Un rassemblement à Toulouse pour soutenir les otages en Afghanistan

Élus, journalistes et amis d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier étaient rassemblés ce mercredi 2 février devant la préfecture de Toulouse pour marquer leur soutien aux deux otages retenus en Afghanistan. Une centaine de personnes y ont participé. Toute l'équipe d'Objectif News s'associe au mouvement et espère le retour rapide des deux journalistes en France sains et saufs.

Cela fait maintenant 400 jours que deux journalistes de France 3, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière et leurs trois accompagnateurs Mohamed Reza, Ghullum et Satar, sont retenus en otage par les talibans en Afghanistan. 400 jours, et autant de ballons lâchés ce mercredi sur la place Saint-Etienne, devant la préfecture, par une centaine de personnes, amis, confrères et élus locaux, dont Pierre Izard, président du conseil général de Haute-Garonne, ainsi que les conseillers municipaux Gisèle Verniol, Olga Gonzalez-Tricheux, Jean-Paul Plas, Mama Hammou, Michel Pech, Pierre Lacaze, Régis Godec, Jean-Luc Moudenc. Le rassemblement a eu lieu à l'initiative des journalistes de France 3.

Pour Dominique Gerbaud, président de Reporters sans Frontières (RSF), « ce rassemblement est l'occasion de montrer qu'on n'oublie pas Stéphane et Hervé, et on espère qu'ils arriveront à en avoir écho là où ils se trouvent », rappelant que lors de sa détention en Irak, la journaliste de Libération « Florence Aubenas avait entendu un jour son nom à la radio, et cela l'avait aidée à tenir ». Pierre Izard, le président du conseil général de Haute-Garonne tenait à apporter son soutien, « qui s'est affiché dès les premières semaines de captivité sur les murs du conseil. Mais là, 400 jours, c'est ignominieux, on n'imagine pas ce que ça fait ! »

Une éternité, pour les otages comme pour leurs familles et leurs proches, et la plus longue captivité depuis celle de Jean-Louis Normandin en 1986 au Liban. « C'est un risque que nous connaissons et que nous assumons, souligne Dominique Gerbaud, car être reporter en zone de guerre, c'est non seulement une forme de service public, mais c'est aussi répondre à une mission qui nous dépasse, celle d'informer les gens. » A Kaboul, ce dernier a rencontré les services secrets français, qui avaient retrouvé la trace des otages il y a six mois. L'assaut n'a pas été donné pour ne pas risquer la vie des deux journalistes. En novembre, une vidéo est venue donner une preuve de vie aux autorités françaises et aux familles, montrant les deux otages fatigués et amaigris par leur détention.

Encore récemment, ils auraient été aperçus par un drone, « mais on croit savoir qu'ils ont été séparés depuis » poursuit Dominique Gerbaud. La crainte principale des autorités est qu'ils soient transférés au Pakistan ou échangés avec des talibans encore plus politisés. Mais pour le président de RSF, il est plutôt probable « qu'ils reviendront, car nous savons que les ravisseurs veulent s'en libérer ». En attendant, celui-ci envisage de retourner bientôt à Kaboul insister auprès du président afghan Hamid Karzaï pour hâter le retour de Stéphane et Hervé.

Simon Castéran

En photo : Une centaine de personnes est venue ce mercredi marquer son soutien aux deux journalistes de France 3 Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière (© Rémi Benoit)

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