Le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé tenait ce 17 mars son assemblée générale à Entiore. A cette occasion, son président Pierre Montoriol a évoqué les différentes activités du pôle, dont le nombre d'adhérents a doublé en 2009, passant de 33 à 75 (dont 39 PME). Depuis sa création, le pôle a engrangé près de 60 M€ d'investissements au total, dont 20 M€ de fonds publics.

Depuis 2006, 81 projets ont été labellisés par le pôle de compétitivité. Parmi eux, seuls 43 ont été finalement financés. La recherche des investisseurs n'a pas toujours été facile. « Nous ne devons pas nous contenter des financements de l'Etat, explique Pierre Montoriol, président du pôle. Mais il est difficile d'attirer des investisseurs privés. »

Et pour cause. Le pôle de compétitivité reste une petite structure, avec seulement 5 salariés permanents. Mais il y a, en outre, un problème de mentalité, selon Pierre Montoriol : « A la différence des Etats-Unis, il n'existe pas, en France, de culture de la recherche "business-oriented". » Ainsi, certains projets du pôle ont été financés en fonds propres, en l'absence d'investisseurs extérieurs.

Aujourd'hui, le Club des Investisseurs Privés (CIP) du pôle compte 17 partenaires, dont la région Midi-Pyrénées, la Caisse des Dépôts et Consignations ou le réseau « Angels Santé », réunissant des investisseurs nationaux dans le domaine médical.

En 2010, le CBS soutient la création d'une Summer School of Medicines et d'un MBA Nano Bio Info to Life. En plus de faire perdurer les projets déjà en cours, le pôle de compétitivité a d'ores et déjà divisé son activité en quatre domaines d'activité stratégique (DAS), dont chacun se focalise sur un axe de travail : « Prévention (Nutrition et environnement) », « Diagnostic et molécules d'intérêt thérapeutique », « Innovations technologiques » et enfin « Maintien à domicile, télésanté ». Le pôle Cancer-Bio-Santé veut ainsi marquer sa stratégie d' « accompagnement de l'innovation et des entreprises. »

Concernant les perspectives d'avenir, Pierre Montoriol fait preuve d'un optimiste mesuré : « L'expérience montre qu'il faut dix ans pour véritablement faire émerger un pôle de compétitivité. Le nôtre ne date que de 2006. L'emploi s'organise, mais nous ne voulons pas faire de fausses promesses. Nous sommes en route. »

Clément Sirdey

En savoir plus :
- www.cancerbiosante.fr/

En photo : Pierre Montoriol, président de Cancer Bio Santé (photo : Rémi Benoit)