1er mai : les syndicats, unis dans un contexte social difficile, attendent une forte mobilisation

Pour les syndicats, l'heure est au grand rassemblement. Pour la première fois depuis 1948, ils appellent à une manifestation unitaire vendredi 1er mai. D'une organisation à l'autre, les revendications portent toutes sur la hausse du pouvoir d'achat. Des cortèges sont prévus dans tous les départements de Midi-Pyrénées.« Le 1er mai est par nature une journée de revendications. Elle se traduit par des pratiques parfois différentes mais dans ce contexte social, nous ne pouvions pas imaginer que chaque syndicat organise des actions isolées.

Pour les syndicats, l'heure est au grand rassemblement. Pour la première fois depuis 1948, ils appellent à une manifestation unitaire vendredi 1er mai. D'une organisation à l'autre, les revendications portent toutes sur la hausse du pouvoir d'achat. Des cortèges sont prévus dans tous les départements de Midi-Pyrénées.

« Le 1er mai est par nature une journée de revendications. Elle se traduit par des pratiques parfois différentes mais dans ce contexte social, nous ne pouvions pas imaginer que chaque syndicat organise des actions isolées. » Serge Cambou, membre du bureau de l'Union départementale Force ouvrière Haute-Garonne, résume bien le sentiment qui prévaut en cette veille de Fête du travail. Les organisations syndicales ont décidé de jouer l'unité, ce qui n'était pas arrivé depuis 1948. En Haute-Garonne, rendez-vous est donné à 10h30 à Toulouse pour un défilé commun. « Les précédentes manifestations du 29 janvier et du 19 mars ont montré que la solidarité fonctionnait, explique Grégory Martin, de l'union interprofessionnelle CFDT Midi-Pyrénées. Par ailleurs, la crise économique nous incite forcément à l'unité. »

Ce 1er mai verra aussi des revendications communes : « Nous réclamons des mesures en faveur du pouvoir d'achat, précise Serge Cambou. La relance passe par là avant tout. Rappelons aussi qu'il ne faut pas tout mettre sur le dos de la crise : à l'époque où ils pouvaient investir, beaucoup de patrons ne l'ont pas fait. » La CFDT veut aussi en savoir plus sur le Fonds d'investissement social, lancé par le gouvernement pour assurer la formation et la reconversion professionnelle des salariés les plus touchés par la crise. « Au niveau régional, on ne sait pas où l'on va, note Grégory Martin. Les patrons semblent peu enclins à financer les formations de leurs salariés. » Membre du bureau de l'union départementale CGT Haute-Garonne, Philippe Moitry estime que « le gouvernement doit donner des réponses à cette crise. Il n'y a pas une journée sans que l'on entende parler d'une fermeture d'usine ! On peut faire aussi bien que lors des mobilisations de janvier et de mars. Il y a quelques signes, des salariés nous appellent pour connaître l'horaire de la manifestation et ne sont donc pas au contact direct des syndicats. »

Vendredi, les salariés de Molex et de Freescale, menacés de licenciements, ouvriront la marche. Leurs cas sont emblématiques des difficultés rencontrées par les sous-traitants de l'automobile. « D'autres secteurs sont touchés par la crise, comme le commerce, la restauration et l'hôtellerie, affirme Grégory Martin. Chez les prestataires de services, 600 emplois ont été supprimés. » « La filière bois est aussi en péril », complète Philippe Moitry. L'enseignement supérieur, mobilisé depuis plus de trois mois contre les réformes de la ministre de l'Education Valérie Pécresse, devrait être présent en force. Tout comme le secteur hospitalier, opposé à la loi proposée par Roselyne Bachelot, accusée de vouloir supprimer des postes et remettre en cause la notion de service public.

Les syndicats restent prudents sur la suite à donner au mouvement et attendent de voir quelle sera la mobilisation effective. « Le climat social se durcit, il n'est donc pas illogique que les salariés souhaitent des modes d'action plus durs, avance Grégory Martin. Pour autant, on entend peu de monde appelant à la grève générale. A la CFDT, nous sommes très réticents sur ce sujet : les salariés ont un pouvoir d'achat en berne, une grève générale dans ces conditions nous semble très compliquée. C'est très différent des négociations que l'on voit actuellement dans le cadre de mobilisations directes. »

En savoir plus :

- Les horaires des manifestations en Midi-Pyrénées : Albi, Castres, Foix, Tarbes, Auch et Montauban, 10h. Toulouse, 10h30 au départ de la place Arnaud-Bernard. Bagnières, 11h.

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