Les difficultés du groupe ont 3 origines selon le vice- président, Arié Bensemhoun, il décrit un phénomène en cascade : « il y a bien sûr, la crise et la dégradation du marché. On attendait des opérations à forte accélération pour le groupe, c'est l'inverse qui se produit. Ensuite, il y a la défaillance d'une partie de nos partenaires avec lesquels on avait signé des protocoles. Nous avons acheté des terrains, on a donc avancé de l'argent, mais les partenaires ne peuvent pas honorer leurs dettes ». Et évidemment, tout cela a provoqué la colère des banques. « En raison des traites impayées, les établissements bancaires nous obligent à financer sur nos fonds propres les traites impayées des promoteurs. On se sent abandonné par les banquiers » ajoute Arié Bensemhoun.
Pour le groupe, cette crise et ses conséquences est un coup dur, « mais il faut tempérer car la balance actif et passif est très largement à notre avantage » dit le vice-président. Les nouveaux actionnaires arrivés dans le capital en septembre dernier, Idec (20%) et Lauby (10%) « nous soutiennent dans cette période de turbulences » ajoute-t-il. Loft a l'intention de développer ses marchés en 2009, notamment avec l'immobilier sportif. « En rugby ou en football, on a des projets avec les clubs des villes de Biarritz, Châteauroux, Ajaccio, Perpignan, Rennes ou Strasbourg" . Le groupe compte 70 salariés avec un CA de17 M€ (honoraires) en 2007. Les dirigeants, qui ont été reçus vendredi par les juges du Tribunal de commerce, attendent avec impatience le jugement demain à 14h, ils souhaitent « la nomination d'un administrateur judiciaire ».
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En photo : le ciel s'assombrit pour le groupe toulousain Loft (Photo Rémi Benoit)
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