Le club de rugby de Montauban dépose le bilan

Placé dans l'obligation de combler un trou de 1,6 million d'euros par la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le MTG XV a dû se résoudre à déposer le bilan lors du conseil d'administration du club, ce lundi 26 avril. Une décision prise à l'unanimité qui risque de précipiter le club dans les affres des divisions inférieures. Le délai d'une semaine n'aura servi à rien. Pas plus que la victoire acquise sur le terrain samedi dernier contre l'Aviron Bayonnais, qui permettait au club de décrocher son maintien...sportif.

Placé dans l'obligation de combler un trou de 1,6 million d'euros par la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le MTG XV a dû se résoudre à déposer le bilan lors du conseil d'administration du club, ce lundi 26 avril. Une décision prise à l'unanimité qui risque de précipiter le club dans les affres des divisions inférieures.

Le délai d'une semaine n'aura servi à rien. Pas plus que la victoire acquise sur le terrain samedi dernier contre l'Aviron Bayonnais, qui permettait au club de décrocher son maintien...sportif. Le club de rugby de Montauban, incapable de surmonter ses difficultés financières, va en effet déposer le bilan devant le tribunal de commerce, a annoncé ce lundi le président du club Patrick Vianco.

Une décision prise à l'unanimité à l'issue du conseil d'administration de la « dernière chance ». « Dans l'impasse », telle est la raison invoquée par le club dans un communiqué qui met fin au suspens entretenu par de vraies-fausses rumeurs. Tout débute avec la décision, fin mars, de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG) de rétrograder le club s'il ne comble pas un trou de 1,6 million d'euros dans sa trésorerie.

Deux solutions se détachent rapidement : d'un côté celle portée par la Matmut, l'actionnaire historique du club qui préconisait un remboursement par la mairie des 1,7 million d'euros prêtés pour le financement de la tribune Patrick Bard ; de l'autre celle proposée par Brigitte Barèges, la député-maire UMP de la ville qui consistait à mettre à contribution tous les acteurs du dossier. Une proposition qui n'a jamais obtenu l'assentiment du club, de l'actionnaire ou du Conseil général, rendu responsable par Brigitte Barèges du fiasco : « La ville ne pouvait accepter la proposition de M. Havis (président du directoire de la Matmut) pour des raisons juridiques, regrette le maire. Je regrette de ne pas avoir réussi à réunir les principaux protagonistes. Mais je déplore surtout que le Conseil général ait découragé l'investisseur que j'avais trouvé et qui était prêt à investir 3 M€, s'indigne-t-elle. Jean-Michel Baylet règle ses comptes avec moi à travers le MGT XV. C'est tout simplement criminel. C'est véritablement le fossoyeur des espoirs du club. J'observe, d'ailleurs, qu'il a été pris à partie par le public de Sapiac lors des deux derniers matchs, signe que tout le monde est en train d'ouvrir les yeux. J'ai beaucoup d'amertume de voir que l'on a pu me rendre responsable de cette déconfiture alors que la ville s'est toujours battu avec le club. » Malgré la chute du club, la querelle politique se poursuit donc, alors que le Conseil général présidé par Jean-Michel Baylet (PRG) restait injoignable hier.

Remontée contre le président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, Brigitte Barèges a également fustigé les dirigeants du club : « Il semblerait qu'il y ait eu des dérives sur les salaires, et d'autres dérapages tant et si bien que l'on ne sait pas quel est le montant exact du déficit. L'ouverture du redressement judiciaire va permettre la désignation d'un administrateur qui fera la lumière sur les comptes. »

Au dernier moment, le président du club Patrick Vianco, injoignable ce lundi, avait imaginé un emprunt d'environ 1,7 M€ auprès de deux banques pour refinancer les travaux de la tribune. Une opération qui aurait permis à la Matmut, prêteur il y a trois ans, de réintroduire la somme dans les comptes du club.

Au minimum relégué en Pro D2, le club pourrait connaître une descente aux enfers plus abyssale si le déficit, initialement annoncé de 1,7 M€, était en réalité plus proche de 3 M€ comme certaines sources le murmurent. Le spectre d'une rétrogradation en Fédérale 3 plane désormais sur les épaules d'un club à l'avenir incertain...

Jean Couderc

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