Curcumamas, le traiteur toulousain pour le post-partum veut conquérir l'Occitanie

À Toulouse, une jeune maman a lancé un service de traiteur avec des produits bio et locaux adaptés aux besoins nutritionnels des femmes qui viennent d'accoucher. Après avoir livré près de 1.500 repas dans la Ville rose, Curcumamas cherche des financements pour étendre son activité à toute l'Occitanie alors que l'économie autour du post-partum est en plein essor en France.
Curcumamas est le premier service de traiteur toulousain à proposer des plats avec des produits bio et locaux adaptés aux besoins nutritionnels du post-partum.
Curcumamas est le premier service de traiteur toulousain à proposer des plats avec des produits bio et locaux adaptés aux besoins nutritionnels du post-partum. (Crédits : Curcumamas)

Après l'accouchement, les femmes devraient renforcer leurs apports journaliers plus de 25% et celles qui allaitent ont besoin de consommer de 300 à 1.000 calories par jour pour combler leurs besoin nutritionnels. « La grossesse vient puiser énormément dans les réserves de calcium et de fer. Ensuite, l'accouchement entraîne des pertes de sang importantes avec des risques de développer des carences. D'autant que durant le post-partum, les femmes n'ont pas le temps de préparer des repas avec les bons aliments pour être en forme et le moral peut en pâtir », fait remarquer Blandine Vila, fondatrice de Curcumamas.

Des plats bio et locaux adaptés au post-partum

Cette Toulousaine a suivi un cursus en école d'ingénieurs à l'Icam avant de poursuivre avec un mastère en management à TBS et de travailler pour la startup Alg&You spécialisée dans la production de microalgues. En octobre 2020, elle devient maman et a l'idée de lancer un service traiteur pour le post-partum. La jeune cheffe d'entreprise se forme en nutrition post-accouchement auprès de la naturopathe Candice Lévy pour concocter des recettes adaptées aux jeunes mamans. « Les épices sont très importantes pour avoir le côté réchauffant et présentent des vertus traditionnelles notamment pour la digestion. Les légumineuses sont également à privilégier durant cette période. Mes plats sont très influencés de la cuisine du monde avec par exemple des soupes thaï, des tajines, des dahl de lentilles corail... », détaille la fondatrice de Curcumamas dont le nom vient de l'épice curcumas, l'une des épices privilégiée en période de post partum puisqu'elle est anti-inflammatoire et aide à digérer.

Blandine Vila a investi depuis l'été 2021 une cuisine de 50 m2 dans le quartier Croix-Daurade. « Je cuisine le lundi et le mardi et je livre le mercredi dans Toulouse et sa périphérie », explique-t-elle. Les menus sont proposés à une vingtaine d'euros et parfois sont offerts sous forme de cadeaux de naissance par les proches de la maman. La jeune cheffe d'entreprise se fournit essentiellement en produits bio et locaux auprès du Drive tout nu (légumes), de Biograneta (légumineuses) et de la centrale La Fourche pour compléter ses besoins. Depuis le lancement du service, Curcumamas a déjà livré près de 1.500 repas. 

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Un marché en plein essor

Mais Blandine Vila voit déjà plus loin. Elle a lancé une campagne de financement participatif sur Ulule pour récolter 8.000 euros d'ici le 6 décembre prochain avec l'ambition d'étendre son activité de traiteur sur toute l'Occitanie dès début 2023. Avec les fonds, la fondatrice de Curcumamas compte acheter de nouveaux équipements pour faire face à une demande croissante sur un marché plus étendu. Les plats seront toujours cuisinés depuis Toulouse et livrés dès le lendemain avant 13h via le service Chronofresh.

Blandine Vila pense pouvoir multiplier par dix son marché en étendant son activité à toute la région alors que l'économie autour du post-partum connaît un essor grandissant. Les services de traiteur se multiplient à Paris (Oponopono, Chef Cécile), Bordeaux (Célanne, Maison Papillon) ou Lyon (Mamma Lova). « Quand j'ai commencé nous étions six traiteurs dédiés au post-partum en France et maintenant il en existe une quinzaine », observe-t-elle.

« La croissance de ce marché est liée à une parole qui se libère. On sait aujourd'hui que 20% des mères font une dépression post-partum et 65% trouvent la première année dure. Le rapport des 1.000 premiers jours, des livres et de nombreux articles de presse évoquent ces enjeux. Il existe un contexte sociétal très favorable au développement de telles initiatives », conclut-elle. Son projet a reçu en mars 2022 le coup de coeur du jury du prix Femmes de Food avec un accompagnement par le réseau Les Premières et avait suivi aussi le parcours Adress de Toulouse métropole.

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