Régionales : « Rien n'est joué » selon Brigitte Barèges

Après la présentation par l'actuel président de région Martin Malvy de sa liste commune avec Europe Ecologie et le Front de Gauche, la tête de liste UMP Brigitte Barèges essaie de remobiliser son camp et les abstentionnistes du premier tour. Tout en raillant une liste PS-Europe Ecologie-Front de Gauche qu'elle estime contre-nature.Lors du premier tour de 2004, l'UMP Jacques Godfrain avait atteint 18,96% et Chasse Pêche Nature et Traditions 6,56%, soit un score cumulé de 25,52%.

Après la présentation par l'actuel président de région Martin Malvy de sa liste commune avec Europe Ecologie et le Front de Gauche, la tête de liste UMP Brigitte Barèges essaie de remobiliser son camp et les abstentionnistes du premier tour. Tout en raillant une liste PS-Europe Ecologie-Front de Gauche qu'elle estime contre-nature.

Lors du premier tour de 2004, l'UMP Jacques Godfrain avait atteint 18,96% et Chasse Pêche Nature et Traditions 6,56%, soit un score cumulé de 25,52%. Cette fois, l'UMP avait choisi l'union dès le premier tour avec les Chasseurs, la Gauche Moderne, le Nouveau Centre... sous une bannière « Majorité présidentielle ». Une stratégie qui n'a pas fonctionné au 1er tour. A Toulouse, Brigitte Barèges réalise 22,38%, loin derrière Martin Malvy (35,06%) alors que pour Europe Écologie, Gérard Onesta se place juste derrière (18,88%). Dans son fief de Montauban, elle est également distancée (28,05% contre 37,50% pour la liste PS-PRG-MRC).

« Ca aurait pu être pire. Mais ça aurait pu être mieux, notait, un brin désabusé, un candidat de la liste Haute-Garonne, dimanche soir à la préfecture. La seule bonne nouvelle, c'est que le Front National ne sera pas au second tour, contrairement à 2004. »

Aujourd'hui, dans le sillage de Brigitte Barèges, les membres de la liste UMP, arrivée en deuxième place dimanche, minimisent ce mauvais résultat. « L'abstention, comme d'habitude, a surtout concerné les électeurs de droite, relativise Philippe Calleja, tête de liste en Ariège. Soyons honnêtes : Martin Malvy est largement favori pour le deuxième tour, mais un sursaut des urnes est possible. En tout cas, parmi nous, l'ambiance reste excellente. »

Mardi, la présentation de la liste commune PS-Europe Ecologie-Front de Gauche a provoqué de vives réactions à l'UMP. « C'est attristant », soupirait Brigitte Barèges ce mercredi. « Les gens doivent comprendre que cette liste annonce six ans d'immobilisme. Il y a des incompatibilités de fond dont ils ne pourront pas se sortir, entre le Front de gauche qui est contre les aides aux entreprises, les verts qui sont très réticents à la LGV, etc. Cette liste est un rassemblement de dangereux doctrinaires. »

Pour le second tour, la liste UMP ne dispose quasiment d'aucune réserve de voix. Le Frontiste Frédéric Cabrolier (9,49%) n'a pas donné de consigne de vote en sa faveur. Inutile également de compter sur le chef de file du Centre - Modem, Arnaud Lafon, pour appeler à voter en sa faveur. Lui aussi était quelque peu désabusé au soir du premier tour. « Ici le candidat aux 3,78% ! », s'annonçait-il au téléphone, sans se départir de son humour mordant. Et refusant de guider ses électeurs pour la 2e manche : « Pas de consigne, non. Je ne ferais pas l'erreur de dire pour qui je ne voterai pas. » Seule consolation pour le jeune maire de Castanet-Tolosan : avoir, dans sa commune, battu de... 2 voix Brigitte Barèges (13,5% contre 13,15%).

L'heure est désormais à la remobilisation. Dans un communiqué, Dominique Baudis, ancien président de la Région Midi-Pyrénées et député européen, renouvelle son soutien à Brigitte Barèges. « Comme chef de file de la majorité présidentielle, elle a su résister à la poussée de la gauche qui s'est exprimée partout en France. J'observe également que sur la Ville de Toulouse, Martin Malvy est en retrait de 6 points sur sa moyenne régionale et qu'au contraire Brigitte Barèges y améliore son score par rapport à celui obtenu sur la région. L'actuelle gestion socialiste de Toulouse n'y est sans doute pas étrangère. Enfin, ces élections ont été marquées par une très forte abstention. Il est encore temps pour nos électeurs de se mobiliser dimanche prochain. Il est en effet vital que notre famille politique soit représentée par le plus grand nombre d'élus au conseil régional afin de ne pas laisser la gauche hégémonique en Midi-Pyrénées. »

Le meeting régional du second tour aura lieu jeudi 18 mars à 20h30 au centre de congrès Pierre-Baudis à Toulouse. Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, Dominique Baudis et l'ensemble des têtes de liste départementales sont attendus. De son côté, la liste de Martin Malvy ne prévoit pas de meeting en bonne et due forme, mais une série de rassemblements sur le terrain dans la journée de vendredi, conclue par une réunion à la salle du Confluent, à Portet-sur-Garonne, à 20h30.

Mikaël Lozano et Clément Sirdey

En photo : Brigitte Barèges lors de la présentation officielle de la liste UMP - Majorité présidentielle (photo : Rémi Benoit)

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