Relief met l’intelligence artificielle dans la gestion administrative

L'été dernier, la figure emblématique de la French Tech toulousaine et fondateur d’Ekito (accélérateur de startups) Benjamin Böhler-Roitelet avait quitté la structure pour créer sa propre entreprise. C’est dorénavant chose faite. Avec trois collaborateurs, il a mis au point Relief, une application de l'intelligence artificielle qui gère les documents administratifs des particuliers. Entièrement gratuite, elle sera révélée au grand public en mai 2019.
L'application mobile sera disponible en mai 2019.

Selon le bureau d'étude IFOP/Generix, 65 % des Français dénonceraient la surabondance de paperasse dans leur quotidien. De ce constat, quatre entrepreneurs, dont Benjamin Böhler-Roitelet, ancien patron et fondateur de l'accélérateur de startups toulousain Ekito, ont décidé de créer Relief, une application de gestion de l'administratif dotée de l'intelligence artificielle.

Par photos smartphone ou mail, les particuliers transmettent leurs factures, contrats d'assurances, abonnements, etc. Les documents sont alors automatiquement numérisés, classés, sécurisés et disponibles dans l'application. Un robot se charge ensuite de les "lire et les comprendre" et effectue un suivi des échéances clés, ainsi qu'une veille de l'ensemble des offres du marché afin de proposer la plus adaptée au client.

Dès qu'une amélioration ou une économie décelée par le robot peut être faite, le client en est informé. Après la validation de l'utilisateur, Relief prend en charge la modification des contrats directement avec les fournisseurs (opérateurs téléphoniques, assureurs, banques,etc).

"Par exemple, lorsque vous souscrivez un contrat chez un assureur, si vous ne lui redemandez pas des améliorations, il ne vous en proposera pas même s'il y en a faire. Relief lui ne cesse jamais de chercher mieux. L'application fait gagner du temps et de la sérénité au particulier. De plus sur certains types de contrats, il est possible d'économiser énormément d'argent", commente Benjamin Böhler-RoiteletCEO et co-fondateur de Relief.

Différent d'un comparateur de prix

Mais attention à ne pas confondre Relief avec un comparateur de prix.

"Les comparateurs sont destinés à des particuliers en demande de changement de leurs contrats. De plus, le parcours y est assez compliqué et long et les prix affichés au final sont différents de ceux proposés au début", explique Benjamin Böhler-Roitelet.

À la différence des comparateurs de prix qui vivent de la vente de contrats au "coup par coup" dits "one shot" (proposition commerciale ponctuelle), Relief qui a lui un statut de société de courtage se rémunère grâce à "des commissions récurrentes de courtage" sur les contrats de ses clients.

"Nous sommes un courtier numérique, nouvelle génération. Sur les contrats que l'on propose aux particuliers, notre travail est rémunéré puisque, comme un courtier normal on aura trouvé le meilleur des contrats qui correspond à leur profil".

Une application gratuite 

Si aujourd'hui la technologie IA utilisée par l'application est déjà au point, Relief ne sera révélée au grand public qu'en mai 2019. Accessible sur mobile, elle sera 100% gratuite.

"Nous sommes d'ailleurs en négociation afin de vendre les services de tri, classification, analyse, compréhension des documents et veille par un robot en marque blanche à des domaines qui n'ont rien à voir avec le nôtre", révèle le CEO de la startup.

Celui qui a quitté Ekito pour se lancer dans l'aventure Relief, avoue que son ancienne boîte "n'était pas la structure pour construire ce type de projet". Il a dorénavant pour objectif, avec ses trois collaborateurs dont les noms "seront dévoilés progressivement au fil de l'histoire" par stratégie de communication, de faire de Relief "un acteur incontournable de la gestion des contrats des particuliers". Par ailleurs, les 4 associés n'ont identifié en France aucun concurrent direct à leur application.

"Malgré le fait qu'on adresse les mêmes marchés avec certains fournisseurs de services et comparateurs de prix, nos offres ne sont pas concurrentes en soi. Je considère qu'on est un troisième type d'acteur. Nous allons construire des solutions qui assistent et travaillent pour le client", insiste-t-il.

Des embauches prévues

Si pour l'instant l'homme d'affaires ne souhaite pas communiquer les objectifs en terme de chiffre d'affaires et de nombre d'utilisateurs, il annonce que la startup est sur le point de compléter, pour la fin d'année, une levée de fonds. "Nous visons les 500 000 euros", confie-t-il.

"Le but du jeu des levées de fonds, c'est de la faire dans l'ordre. Nous voulons commencer par des business angels et progressivement des fonds un peu plus costauds. Nos chiffres vont dépendre des levées de fonds qui vont suivre qui nous permettrons d'investir et aller plus vite."

La startup prévoit plusieurs embauches sur la partie technique (data science), marketing, business développement, services et suivi du client.

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