Selon le magazine français spécialisé dans le formation, L'Étudiant, la ville de Toulouse compte près de 114 000 étudiants pour l'année scolaire 2018-2019. Parmi eux, plusieurs milliers d'entre eux doivent réaliser au cours de leur dernière année d'étude, un mémoire. Ce dernier s'apparente à une analyse approfondie et méthodique d'un sujet précis, débouchant sur un long document de plusieurs dizaines de pages, après plusieurs mois de recherches. Sa réussite conditionne généralement l'obtention de leur diplôme.

"Chaque année, j'ai plusieurs étudiants qui viennent me voir pour me demander de relire leur mémoire et de les aider dans la correction, avant d'envoyer la version définitive au jury. J'ai demandé à d'autres collèges intervenants qui sont dans diverses écoles et ils ont partagé le même constat", raconte Daniel Fallet, intervenant à l'école de journalisme ISCPA Toulouse.

Devant la forte demande dont il fait l'objet et ayant déjà occupé le rôle de tuteur de mémoire, l'enseignant se met en quête d'un service pouvant répondre à la demande de ces étudiants. Daniel Fallet découvre alors l'existence d'une startup belge nommée Correcteo.

La France après la Belgique

Cette jeune pousse belge, fondée en octobre 2017 par Quentin Demey, s'adresse directement aux 31 000 étudiants francophones de la Belgique en fin de cycle académique. À ce public, la startup propose d'accompagner les étudiants qui le souhaitent dans la réalisation de leur mémoire, à savoir sur la correction, la structuration de l'écriture et le coaching pour l'entretien oral devant le jury.

"Correcteo offre un accompagnement personnalisé à chaque étudiant, selon ses besoins, grâce à des coachs recrutés au préalable selon leurs compétences. Par exemple, si un étudiant fait un mémoire en lien avec l'économie, il lui sera proposé un coach qui a des compétences en la matière", explique Daniel Fallet, qui a rencontré Quentin Demey.

Une rencontre qui, par la suite, a débouché sur une collaboration professionnelle puisque l'intervenant toulousain dispose depuis le début d'année 2019 de la licence d'exploitation de Correcteo pour la France. Daniel Fallet est donc désormais le coordinateur de la startup dans l'Hexagone. Pour la première fois depuis sa création, l'innovant service de Quentin Demey dépasse les frontières belges.

Trois étudiants par coach

Pour le lancement des activités en France, Daniel Fallet se concentre donc tout naturellement sur Toulouse et son agglomération, pour démarcher des étudiants intéressés par ce service. Et déjà, en seulement quelques semaines, une dizaine se sont inscrits sur la plateforme de Correcteo (contre 60 euros) et autant de coachs ont été recrutés. Par ailleurs, ces derniers sont rémunérés directement par les étudiants au tarif de 5 euros la page sans que l'entreprise ne touche un pourcentage. Celle-ci se rémunère uniquement grâce aux frais d'inscription.

"Afin de garantir un accompagnement efficace et régulier, qui peut durer de 6 à 16 semaines selon les besoins de l'étudiant, je limite le nombre d'étudiants par coach à trois par session scolaire", assure le coordinateur France de Correcteo.

À terme, Correcteo espère accompagne 100 à 150 étudiants chaque année à Toulouse, avant de s'étendre, pourquoi pas, à Montpellier et ailleurs en France.

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