Brigitte Barèges, tête de liste UMP - Majorité présidentielle : « Contre la piteuse gestion socialiste»

Comment jugez-vous le mandat de Martin Malvy ?Il n'y a pas de bilan. Martin Malvy s'est installé durablement et n'a pas fait de vagues, c'est vrai, mais il a manqué de souffle et n'a jamais pris les décisions courageuses qui s'imposent. Il y a eu beaucoup de saupoudrage mais peu de réponses aux attentes des chefs d'entreprise et des salariés. Quelle serait votre première action de présidente de Région ?

Comment jugez-vous le mandat de Martin Malvy ?
Il n'y a pas de bilan. Martin Malvy s'est installé durablement et n'a pas fait de vagues, c'est vrai, mais il a manqué de souffle et n'a jamais pris les décisions courageuses qui s'imposent. Il y a eu beaucoup de saupoudrage mais peu de réponses aux attentes des chefs d'entreprise et des salariés.

Quelle serait votre première action de présidente de Région ?

On n'aura que quatre ans, il faudra aller vite. Je mettrai en place dès mon élection un audit financier de la Région. Je décrèterai des Assises de l'économie et des transports pour définir des priorités. Dès 2010, je propose un plan d'urgence et de sauvetage de nos PME et de nos TPE dans tous les domaines, industrie, service, agriculture, tourisme, etc.

Comment financer ce plan d'urgence ?

Par le budget dégagé par la suppression de toutes les agences satellites comme Midi-Pyrénées Expansion et Midi-Pyrénées Innovation qui seraient remplacées par un « guichet unique ». J'affecterai leur budget à des fonds structurels pour l'aide à la trésorerie des PME afin qu'elles allègent leurs charges ou qu'elles investissent. Ces agences, qui sont pour moi le symbole de la piteuse gestion socialiste, ne créent que les salaires des gens qui y sont employés. Midi-Pyrénées Innovation, qui regroupe une quarantaine d'agents, génère un coût de 1,2 M€ pour 400 000 € distribués.

Quel score électoral espérez-vous ?

Je veux être devant au premier tour et devant au deuxième tour ! Et je pense que c'est possible. Gérard Onesta m'a lancé un défi; il espère faire autant que l'UMP, moi j'espère faire le double des Verts. Ce qui ne m'empêche pas d'être favorable à une alliance avec les Verts au second tour si nécessaire car je pense que le développement durable doit être au cœur de toutes nos politiques. Notre principal adversaire sera l'abstention et j'espère que plus de 50 % des électeurs viendront voter.

Quels sont vos points forts ?

Nous avons choisi l'union dès le premier tour, ce qui veut dire qu'à la différence de nos concurrents, nous n'aurons pas de problèmes entre les deux tours puisque nos listes seront absolument identiques.

La constitution des listes a été difficile et a généré beaucoup d'amertume.
C'est le propre d'une élection qui se fait à la proportionnelle. Les gens se battent pour être le mieux placé sur une liste, même en cas de défaite. Au niveau national, l'UMP nous avait demandé de laisser des places aux partis associés, Nouveau Centre, Radicaux Valoisiens, Chasseurs, MPF, etc. Je ne regrette rien mais je souhaite que maintenant chaque candidat se mette au travail. Ce que je regrette, c'est que nous n'ayons pas finalisé les listes fin décembre. Nous aurions eu un mois de plus pour faire campagne. Aujourd'hui les querelles d'ego sont derrière nous.

Quels sont les atouts de vos adversaires ?

La presse. La Dépêche du Midi fait le journal de campagne de Martin Malvy, c'est une honte. Le manque de relai médiatique est clairement un handicap. Même candidat, Martin Malvy se comporte toujours comme un président de Région et bénéficie de tous les avantages liés à sa fonction. Nous ne sommes pas à égalité de moyens.

Vous semblez engagée dans une campagne très offensive à l'égard de Martin Malvy ?

C'est sûr, je vais faire entendre ma voix.

Si vous n'êtes pas présidente de région, siégerez-vous au CR ?

J'ai déjà répondu et je ne m'en cache pas. Je l'ai dit lors des primaires à l'UMP. Je ne vois aucun intérêt à siéger dans l'opposition et encore moins d'émarger. Si je suis candidate, c'est pour piloter.

Son programme économique:

Le budget consacré au développement économique et à l'emploi (127 millions d'euros en 2010) est-il suffisant ?
Non c'est dérisoire. Il y a tout à faire. Je commencerai par un audit financier de la Région et par des Assises de l'économie et des transports. Les priorités choisies ne sont pas bonnes car la priorité c'est l'emploi. Il faut redistribuer le camenbert et arrêter les usines à gaz. Régler l'urgence et tracer les priorités pour les 20 ans à venir, sans clientélisme.

Quelles sont les filières économiques prioritaires ?
Il n'y a pas qu'Airbus mais il faut soutenir les sous-traitants et les aider à se diversifier car j'ai peur que l'avenir soit sombre. Les secteurs prioritaires sont l'industrie, le textile et l'agriculture. Il faut dessiner un plan pluri-annuel.

Pour ou contre la LGV ?
Résolument pour. Je regrette que tant de retard ait été pris et que l'on continue à perdre du temps. Ça fait 12 ans qu'on aurait peu avancer sur ce dossier. Aujourd'hui, les riverains découvrent les problèmes liés au tracé, il y a eu un terrible manque d'anticipation.

Pour ou contre deux gares LGV à 40 km de distance, à Toulouse et Montauban ?
Pour. Ce n'est pas une gare pour Montauban, c'est une gare pour l'entrée Nord de Toulouse et tous les départements limitrophes.

Pour ou contre une autoroute concédée entre Toulouse et Castres ?
Pour. Je ne pense pas qu'on puisse aller en vélo à Castres. Il faut en finir avec ces 40 kilomètres y compris par le biais d'un partenariat public privé si nécessaire. Les villes moyennes doivent être bien desservies et bénéficier du très haut débit.

Quel projet pour remplacer la base militaire de Francazal à Toulouse ?
C'est un débat de Toulousain. Il faut un débat de tous les décideurs et une concertation large.

Pour le développement économique, faut-il plutôt regarder vers Montpellier-Barcelone ou vers Bordeaux-Bilbao ?
Il faut regarder au delà de Barcelone, ce n'est quand même pas dans cette ville que se dessine l'avenir de l'Europe. C'est un rayonnement européen que je veux pour la région. Ce qui m'attriste aujourd'hui c'est que certaines entreprises préfèrent s'installer à Bordeaux considérant que Toulouse s'endort.

Quels sont les projets qui vous différencient de vos adversaires ?
Le plan d'urgence et de sauvetage que je propose pour les PME et les TPE dans tous les domaines, industrie, service, agriculture, tourisme, etc.

Quelle réforme des collectivités ?
Je suis pour la réforme voulue par le gouvernement. Aujourd'hui les départements ne communiquent pas entre eux. Demain les conseillers territoriaux qui remplaceront les conseillers régionaux et les conseillers généraux définiront des priorités sans s'opposer les uns aux autres. Cela évitera le saupoudrage et le temps perdu en campagne électorale. Tous les 5 ans nous élirons le président de la République et les députés. Tous les 6 ans, nous voterons pour les intercommunalités et pour les régions. En dehors de ces moments, on pourra travailler.

Budget de campagne : non communiqué
Directrice de campagne : Elizabeth Pouchelon, cardiologue, 5e de liste Haute-Garonne.
Permanence : 54 bis rue Alsace-Lorraine, Toulouse.

www.brigittebareges2010.fr

Sa galaxie économique


- Laurent Cuzacq


Président du Nouveau Centre Haute-Garonne, Laurent Cuzacq incarne la volonté d'unité de l'UMP. Gérant de la société transport de fonds KDA, l'ancien adjoint au maire de Toulouse, 37 ans, est 6e sur la liste de la Haute-Garonne malgré son souhait de figurer parmi les cinq premiers.



- Patrick Devedjian


Ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance, Patrick Devedjian a chargé Brigitte Barèges de suivre sa mise en œuvre dans le grand Sud-Ouest. Pour lui, la tête de liste est une « femme politique de conviction et de talent, volontaire, fonceuse ».


Photo ok



- Laurence Massat Guiraud-Chaumeil


Ancienne directrice de cabinet de Philippe Douste-Blazy au Grand Toulouse, la jeune femme de 33 ans est 11e sur la liste de la Haute-Garonne. Consultante dans un cabinet de conseil en stratégie, elle a été responsable du programme de Brigitte Barèges pour la Haute-Garonne.


Photo à demander à Rémi



- Stéphane Mirc


En 4e position sur la liste UMP de la Haute-Garonne, le maire de Léguevin est responsable de projets de transferts chez Airbus. Nouveau venu dans la sphère d'influence de Brigitte Barèges, il estime qu' « il y a beaucoup de choses à changer dans la politique industrielle régionale ».

- Jacques Thouroude
Attaché de direction aux Laboratoires Pierre Fabre dermo-cosmétique, Jacques Thouroude, 62 ans, est tête de liste dans le Tarn. Il est présenté par l'équipe de campagne comme le « symbole du renouvellement dans le Tarn et une solution pour sortir des querelles entre Bernard Carayon et Philippe Bonnecarrère ».

- Valérie Rabassa

Docteur en économie et conseillère régionale sortante, elle est en congé de la DGCCRF où elle exerçait les fonctions de chef économiste en charge de la concurrence. Valérie Rabassa est en relations constantes avec Brigitte Barèges.

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