Glooters, les cocktails à manger toulousains

Après un long voyage à l'étranger, deux jeunes de la région toulousaine se lancent dans un projet insolite : proposer en gelée des cocktails connus de tous comme le mojito ou le Sex on the Beach. Le concept ayant séduit, le duo vient de créer sa propre société, Glooters, et vise une distribution au niveau national dans les mois à venir. Par ailleurs, ils vont lancer une campagne de crowdfunding pour financer une nouvelle machine de production.
Manger un cocktail plutôt que le boire, voici le concept de Glooters.
Manger un cocktail plutôt que le boire, voici le concept de Glooters. (Crédits : Rémi Benoit)

Sortir de son quotidien a parfois du bon ! Lors d'un voyage à l'étranger qui a duré plus d'un an, en passant notamment par Hong-Kong et l'Australie, deux jeunes de la région toulousaine, Laurent Sicard et Joffrey Tristan, font une découverte en se rendant dans les bars de ces deux pays.

"Là-bas, les barmans proposent ce qu'ils appellent des jello shots, des cocktails gélifiés. Grâce à une poudre chimique et de la gélatine, ils les fabriquent eux-mêmes et les servent dans des gros gobelets en plastique. Puis le client mange le jello shot", raconte Joffrey Tristan.

Séduits par le concept, le duo veut l'exporter en France mais sous une autre forme. "On voulait proposer un produit moins chimique, à base de produits naturels et d'alcools de haute qualité, en utilisant notamment un gélifiant végétal, l'agar-agar bien connu en pâtisserie. Tout ça dans un récipient recyclable", poursuit le globe-trotteur. Après plusieurs mois de tests et d'élaboration de recettes, les résultats sont satisfaisants.

Glooters

Tout est parti d'un voyage à l'étranger pour Laurent Sicard (à gauche) et Joffrey Tristan (à droite)./ (Crédits : Rémi Benoit)

Des produits plus hauts de gamme à venir

Alors pour porter leur concept, les deux jeunes Toulousains créent en 2018 leur propre entreprise, Glooters, associée à un site internet de vente en ligne qui propose quatre recettes. Ainsi, les consommateurs ont le choix entre le mojito, Sex on the Beach, Pina Colada et tequila Sunrise. Des cocktails gélifiés composés d'une teneur en alcool de 12,5° degrés.

"Pour nous, cette première série de recettes est une moyenne gamme. Nous travaillons déjà à une gamme plus haute, avec des glooters un peu plus riches en alcool et des alcools plus classes, comme le mojito champagne et un produit à base d'alcool de la région comme l'armagnac. Par ailleurs, nous réfléchissions à une gamme bio", fait savoir Laurent Sicard.

Actuellement, les ateliers de fabrication de la jeune entreprise sont installés dans une pépinière d'entreprises à vocation industrielle de Cologne (Gers), surnommée Le Site. Une fois fabriquée, une partie de la marchandise est livrée dans la dizaine de points de vente, à savoir des supermarchés de la région toulousaine et du Gers.

Glooters

Plusieurs nouvelles recettes de Glooters devraient être lancées dans les mois à venir./ (Crédits : Rémi Benoit)

Trois recrutements d'ici fin 2019

Dans les jours et les semaines à venir, une autre dizaine de magasins de ces deux secteurs vont devenir des points de distribution de Glooters. Néanmoins, avec déjà 10 000 cocktails à manger vendus chaque mois, le duo n'a pas vocation à garder un réseau de distribution local voire régional.

"Notre objectif est d'être distribué au niveau national, voire international dans un second temps. Après une grande campagne de communication au printemps 2019 et une refonte totale de notre site pour développer l'e-boutique, nous allons démarcher les centrales d'achats de grands groupes au début de l'été", se projette Joffrey Tristan.

Mais cette ambition nécessite de nouveaux moyens de production pour Glooters qui va faire appel aux dons. "Nous allons lancer début mai une campagne de crowdfunding pour financer une nouvelle machine qui nous permettra de produire dix fois plus vite qu'aujourd'hui", promet Laurent Sicard.

Parallèlement, trois recrutements sont prévus avant la fin de l'année, à savoir une personne sur le volet communication, une pour le commercial et une pour la production. Si tout se passe comme prévu pour la jeune pousse, elle espère embaucher dix salariés d'ici fin 2021 et réaliser un chiffre d'affaires de 1,5 millions d'euros.

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