Health tech : Kaduceo se place désormais sur le soutien à la prise de décision

Après plusieurs mois de développement, la startup toulousaine Kaduceo propose un nouveau logiciel à destination des établissements de santé. Fondée en 2014, cette health tech de 14 salariés propose désormais un logiciel à partir d'intelligence artificielle pour du soutien à la prise de décision et non plus pour améliorer le parcours patient. Les explications.
La startup toulousaine Kaduceo revoit grandement son approche du marché des établissements de santé.
La startup toulousaine Kaduceo revoit grandement son approche du marché des établissements de santé. (Crédits : Kaduceo)

Changement de stratégie pour Kaduceo. La startup toulousaine revoit son approche du marché des établissements de soins, Ehpad et résidences médicalisées. Fondée en 2014, la jeune entreprise proposait jusqu'à présent une plateforme logicielle pour permettre à ces structures d'optimiser le parcours patient.

"Mais le produit n'a jamais réellement pris sur le marché (...) L'optimisation du parcours soins pourra être une brique future, mais il faut s'attaquer au marché avec des choses plus accessibles", admet Cédric Giorgi, le directeur général adjoint de Kaduceo.

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Néanmoins, la health tech va rester sur la même offre finale : optimiser les ressources des établissements de santé. Pour cela, les 14 collaborateurs de la startup hébergée au Village by CA de Toulouse ont planché depuis un an sur une nouvelle plateforme logicielle consacrée cette fois-ci à l'accompagnement dans la prise de décision.

"Notre ambition avec ce nouvel outil est d'aider le système hospitalier extrêmement complexe, l'optimiser et le fluidifier au mieux", commente le dirigeant.

"Une meilleure organisation"

Concrètement, avec cette nouvelle plateforme logicielle qui s'appuie sur un algorithme avec de l'intelligence artificielle, Kaduceo vise tout particulièrement la direction des établissements, la direction des soins, les directions de service ou même la direction des systèmes d'information, "qui ont ce poids organisationnel sur eux", estime Cédric Giorgi.

"L'objectif final est une meilleure organisation et répartition des ressources de l'établissement utilisateur, grâce à des optimisations et des anticipations, qui permettront de gagner quelques pour-cents sur le taux d'occupation des lits", explique le dirigeant anciennement salarié chez Sigfox.

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Pour offrir plusieurs grilles d'analyse via ce nouveau logiciel, le nouveau-né de Kaduceo avale comme data les dossiers médicaux numérisés des patients, les fichiers du GAP (gestion administrative pour les professionnels de santé), les différents flux dans l'hôpital, son taux de remplissage, les non-venues des patients par exemple ou encore le taux d'occupation des lits en live.

Pour le moment, le déploiement de cette nouvelle solution est en cours dans une demie-douzaine d'établissements en France, liste que la startup garde confidentielle pour le moment tout en précisant que son logiciel n'est efficace qu'à partir d'au moins 300 lits. Dans un premier temps, ce seront ses futurs utilisateurs qui devront intégrer les données dans le logiciel de la health tech, avant que cela se fasse de manière automatique grâce à l'interopérabilité des différentes plateformes qui se côtoient dans un établissement de santé. "Ce sera un moteur qui tourne en fond pour améliorer les aspects décisionnels du quotidien", résume Cédric Giorgi.

Des cyberattaques contre les établissements de santé en hausse

Autre nouveauté pour le logiciel 2.0 de Kaduceo par rapport à sa première version, les données ne sortiront plus de l'établissement utilisateur. Elles sont stockées sur place étant donné que ce n'est plus l'entreprise toulousaine qui les analyse, fournissant uniquement les outils permettant cette analyse.

Un aspect certainement rassurant pour des potentiels clients alors que le nombre de cyberattaques contre les établissements de santé grimpent en flèche. Selon l'Agence du numérique en santé (ANS), 730 cyberattaques ont été recensées en 2021 sur ce type de structures, soit le double des incidents du même genre en 2020.

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