Une liste d'union Majorité présidentielle où cohabitent membres de l'UMP et de plusieurs partis.

Les listes présentées intègrent des représentants se revendiquant du Nouveau Centre, Mouvement pour la France, Chasse, Pêche, Nature et Tradition (CPNT), Parti Radical Valoisien, Cap 21, Parti Chrétien Démocrate, Gauche Moderne, Gaullistes de Gauche, sans étiquette. Ainsi que Thierry Deville, tête de liste dans le Tarn, ancien président du cercle PRG de Montauban aujourd'hui sans étiquette, qui se dit « formidablement bien accueilli. Demander mieux serait de la gourmandise. »

Chacun son tour, les têtes de listes départementales ont présenté leurs colistiers avant de glisser quelques mots. Pour Jean-Claude Luche (Aveyron), « l'heure est au rassemblement, à l'unité, à l'ouverture ». Pour Gérard Trémège (Hautes-Pyrénées), « Nous pouvons démontrer que l'impossible est possible. » Une volonté d'apaiser les tensions après des dernières semaines agitées, la constitution de la liste de Haute-Garonne ayant été l'objet d'âpres débats. Lundi dans la journée, Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP et Jean-Claude Gaudin, président de la commission nationale d'investiture, publiaient un communiqué de presse annonçant les 32 premiers noms en Haute-Garonne. Une liste « arrêtée par les instances statutaires de l'UMP » assortie de la mention « Aucune modification ultérieure ne peut être apportée à cette liste ». Surprise lundi soir : plusieurs noms ont disparu, d'autres ont changé de position.

« Il est toujours difficile de composer une liste, s'est défendue Brigitte Barèges. Il y a eu des problèmes de communication. (...) Cette liste diffusée n'est plus d'actualité. Une dizaine de personnes ont indiqué qu'elles ne souhaitaient pas en faire partie. Aujourd'hui, la liste que je vous présente est la bonne. J'ai eu samedi après-midi Claude Guéant au téléphone qui m'a donné carte blanche pour la terminer. » Brigitte Barèges a évoqué « la cohérence, la modernité de ces listes d'union », se félicitant d'avoir rallié des membres de CPNT, du Nouveau Centre et du Mouvement pour la France. Elle a souhaité « un peu d'apaisement en Haute-Garonne. Ce n'est pas le moment de se tromper d'adversaire. L'intégralité de la Fédération 31 est d'ailleurs présente ce soir. » Avant de glisser une allusion aux autres candidats : « A la différence de nos concurrents, nous n'aurons pas de problèmes entre les deux tours puisque nos listes seront absolument identiques. »

Brigitte Barèges s'est fortement opposée au bilan de Martin Malvy, l'actuel président PS du Conseil Régional, passant en revue différentes thématiques : « L'emploi fera partie de nos priorités. Nous lancerons un véritable plan de soutien en faveur de l'agriculture. » Les transports : « Il n'est pas normal que nous soyons encore au stade de la discussion sur la LGV. Par ailleurs, il n'y a pas que le tout rail : nous avons aussi besoin de routes, notamment pour les territoires ruraux, le Conseil Régional n'a pas eu le courage de s'y attaquer. » L'enseignement et la recherche : « Contrairement au Conseil Régional, l'Etat a mis beaucoup d'argent. Les Régions ne doivent pas être des lieux de contre-pouvoir. Le bilan est un fiasco avec seulement 9 lycées construits en 12 ans. » Les impôts locaux ? « Je m'engage à ne pas les augmenter. » Brigitte Barèges ne s'est notamment pas montrée tendre pour l'agence Midi-Pyrénées Innovation, créée par le Conseil Régional, fustigeant « un manque d'efficacité » et « une gabegie d'argent public ».

