Rubix lance un boîtier pour suivre en temps réel l’état de salubrité des espaces

Un petit boîtier d'une dizaine de centimètres qui permet de sécuriser l'air ambiant ? C'est ce qu'a développé Rubix S&I. La startup toulousaine spécialisée dans le développement d’objets connectés pour le suivi et l’identification de nuisances en extérieur et intérieur, a mis au point "POD Sentinel", un module connecté capable de suivre en temps réel l'état de salubrité d'un pièce. Destiné à tous les lieux accueillant du public, ce dispositif peut quantifier le niveau de particules ainsi que d'humidité dans l'air afin d'éviter la propagation de virus. Présentation.
La solution POD Sentinel permet de sécuriser l'air ambiant.
La solution "POD Sentinel" permet de sécuriser l'air ambiant. (Crédits : Rubix S&I)

Il aura fallu seulement quelques semaines à la startup toulousaine pour mettre au point cet outil. Spécialisée dans le développement d'objets connectés pour le suivi et l'identification en continu des nuisances (gaz, odeurs, bruit, particules, lumière, etc.) en environnements extérieur et intérieur, Rubix S&I a imaginé "POD Sentinel", un dispositif pour suivre en temps réel la salubrité des espaces accueillant du public et les transformer en espaces de confiance. Ce dernier se présente sous la forme d'un boîtier carré, connecté, d'à peine 14 centimètres de longueur et de largeur et de 7,5 centimètres de hauteur.

"Conscients des enjeux sanitaires liés à la crise du Covid-19, nos experts se sont mobilisés pour mettre au point une solution permettant de surveiller et de tracer la désinfection, le nettoyage et la bonne aération des locaux, dans les espaces collectifs. Ainsi, POD Sentinel apprend à reconnaître automatiquement les odeurs des détergents qui sont utilisés dans les différents environnements et à partir de là, le système va vérifier en continue la fréquence, l'intensité et la persistance du nettoyage. Dans le contexte actuel, le 'POD Sentinel' informe et rassure les clients, les collaborateurs, les citoyens et limite la propagation du virus en mettant en œuvre suivi temps réel et actions correctives. Par exempte, il est possible d'ouvrir à distance les fenêtres pour aérer les lieux ou bloquer la porte d'une pièce insalubre" explique Jean-Christophe Mifsud, président et fondateur de Rubix S&I.

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Déjà utilisé à l'étranger

Ainsi, cet outil entièrement réalisé durant le confinement est capable de reconnaître des "empreintes" complexes (odeurs, particules, bruits) ainsi que de communiquer et alerter en temps réel des informations sur le niveau de particules fines ou encore le taux l'humidité dans l'air ambiant. La remontée de données se fait via réseaux cellulaires ou bas débit. Ces dernières sont consultables via une plateforme web.

Destiné à tous les lieux accueillant du public tels que les bureaux, les aéroports, les gares, les supermarchés et galeries marchandes, les mairies... "POD Sentinel" est disponible sur tout le réseau de distribution de la startup soit, une vingtaine de pays aux quatre coins du monde. Aujourd'hui, la solution est utilisée, entre autres, par le gouvernement japonais. Elle est également en place au sein des aéroports de Milan ou encore d'Amsterdam. Son prix de commercialisation est situé entre 60 et 150 euros par mois et par boîtier, sachant qu'un module couvre une centaine de m2.

Un équipement spécial Covid-19

Outre "POD Sentinel", l'entreprise toulousaine est en train de travailler sur une nouvelle solution, "une approche non incisive" capable de détecter les personnes porteuses du Covid-19, notamment grâce aux fluides humains (salive, sueur, etc.) Pour l'heure, le projet est au stade de R&D. Une étude clinique afin d'analyser les mucosités de malades atteints de la Covid-19 devrait débuter d'ici peu en collaboration avec les de hôpitaux de Milan en Italie, de San Luis Obispo aux États-Unis et de Warwick au Royaume-Uni.

 "Nous sommes à la recherche de plus d'une dizaine de millions d'euros de fonds afin de développer ce capteur. Dans le futur, en terme de santé, nous souhaitons nous orienter vers des objets postés qui permettrons de réaliser des diagnostics à l'entrée des supermarchés ou des gars par exemple, pour ensuite nous diriger vers des objets portés pour que chaque individu puisse se déplacer avec son propre laboratoire", se projette le dirigeant.

Poursuivre le développement malgré la crise

En attendant, Rubix S&I qui réalise une grande partie de son chiffre d'affaires à l'export, soit plus de 50 %, a connu un léger ralentissement de ses ventes durant cette crise sanitaire. Elle devrait tout de même, s'en sortir grâce à un excellent premier trimestre 2020. En mars dernier, elle détenait un carnet de commandes de près de 4,2 millions d'euros pour l'année en cours.

La startup figurant parmi les leaders de la surveillance du bien-être et du confort avec un suivi en ligne des cartographies au sein des bâtiments et autour des sites, des nuisances physiques, chimiques et biologiques, n'a pas l'intention de revoir ses objectifs à la baisse. Elle qui a réalisé un chiffre d'affaires d'un million d'euros en 2019 a toujours pour but d'atteindre les 3 millions d'euros pour l'année en cours. En terme de recrutements, même chose, la société, qui pour l'heure emploie 25 personnes, souhaite atteindre un effectif d'une quarantaine de salariés d'ici fin 2020.

Pour rappel, la jeune pousse fondée en 2016, a réalisé un tour de table de 7 millions d'euros, début 2020, grâce à l'entrée au capital des investisseurs PureTerra Ventures, Airbus Ventures, le groupe ADP et le Toulousain M Capital. En mars dernier, elle a obtenu 2 millions d'euros de fonds supplémentaires auprès de la BPI et la région Occitanie. Ces levées de fonds devaient, entre autres, permettre à Rubix S&I de se déployer aux États-Unis où à l'heure actuelle, une filiale est "cours de formation ainsi que les recrutements". Les premiers contrats devraient être signés en juin 2020 par cette nouvelle entité.

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