Le Roquefort échappe aux 300% de taxe après l'accord entre l'Union européenne et les USA sur le boeuf

C'est la fin d'un long conflit commercial entre l'Union européenne et les Etats-Unis. L'UE et les USA sont parvenus à un accord préliminaire visant à mettre fin à un contentieux les opposant depuis plus de 20 ans au sujet du bœuf aux hormones en provenance des Etats-Unis. Cet accord permet notamment au Roquefort d'échapper à une taxation de 300% de l'autre côté de l'Atlantique. Washington avait donné jusqu'au 9 mai à Bruxelles pour définir les modalités d'une levée de l'interdiction par l'Union Européenne du bœuf aux hormones américain en vigueur depuis 1988.

C'est la fin d'un long conflit commercial entre l'Union européenne et les Etats-Unis. L'UE et les USA sont parvenus à un accord préliminaire visant à mettre fin à un contentieux les opposant depuis plus de 20 ans au sujet du bœuf aux hormones en provenance des Etats-Unis. Cet accord permet notamment au Roquefort d'échapper à une taxation de 300% de l'autre côté de l'Atlantique.

Washington avait donné jusqu'au 9 mai à Bruxelles pour définir les modalités d'une levée de l'interdiction par l'Union Européenne du bœuf aux hormones américain en vigueur depuis 1988. Le Roquefort échappe donc aux 300% de taxe. Cela dit, « ce n'est pas suffisant » estiment les producteurs de lait de brebis installés dans l'Aveyron. « Ce n'est absolument pas une victoire » s'insurge même Laurent Reversat, représentant de la Confédération paysanne à l'Interprofession de Roquefort : « cet accord entérine l'idée des 100% de taxation pour 3 ans encore. C'est totalement insupportable. Cette affaire nous coûte 2 millions d'euros par an car c'est le prix à payer pour rester sur le marché américain avec nos 400 tonnes de Roquefort. C'est pourtant un marché évalué à 800, voire 1.000 tonnes. »

Pour Martin Malvy, président de la région, qui avait envoyé du Roquefort au président Barack Obama dès son élection, « c'est le retour à la raison et à des relations commerciales normales entre pays amis, et il ajoute : « Cet accord permet à l'Europe de rester ferme sur ses principes. Le Roquefort, produit de qualité qui répond à un cahier des charges drastique et très local, est bien à l'opposé de cette démarche. J'avais mis en avant ces arguments dans le courrier que j'avais adressé à Barack Obama dès son investiture, en lui offrant un Roquefort. »

De son côté, Kader Arif, tête de liste PS de la région Sud-Ouest aux prochaines élections européennes, aujourd'hui en visite à Roquefort, estime que « c'est une grande victoire pour le principe de précaution sur le bœuf », mais selon lui, « Bruxelles devait aller plus loin en supprimant la totalité des taxes sur le Roquefort ».

De son côté, dans un communiqué, Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture explique : « Nous nous sommes mobilisés pour éviter des sanctions injustifiées, qui visaient tout particulièrement le Roquefort français. L'accord que nous avons obtenu préserve le modèle et la sécurité alimentaire européenne, qui ne sont pas négociables. »

En savoir plus :

www.roquefort.fr

En photo : 400 tonnes de Roquefort sont envoyées chaque année sur le marché américain

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