Prix du lait : colère des producteurs contre la baisse de 30% payés par les fabricants de produits laitiers

Les éleveurs protestent aujourd'hui contre l'effondrement d'environ 30% du prix que leur paient les fabricants de produits laitiers. Martin Malvy appelle à « des accords pérennes » pour la filière lait. « La situation actuelle ne me surprend qu'à moitié » souligne Vincent Réquillart, responsable d'une étude économique sur les quotas laitiers et leur avenir menée l'an dernier pour la Commission européenne, chercheur à l'Ecole d'économie de Toulouse (TSE).

Michel Barnier demandera, le 25 mai, lors d'un conseil des ministres européen de l'agriculture, une « réponse adaptée ». Cependant, il a nommé deux médiateurs. L'objectif de la médiation est de « renouer les fils du dialogue interprofessionnel » et de mettre en place « les conditions d'une négociation sur le prix du lait pour le deuxième trimestre ».

A Toulouse, une délégation de producteurs de la FDSEA a été reçue par le préfet de Région.

Face aux menaces qui pèsent sur les producteurs de lait, Martin Malvy, président de la Région Midi- Pyrénées, se dit « inquiet depuis longtemps de la situation et de l'avenir de la filière lait. La présence des producteurs de Lait dans certains territoires, et principalement en Aveyron, est un enjeu important dans le cadre de l'aménagement du territoire. Dans le cadre de ses politiques agricoles, la Région tente d'endiguer ce phénomène, dans la mesure de ses moyens et en accord avec les professionnels. Le devenir de la Politique Agricole Commune et la suppression des quotas laitiers en Europe en 2013 doivent être anticipés, et je souhaite que des accords pérennes puissent être trouvés rapidement », a conclu Martin Malvy.

De son côté, Vincent Réquillart, responsable d'une étude économique sur les quotas laitiers et leur avenir, menée l'an dernier pour la Commission européenne, chercheur à l'école d'économie de Toulouse (TSE), n'est pas étonné : « La situation actuelle ne me surprend qu'à moitié. Même lorsqu'il y avait des régulations au niveau de l'UE, il y a avait des fluctuations, avec des pics en hivers, et des baisses au printemps. En 2008, nous avons des prix historiquement élevés en raison d'une augmentation du prix du beurre ». Pour les prochaines années, le chercheur n'est guère optimiste : « On va avoir des prix du lait qui seront plus variables que par le passé. Les acteurs, producteurs ou industriels, vont devoir apprendre à gérer ces fluctuations ».

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