De plus en plus d'entreprises optent pour une flotte de vélos à disposition de leurs employés. Mais pour éviter les vols ou les pertes qui engendreraient des frais supplémentaires, Morio propose une solution.
"Nous utilisons des traceurs pour retrouver les vélos dérobés, explique Jean Venet. Cette technologie est fabriquée à partir d'une carte mère créée à Castres. Nous nous servons ensuite du réseau Sigfox pour faire remonter la position du moyen de déplacement".
Ainsi, il est possible de retrouver après le larcin le lieu où se trouve le vélo. La localisation s'affiche sur une plateforme de gestion qui permet de surveiller toute la flotte de l'entreprise, mais aussi d'obtenir les données d'usage des bicycles électriques. "Nous agissons sur ce qu'il se passe après que le vélo a été dérobé", précise Jean Venet.
La pandémie de la Covid-19 comme tremplin
Plusieurs entreprises ont adopté le système mis en place par Morio depuis quelques années.
"Nous recensons environ une cinquantaine d'entreprises clientes. Chacune dispose d'une flotte de vélos à équiper allant de 10 bicycles à 1000, dénombre le dirigeant. Mais au départ, cela a commencé avec Domino's Pizza, la société a considéré que notre technologie était efficace et nous voyait un peu comme une assurance".
Mais pour la jeune société toulousaine, la pandémie de la Covid-19 a permis d'accélérer son développement.
"Nous avons 500 000 euros de bons de commande prévus pour 2021. Pour nous, la Covid a été une période d'évangélisation. Les ventes de vélos se sont développées. Or, plus il y en a, plus on en équipe. En mars 2021, nous avons atteint les objectifs de la fin de l'année avec neuf mois d'avance. Avant le confinement, on n'avait équipé que 1500 vélos. Aujourd'hui, ce chiffre est beaucoup plus élevé".
Des ambitions du côté de l'assurance
Le succès a été quasi-immédiat pour une startup qui a maintenant trois ans.
"Tout a commencé en 2016 lorsque j'ai rencontré l'actuel CTO Adrien Rambaut, un passionné d'objets connectés. Nous nous sommes rendus compte qu'il y avait beaucoup de vols de vélos. En 2017, nous avons donc décidé de nous associer pour les réduire".
Pour continuer grandir, les deux dirigeants voient grand pour Morio.
"Beaucoup de sociétés nous considèrent comme une assurance. Nous pouvons envisager de nous développer vers ce secteur, ambitionne le CEO de Morio. Nous réfléchissons aussi à recruter des personnes pour retrouver la trace des vélos dérobés. Pour l'instant, c'est encore l'entreprise cliente qui va les récupérer ou qui va prévenir la police".
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !