Ramonville pourrait quitter le Sicoval pour rejoindre le Grand Toulouse

Un groupe de travail, réunissant des élus de Ramonville et du Sicoval, a été mis en place pour étudier la possibilité et surtout la pertinence d'une adhésion de la commune dirigée par Christophe Lubac à la Communauté urbaine de Toulouse. Les résultats de l'étude devraient être rendus publics au début de l'été. Le sujet fait grand bruit. Depuis la délibération de décembre dernier où le conseil municipal de Ramonville a formulé son intention d'adhérer à la Communauté urbaine de Toulouse, c'est toute la ville qui est en émoi. Et pas seulement.

Un groupe de travail, réunissant des élus de Ramonville et du Sicoval, a été mis en place pour étudier la possibilité et surtout la pertinence d'une adhésion de la commune dirigée par Christophe Lubac à la Communauté urbaine de Toulouse. Les résultats de l'étude devraient être rendus publics au début de l'été.

Le sujet fait grand bruit. Depuis la délibération de décembre dernier où le conseil municipal de Ramonville a formulé son intention d'adhérer à la Communauté urbaine de Toulouse, c'est toute la ville qui est en émoi. Et pas seulement. Un tel rapprochement signifierait, en effet, un départ du Sicoval.

Une perspective que son président, François-Régis Valette, appréhende avec inquiétude : « Il me semble que Ramonville était beaucoup plus tourné vers Toulouse il y a 15 ans qu'aujourd'hui, analyse-t-il. La tendance actuelle est plutôt au développement des relations avec les communes du sud-est toulousain comme Auzeville ou Castanet. J'observe, du reste, que beaucoup de Rammonvillois, exceptés les socialistes, sont plutôt favorables au maintien de la commune au sein du Sicoval. Il convient, dès lors, que la question soit tranchée une bonne fois pour toute. »

Un groupe de travail, réunissant des élus de Ramonville et du Sicoval, a donc été mis en place pour étudier la possibilité et surtout la pertinence d'un rapprochement de la commune avec le Grand Toulouse. Diplomate, le premier magistrat de Ramonville ne veut pas brusquer les choses même si sa conviction personnelle est établie : « Il ne s'agit pas de remettre en cause le travail et le fonctionnement du Sicoval mais de penser en termes de cohérence, précise-t-il. C'est la transformation de la communauté d'agglomération en Communauté urbaine qui nous a amené à nous poser la question de la place de Ramonville. Force est de constater qu'historiquement, le développement économique de la ville s'est fait en lien avec Toulouse. Il apparaît, d'autre part, que nos problématiques sont plus proches de communes comme Tournefeuille ou Balma. »

Un ensemble de raisons qui amènent Christophe Lubac à envisager l'avenir au sein de la Communauté urbaine présidée par Pierre Cohen qui n'est autre que son prédécesseur à l'hôtel de ville ramonvillois. Un argument supplémentaire, bien que démenti par le principal intéressé, pour changer de structure comme le suggère, à demi-mots, François-Régis Valette : « Je veux bien croire Christophe Lubac. Reste que la présence de Pierre Cohen à la Cut ne doit pas être étrangère à son choix, même inconsciemment. »

Pour le Sicoval, les enjeux sont importants : « En termes d'urbanisme, de transport, de déplacements ou de commerce, Ramonville, qui représente 19% de la population du Sicoval, est au cœur du développement du sud-est toulousain. Son départ nous obligerait à revoir notre projet pour le territoire. Il ne constituerait pas, en revanche, une perte financière. » Serein quant à la tenue de ce débat, François-Régis Valette n'en est pas moins ferme rappelant notamment que rien ne bougera sans son accord : « C'est le Sicoval qui décidera en dernier ressort et Pierre Cohen en convient parfaitement. Si l'étude révèle que le départ de Ramonville entraînera un trop grand bouleversement de notre schéma de développement, nous ne donnerons pas notre feu vert ».

Jean Couderc

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