. Je souhaite toujours programmer une session complète d'examens en juin, et une autre, en septembre. Pendant l'été, je voudrais essayer de mettre en place des accompagnements pédagogiques avec des ressources numériques disponibles pour les étudiants.
On vous sent très agacé ?
Je suis surtout très inquiet car la crise est profonde. Je veux rassurer les étudiants et leurs parents. Ce ne seront pas des diplômes au rabais. Demain, mercredi, j'ai un conseil des étudiants et de la vie universitaire, nous allons évoquer la question du planning des examens. Lundi, j'espère que ces propositions seront validées par les membres du Conseil d'administration.
En savoir plus :
www.univ-tlse2.fr
En photo : Daniel Filatre, président de l'Université du Mirail (photo JWF)
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