Elle a profité de l'occasion pour réaffirmer son ambition : « Si nous gagnons cette élection, je siégerai au Conseil Régional, je ne serai plus maire de Montauban, je ne serais plu députée. » En revanche, elle passera son tour en cas de défaite : « Ca ne m'intéresse pas de siéger dans une opposition qui n'a aucun pouvoir. »

L'actuelle députée-maire a également évoqué ses autres concurrents dans la course aux Régionales : « Si Gérard Onesta a l'ambition de faire aussi bien que nous lors de ces Régionales, nous avons l'espoir de doubler le score d'Europe Écologie lors des Européennes (18,7%, ndlr). Je n'ai encore pas vu leur programme, mais nous n'avons pas attendu ces élections pour nous préoccuper d'écologie. » Quant au Modem, « j'aime bien Arnaud Laffon, je ne le vois pas comme un homme de gauche. Mais je ne comprends pas bien le positionnement du Modem. Pour ma part, je suis prête à m'entendre avec ceux qui partageront nos projets. »

Pour l'heure, Brigitte Barèges se refuse à tout pronostic : « Je ne sais pas du tout. La plus grosse interrogation, c'est que les gens n'ont pas encore la tête à ces élections régionales. Notre adversaire principal, c'est l'abstention. » Mais quelques minutes avant de quitter la salle, elle finit toutefois par donner un chiffre : « J'espère au moins autant qu'aux Européennes, autour de 35%. » L'objectif, énoncé par la directrice de campagne Elizabeth Pouchelon, est clair : « Il faut tourner la page et travailler pour battre Martin Malvy. »

Les 107 candidats de la liste portée par Brigitte Barèges pour les élections régionales
Pour l'Ariège : Philippe Calleja, Nicole Gerona, Michel Barre, Renée-Paule Berraguaz, Rémy Dutrenois, Dominique Gondran, Jean-François Voile, Cécile Vergne.
Pour l'Aveyron : Jean-Claude Luche, Anne-Sophie Monnestier, Serge Roques, Nathalie Auguy-Perie, Christophe Laborie, Emilie Gral, Serge Niel, Danielle Fabre, Pascal Carlos, Monique Alies, Sébastien David, Brigitte Mazars.
Pour le Gers : Christiane Pieters, Pierre Beaudran, Christine Ducarrouge Philippe Beyries, Raymonde Dambielle, David Nadaud, Douce De Franclieu, Gérard Dubrac, Rose-Marie Miotti.
Pour les Hautes-Pyrénées : Gérard Trémège, Catherine Corrège, Clément Menet, Ginette Curbet, Jean-Michel Ségneré, Myriam Mendes, Patrick Butor, Cathy Soulès, Alexandre Fabre, Marie Vidal, Pierre Sanguinet.
Pour le Lot : Monique Martignac, Aurélien Pradie, Carmen Bardin, Bernard Borredon, Jeannine Augustyniak, Philippe Loredo, Florence Sodoyer, Christian Bouthie.
Pour le Tarn : Jacques Thouroude, Catherine Reveillon, poste en attente d'arbitrage, Marie-Francine De Pierpont, Karim Gharbi, Andrée Farenc, André Cabrol, Harmonie Staebler, Thomas Plo, Gabrielle Cordeau-Mendes, Henri Hiard, Marielle Fabres, Lionel Vidal, Jacqueline Lapeyre, André Mailhe.
Pour le Tarn-et-Garonne : Thierry Deville, Valérie Rabassa, Nicolas Pompigne-Mognard, Nadine Quintard, Jean-Louis Dupont, Colette Rollet, Jean-Michel Roumiguie, Jacqueline Tonin, Mathieu Albugues, Laurence Rozental.
Pour la Haute-Garonne : Brigitte Barèges, Vincent Novès, Laurence Arribagé, Stéphane Mirc, Elizabeth Pouchelon, Laurent Cuzacq, Marie-Pierre Chaumette, Jean-Luc Riviere, Marie Dequé, Sacha Briand, Laurence Massat-Guiraud-Chaumeil, Pierre Esplugas, Martine Susset, Maxime Boyer, place réservée au CPNT, Jean-Jacques Bolzan, Sabrina Suze, René Gies, Marie-Claire Danen, Christophe Alves, Sandrine Audouze-Bautista, Lionel Nogues, Paule Lumia, Jean-Louis Chavoillon, Jennifer Courtois De Vicose, Benjamin Provost, Colette Durand Ader, Bernard Boulouys, Jocelyne Benouaich, Alain Blanchard, Odile Roudie, Gérald Lagacherie, Marie-Hélène Mayeux-Bouchard, Jean-Paul Escudié.

Mikaël Lozano

En savoir plus :
- www.brigittebareges2010.fr

En photo : assis au premier plan, Christiane Pieters (tête de liste dans le Gers), Thierry Deville (Tarn-et-Garonne), Brigitte Barèges (Haute-Garonne), Jean-Claude Luche (Aveyron). (photo © Rémi Benoit)