Science Po Toulouse : Philippe Raimbault élu directeur

Philippe Raimbault a été élu, vendredi 9 avril, directeur de l'Institut d'Etudes Politiques (IEP) de Toulouse. A 37 ans, il est le plus jeune directeur d'IEP de France. Il prendra officiellement ses fonctions le 13 août 2010 et co-dirigera l'établissement avec Laure Ortiz, directrice de l'IEP jusqu'à cette date. Il nous expose son parcours et ses ambitions pour l'école toulousaine familièrement appelée Sciences Po.Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

Philippe Raimbault a été élu, vendredi 9 avril, directeur de l'Institut d'Etudes Politiques (IEP) de Toulouse. A 37 ans, il est le plus jeune directeur d'IEP de France. Il prendra officiellement ses fonctions le 13 août 2010 et co-dirigera l'établissement avec Laure Ortiz, directrice de l'IEP jusqu'à cette date. Il nous expose son parcours et ses ambitions pour l'école toulousaine familièrement appelée Sciences Po.

Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?
Après une licence en droit obtenue à Tours en 1993, je suis sorti diplômé de l'IEP de Toulouse en 1995. J'ai ensuite obtenu un DEA en droit public fondamental puis un doctorat en droit public pour finir avec une agrégation des facultés de droit en 2008. J'ai également enseigné à Limoges, puis à l'IEP de Toulouse depuis septembre 2009.

Devenir directeur de l'IEP de Toulouse était un objectif pour vous ?
Ce n'est pas un projet de carrière, c'est une certitude. C'est plus un contexte qui fait qu'à un moment donné, on a envie de s'engager. J'avais envie d'apporter ma pierre à l'édifice et au changement. Sans compter que je semblais faire consensus auprès de mes collègues. C'est pourquoi j'ai fait acte de candidature en janvier, avant de proposer un projet d'établissement plus poussé une dizaine de jours avant l'élection et que je me trouve ici aujourd'hui.

En quoi consiste ce projet d'établissement ?
Il s'articule autour de quatre axes stratégiques. D'une part la démocratisation, c'est à dire encourager certaines catégories de jeune à passer le concours et développer le partenariat que nous avons avec le rectorat. Cela passe aussi par plus de transparence et de participation des étudiants dans la gestion de l'établissement. Deuxième axe, l'internationalisation, via le renforcement des conventions avec les universités étrangères. Ensuite, en troisième lizu, la professionnalisation des années 4 et 5. Je souhaite voir se développer les interventions de professionnels ainsi que les ateliers concrets avec les étudiants. Enfin, dernier axe, la nécessité d'une recherche forte, propre à l'IEP. Cela passera notamment par le renforcement de notre laboratoire LaSSP, avec l'ambition d'obtenir le label CNRS. Au delà de ces quatre axes, je me suis attachés à deux autres aspects fondamentaux : l'application prochaine de la loi sur l'autonomie des universités qui va être un véritable enjeu pour nous, et la question de notre déménagement à l'horizon 2015.

Concrètement, comment va se traduire ce projet d'établissement ?
Nous allons notamment refondre la maquette du diplôme pour les années 4 et 5 afin de la rendre plus lisible et efficace. Des conventions doivent également être signées prochainement avec des établissements ayant une identité similaire à celle de l'IEP tels que l'Université de Sofia (Bulgarie). Je souhaite également que nous investissions des aires géographiques non explorées comme l'Inde.

Avec votre élection, c'est une nouvelle équipe qui se met en place ?
Je reprends très largement l'ancienne équipe. La nouveauté, c'est l'émergence d'une direction du développement stratégique et international. En dehors d'une petite réorganisation des services de scolarité et des relations internationales et d'une valorisation des commissions et structures collégiales, il n'est pas prévu de changements drastiques.

Marie Grivot

En photo : Philippe Raimbault, élu directeur de Sciences Po Toulouse (© DR)

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