Mytriplan, une idée toulousaine pour connecter touristes et habitants

Un Toulousain a eu l'idée de créer un site de mise en relation de voyageurs et d'habitants locaux pour aider les vacanciers à sortir des sentiers battus.
Une journée planifiée sur Mytriplan est facturée 7 euros.
Une journée planifiée sur Mytriplan est facturée 7 euros. (Crédits : iStock)

Mytriplan transforme les habitants locaux en conseillers voyage personnels pour les touristes. Cette plateforme toulousaine portée par son fondateur et président Bastien Pailloux met en relation les voyageurs avec des habitants locaux qui construisent ensemble un séjour sur-mesure.

"La problématique aujourd'hui, c'est que la recherche sur internet est extrêmement longue. En moyenne, une personne va passer 45 jours à programmer son voyage et visiter jusqu'à 38 sites différents. Il y a tellement d'informations que les gens se perdent et se réfèrent finalement à des activités très touristiques alors qu'à l'origine ils cherchaient des choses personnalisées", avance Bastien Pailloux.

C'est après des études de commerce et plusieurs postes dans l'audit interne lors desquels il a beaucoup voyagé que ce Toulousain a eu l'idée de créer Mytriplan.

"J'ai travaillé durant une année au Mexique et en arrivant, les locaux ont très rapidement tenu à me montrer les lieux moins touristiques, plus cachés mais que eux adorent et c'est là que je me suis rendu compte que les habitants d'un pays ont envie de le faire découvrir à des voyageurs. Et à l'opposé, lorsque je suis rentré en France, beaucoup de Mexicains sont venus en France et la première chose qu'ils ont fait c'est m'appeler pour me demander des conseils sur les activités à faire", raconte le fondateur.

Des "triplanners" qui prodiguent des conseils

Le principe est simple, le voyageur doit s'inscrire sur le site en indiquant la date et le lieu de son voyage. Il est ensuite contacté par l'équipe Mytriplan qui le questionnera sur ses préférences. Celle-ci va trouver, dans la ville où il se rend, un "triplanner" qui a les mêmes centres d'intérêt et qui va le conseiller et l'aider à planifier son séjour.

Ces conseillers de voyage en herbe sont recherchés en fonction de la demande du voyageur. Par exemple si un "triptraveler" souhaite se rendre à Tokyo, la startup va chercher "via des réseaux de voyage déjà existants" un habitant local qui correspond.

"Une fois que l'on met le triptraveler et le tripplanner en contact, on met à leur disposition un espace de discussion sur lequel ils vont pouvoir s'écrire et s'appeler. Ils ont également un planificateur de voyage, une carte du monde où sont référencés plus de 64 millions de points d'intérêts et d'activités."

Les touristes peuvent par ailleurs directement réserver leurs activités via le site de Mytriplan où plus de 64 000 lieux sont référencées.

Un business model qui repose sur des commissions

Depuis son lancement en avril dernier une quarantaine de jours de voyage ont été organisés via Mytriplan. Pour chaque journée programmée, le voyageur est facturé sept euros. Cinq euros sont destinés à l'habitant local et deux euros à la startup. Celle-ci peut également percevoir une commission de 5% sur les activités que réservent les touristes via le site.

Pour l'instant la startup est régie par deux personnes : un community manager qui se charge d'alimenter les réseaux sociaux, mettre en avant la startup et trouver de nouveaux clients et Bastien Pailloux, son fondateur, qui lui a pris en main le développement de la plateforme, l'aspect commercial et l'administratif. Le fondateur de Mytiplan est cependant à la recherche d'un associé, au profil technique "qui pourra continuer à développer la plateforme et ses nouvelles fonctionnalités".

En effet, ce jeune chef d'entreprise souhaite mettre à disposition des utilisateurs un maximum d'outils à l'instar de la réservation des activités tels que la réservation d'hôtels par exemple.

"On va essayer de couvrir tous les aspects du voyage pour leur donner un maximum de fonctionnalités et pouvoir tout faire directement depuis la plateforme Mytriplan", ambitionne-t-il.

Créée en mars dernier, la jeune pousse est incubée au sein du "Starter" de la Mêlée Numérique à Toulouse.

Lire aussi : La Mêlée Numérique lance "starter", un programme destiné aux jeunes patrons du numérique

Prudent, le fondateur n'envisage pas de levée de fonds. "On souhaite d'abord tester et rendre efficace notre business model. Pour nous, récolter des fonds n'est pas une finalité", avance-t-il. Pour la première année d'activité de sa toute jeune boîte, celui-ci vise un chiffre d'affaires de 10 000 euros.

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