Bigsis, le nouvel ange-gardien numérique des étudiants lancé à Toulouse

Créée par deux jeunes diplômés de la Toulouse Business School (TBS), l’application mobile "Bigsis" a pour but d’assurer la sécurité des étudiants. Cette technologie, proposée en BtoB sous forme d'abonnement aux universités, propose ainsi plusieurs services : du covoiturage au copiétonnage, en passant par le refuge dans des bars partenaires. Avec son offre, Bigsis espère signer une dizaine de contrats avec des établissements dès 2020.
Jules Campion et Alexandre de Crozals sont les deux fondateurs de la plateforme BIgsis.
Jules Campion et Alexandre de Crozals sont les deux fondateurs de la plateforme BIgsis. (Crédits : DR)

"Je suis parti en stage à l'étranger en 2018, pour ma deuxième année de Bachelor. C'est là qu'avec Alexandre de Crozals, mon associé et ami, nous nous sommes découverts une passion commune pour la thématique de l'insécurité dans la rue", se souvient Jules Campion. Dès leur retour à Toulouse, les deux ont échangé au sein de leur école, mais aussi dans leur entourage sur le sentiment de crainte bien présent chez les jeunes femmes, notamment lors des sorties nocturnes.

"Lorsque nous étions étudiants, nous faisions fréquemment la fête dans le centre-ville toulousain. Nous avons constaté tous les débordements et problématiques auxquels la gente féminine est plus particulièrement confrontée", explique Jules Campion.

Commercialisé en BtoB auprès des universités

Cette prise de conscience a poussé le duo à réfléchir pendant un an, en parallèle de leurs études, à une solution adaptée. En 2019, une fois leur diplôme en développement de l'innovation en poche, les deux amis ont commencé à s'investir pleinement dans leur projet entrepreneurial : l'application mobile "Bigsis".

"Le nom de Bigsis est arrivé tout au début du projet. Elle est la big sister (la grande sœur en français, ndlr), qui protège et qui rassure avec la douceur qu'un grand frère n'a pas forcément", précise le jeune entrepreneur.

Accompagnés depuis janvier 2019 au sein de l'incubateur de startups de leur établissement formateur, TBS Seed, les jeunes créateurs ont orienté naturellement leur innovation vers les étudiants.

"Nous avons le bénéfice de connaître cette tranche de la population. Par ailleurs, il aurait été plus difficile de monétiser l'application en s'adressant directement aux particuliers, et à aucun moment nous n'avons pensé faire payer quelqu'un pour sa sécurité", affirme-t-il.

Néanmoins, il est prévu de commercialiser leur application, en B2B, directement auprès des universités et établissements privés. Le modèle économique se base sur la taille de l'école cliente et de son nombre d'étudiants, avec un abonnement annuel (1 000 € pour 1 000 étudiants), auquel s'ajoutent des frais de paramétrage au lancement.

Un réseau social interne

Une fois l'offre souscrite, l'application se présente comme un réseau social fermé et interne au campus. Bigsis vient alors en aide aux étudiants à travers plusieurs fonctionnalités. Il leur suffit simplement de rentrer leur adresse mail pour créer un compte.

"Il est possible de partager des trajets à pieds, en transports en commun ou en voiture. Les problématiques de harcèlement dans les espaces publics sont dirigées 97% du temps vers des personnes seules et se déplacer à plusieurs limite donc les risques", précise le diplômé.

De plus, l'outil dispose d'un fil d'actualité dédié à la vie associative du campus. Grâce à ce service, les élèves sont directement mis en lien avec l'équipe d'organisation qui pourra agir plus efficacement en cas de problème lors des évènements.

"Les organisateurs envoient leur publication sur Bigsis. L'étudiant qui a préalablement cliqué sur le bouton 'je participe', peut, le moment venu, cliquer sur 'alerte au staff', qui est mis à sa disposition. Sa position et son identité sont alors directement envoyés à l'équipe en cas de signalement", assure l'ex-étudiant de Toulouse Business School.

Une nouvelle version de l'application en septembre

Au-delà des soirées privées et de l'accompagnement sur les trajets, Bigsis propose à ses utilisateurs en situation de détresse dans la rue de trouver de l'aide auprès de bars partenaires. Baptisés "Bigsis points", les établissement font alors office de "refuges". Déjà plusieurs bars de la place Saint-Pierre sont partenaires, comme La Couleur de la Culotte, Chez Tonton ou le Saint des Seins. Plusieurs autres établissements de nuit se montrés "intéressés" par le concept selon le jeune entrepreneur.

Néanmoins, ce dernier ne souhaite pas communiquer sur le nombre d'utilisateurs actifs de sa solution étant que lui et son associé sont en phase de lancement. Pour le moment, seulement Toulouse Business School a souscrit à leur abonnement pour ses campus de Toulouse et Paris, avant de l'étendre sûrement à celui de Barcelone dès 2020.

"Notre objectif d'ici septembre est d'avoir conquis dix autres écoles, avant de séduire 10 à 15 autres établissements partenaires en 2021", annonce Jules Campion, qui précise qu'une nouvelle version de Bigsis "plus aboutie" est prévue pour septembre.

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