Coovia mise sur les entreprises et les administrations pour booster le covoiturage

La startup toulousaine spécialisée dans "le covoiturage des trajets du quotidien" multiplie les collaborations avec les entreprises et les administrations. Les sociétés regroupant sur un même site plus de 100 salariés ont en effet jusqu'au 1er janvier 2018 pour élaborer un plan de déplacement.
David Larcher, CEO et fondateur de Coovia.

Pour Coovia, la fin d'année sera chargée. La jeune pousse qui propose depuis 2012 des solutions de covoiturage pour les trajets du quotidien se spécialise dans les problématiques de transport des salariés, qu'il s'agisse de déplacements professionnels ou domicile-travail. Si sa plateforme est ouverte à tous, "actuellement nous travaillons commercialement en B to B", explique ainsi David Larcher. Le CEO et fondateur de la startup propose aux entreprises et administrations un accompagnement pour mettre en place "un usage plus vertueux des véhicules".

"On analyse la mobilité du personnel, puis nous proposons des éléments pertinents pour améliorer les déplacements", détaille-t-il.

Plan de déplacement des entreprises

Ses équipes focalisent donc ses forces sur les plans de déplacement des entreprises (PDE). La loi de transition énergétique impose aux entreprises regroupant plus de 100 salariés sur un même site d'élaborer un plan de mobilité avant le 1er janvier 2018 pour « améliorer la mobilité de son personnel et encourager l'utilisation des transports en commun et le recours au covoiturage », indique l'Ademe. Un effet d'aubaine pour Coovia.

"Nous travaillions actuellement avec une dizaine d'entreprises, comme le Crédit Agricole, Airbus ou Sopra Steria, et nous allons d'ici la fin de l'année multiplier les nouveaux partenariats", avance David Larcher.

Facteur humain

De quoi booster le covoiturage domicile-travail ? "Environ 8 000 utilisateurs utilisent notre plateforme de manière régulière, et en cumulé, nous pouvons toucher 30 000 salariés, une cible qui devrait augmenter de 50% dans les mois à venir", sourit le dirigeant. Déjà, cet automne, Coovia a été choisi par le conseil départemental de Haute-Garonne pour agir auprès de ses agents. Une plateforme de covoiturage dédiée a été mise en place, mais la collaboration ne s'arrête pas là. "Nous travaillons aussi sur la communication interne de la collectivité", complète David Larcher. Un partenariat renforcé a également été noué en 2016 avec le groupe Actia, qui conçoit et développe des systèmes électroniques pour les véhicules particuliers et commerciaux, et qui a choisi d'entrer au capital de Coovia.

" Sécuriser notre business model "

Côté chiffre d'affaires, la startup préfère rester discrète. "Nous sommes en cours de stabilisation de notre activité et nous avons besoin de sécuriser notre business model", commente son CEO. L'arrivée de BlaBlaCar, qui s'attaque aux trajets domicile-travail avec sa nouvelle offre BlaBlaLines, n'effraie pas le jeune patron. "C'est une concurrence que l'on ne néglige pas, leur démarche est pertinente, analyse-t-il. Mais nous sommes beaucoup plus tournés vers les entreprises et dans une logique de mobilité à 360 degrés, intégrant également les transports en commun, le vélo, etc." Le covoiturage ne peut en effet être une solution pour l'ensemble des salariés d'une même entreprise, les problématiques étant diverses.

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