Nubbo incube quatre nouvelles pépites

L'incubateur toulousain Nubbo a dévoilé la nouvelle promotion de porteurs de projets qui intègrent son programme d'incubation, mardi 16 avril. Ainsi, quatre startups ont été retenues pour bénéficier d'un accompagnement personnalisé durant 18 mois. Parmi elles, se trouvent des outils, plateformes ou innovations autour de la biotechnologie industrielle, de l’intelligence artificielle et du jeu vidéo. Présentation.
Les quatre nouvelles startups incubées au sein de Nubbo bénéficieront d'un accompagnement de 18 mois.
Les quatre nouvelles startups incubées au sein de Nubbo bénéficieront d'un accompagnement de 18 mois. (Crédits : Remi Benoit)
  • BIOC3 produit son propre DHAP

Le monde des biotechnologies est de plus en plus dynamique à Toulouse. C'est pour cette raison que Chritopher Lang et ses deux associés ont choisi la Ville rose pour y développer BIOC3. Installée au sein des laboratoires de la Toulouse White Biotechnology, la jeune pousse arrive à fabriquer le DHAP (Dihydroxyacétone phosphate), un composé organique (sucre rare) impliqué dans le métabolisme des êtres vivants. Généralement, la molécule est reproduite chimiquement pour être utilisée en laboratoire comme catalyseur de réactions, ce qui entraîne l'apparition d'impuretés. "Aujourd'hui, c'est une molécule qui est vendue en très petite quantité à près de 2 000 euros le gramme", explique le porteur de projet. Cependant, BIOC3 arrive à fabriquer un DHAP sans étape d'extraction, pur à plus de 99%. Cette production moins toxique permet de baisser le coût de production d'un facteur 40. Grâce à cette nouvelle technique, des marchés comme la cosmétologie ou la recherche s'ouvrent à la startup qui a levé près de 4 millions d'euros en février. Les premiers échantillons seront disponibles "dans deux à trois mois". La commercialisation elle, devrait commencer début 2020.

Lire aussi : Repensé, l'incubateur Midi-Pyrénées devient Nubbo

  • Ephod, premier cabinet d'expertise de bijoux basé sur l'IA

Les assureurs ont des moyens humains et techniques parfois limités pour évaluer rapidement la valeur des bijoux dérobés. Faire appel à des experts pour toutes les catégories de bijoux ajoute des frais et des délais au traitement des dossiers et retarde d'autant l'indemnisation des assurés. Afin d'éviter cela, la startup toulousaine Ephod, a mis au point une plateforme digitale d'expertise de bijoux capable d'évaluer instantanément la valeur d'un bijou à partir d'une facture ou d'une simple photo grâce à l'intelligence artificielle. "L'outil affiche un résultat de valeur instantané", explique Olimpia Mateescu, la fondatrice d'Ephod. Destinée aux assureurs, la plateforme est prête à l'emploi.

  • Khimera invente le jeux-vidéo "narratif"

Cette entreprise, en cours de création, propose des jeux vidéo d'un nouveau genre vidéoludique : le "Survival Journey". Mélangeant les codes "des livres dont vous êtes le héros" et des jeux de survie, l'objectif est d'apporter une nouvelle manière de faire vivre, jouer et raconter des histoires dans un jeu vidéo, de façon dynamique et impliquant fortement le joueur dans ses décisions. Le premier jeu de la structure, menée par Hervé Bonin, se nomme "Cendres" et sera commercialisé au premier trimestre 2020. Le scénario se déroule dans un monde ravagé par une apocalypse volcanique et où le joueur vit une aventure morale de survie.

  • Ksaar mise sur la dématérialisation par l'IA

La plupart des processus des entreprises tendent à se dématérialiser et à s'automatiser. C'est le cas par exemple pour la contractualisation en ligne d'assurances ou la gestion de certaines réclamations de clients. Cependant, les parcours développés par les entreprises de service numérique et qui permettent de développer ce genre de prestations et services sont plutôt longs à réaliser (100 jours en moyenne) et couteux (de 15 000 à 1 millions d'euros). Afin d'éviter ces désagréments, Ksaar à mis au point une solution qui utilise un robot de machine learning capable d'implémenter un parcours digital en un jour seulement. "Grâce à un algorithme, toutes les donnée saisies sont authentifiées. Des tests de sincérité sont également réalisés à partir des micro-décisions de l'utilisateur. Par exemple, lorsqu'il va mettre du temps à remplir la case numéro de téléphone un message rassurant va être affiché pour lui indiquer que toutes ses données sont sécurisées", explique Benoit-Marie Flach, fondateur de Ksaar.

Lire aussi : Comment Toulouse veut devenir un leader de l'intelligence artificielle

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