LGV : les collectivités de Midi-Pyrénées menacent de ne pas payer

On attendait une décision sur le dernier tronçon encore à l'étude de la future LGV Bordeaux-Toulouse, ce lundi 17 mai, et c'est finalement le financement du projet qui revient sur le devant de la scène. Les collectivités de Midi-Pyrénées ont en effet menacé à l'issu du COTER (comité territorial) organisé ce lundi à la préfecture de la Haute-Garonne, de « reporter » leurs financements de Bordeaux-Tours si elles ne sont pas assurées de la réciprocité pour Bordeaux-Toulouse.

On pensait la question du financement de la LGV Bordeaux-Toulouse résolue depuis le mois d'avril et l'accord des conseils généraux des Landes et de Gironde de mettre la main à la poche à la hauteur demandée. Les collectivités de Midi-Pyrénées ne l'ont apparemment pas entendu de cette oreille et ont rendu public, à l'issue du COTER de ce lundi 17 mai, une lettre envoyée il y a quelques jours au Premier Ministre François Fillon. Les trois principaux financeurs locaux que sont la Région Midi-Pyrénées, le Conseil général de la Haute-Garonne et le Grand Toulouse, y relèvent qu'ils n'ont « obtenu aucune garantie de retour et d'engagements sur le financement Bordeaux-Toulouse, ni sur la prise en compte de l'unicité de l'itinéraire Tours - Bordeaux - Toulouse comme constituant un tout ».

Une absence de garantie suffisamment inquiétante à leur sens pour menacer de ne pas respecter leur propre part du marché. A savoir, financer une partie de la LGV Bordeaux-Tours. La lettre précise ainsi que « sans avancée notoire sur ce sujet, et sans nous dédire, nous serons dans la contrainte de proposer à nos assemblées de décider de reporter nos interventions financières sur Bordeaux - Tours au moment où le dossier sera intégralement bouclé et ne pourra plus connaître de défection de la part de quiconque, c'est-à-dire dans la phase où les travaux se poursuivant sur cette partie de la ligne, débuteront sur Bordeaux - Toulouse. »

Aucune décision n'a par ailleurs été prise lors de ce COTER concernant le tracé définitif du dernier tronçon encore à l'étude entre Toulouse et Montauban. Il faudra donc attendre le Comité de pilotage (COPIL) du 31 mai pour en savoir plus, sur ce point comme sur la question du financement. Le tracé D, défendu par le maître d'ouvrage semble toujours tenir la corde mais, suivant en cela les revendications des associations de riverains, et notamment le collectif l'Union pour la sauvegarde de nos villages (USV), Martin Malvy, président de la Région, a annoncé avoir obtenu l'engagement que le projet de tracé alternatif défendu par des associations tarn-et-garonnaises soit également présenté lors de ce COPIL.

Marie Grivot

Photo : des membres du collectif Unions pour la sauvegarde de nos villages (USV) devant la préfecture de la Haute-Garonne lundi 17 mai (© Rémi Benoit)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.